Le baptistère Santo Stefano alle Fonti de Milan
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Après l’étude de ce baptistère, nous terminerons cette page
par un paragraphe de Conclusions
sur les monuments de Milan.
Le
baptistère Santo Stefano alle Fonti de Milan
Nous n'avons pas visité ce monument (des fouilles à
l'intérieur de la cathédrale de Milan). Les images
ci-dessous sont extraites d'Internet.
Nous avons eu l'occasion de parler de ce baptistère dans la
page consacrée au baptistère
San Giovanni alle Fonti, situé à proximité. Les deux
baptistères sont proches l'un de l'autre. Selon les
diverses pages du site Internet Wkipedia, San Giovanni était
réservé au baptême des hommes et Santo Stefano à celui des
femmes.
Nous n'avons pas grand-chose à dire sur ce baptistère, dont
nous ne disposons pas d'un plan. En fait, il ne reste du
baptistère primitif que la piscine baptismale de forme
octogonale. Celle-ci et le baptistère qui la contenait
doivent dater des premiers siècles de l'ère chrétienne juste
après la fin des persécutions.
Datation envisagée
pour le baptistère Santo Stefano alle Fonti de Milan : an
375 avec un écart de 75 ans.
Conclusions
sur les monuments de Milan
Lorsque nous avons commencé la rédaction de ces pages sur
les monuments de Milan, nous ne nous doutions pas de
l'importance de ces monuments, tant dans leur nombre que
dans leur variété. Nous ne sommes pas certains de les avoir
tous décrits ou détectés. D'une part, les édifices romains
autres que les églises (temples païens, forums, thaâtres,
arênes) ne font pas partie de notre programme de recherche.
D'autre part, certains monuments ont pu échapper à notre
analyse. Ainsi les baptistères de Sant'Eustorgio et de San
Vincenzo, des chapelles isolées de San Simpliciano et San
Satiro. Tous ces édifices sont estimés appartenir à une
période relativement récente. Mais nous savons par
expérience que certains édifices cachent sous des décors
Renaissance ou Baroque des structures plus anciennes.
D'ores et déjà, plusieurs constations peuvent être faites
sur les édifices de Milan. Tout d'abord, un nombre
relativement important d'édifices à plan centré, circulaire
ou polygonal. Certains ont été identifiés comme des
baptistères, d'autres des mausolées. Pour d'autres encore,
la fonction de baptistère ou de mausolée n'a pas été fixée.
Nous ne pensons pas que c'étaient primitivement des églises,
bien que la plupart ont été dotés d'un ou plusieurs autels.
Nous pensons que c'étaient des lieux où s'effectuaient les
grandes cérémonies officielles : intronisations,
adoubements, baptêmes, discussion et adoption d'un décret.
Loin de présenter un problème, le nombre de ces monuments
pourrait être significatif d'un fractionnement de la
société. Nous le savions déjà de Toulouse qui fait dire à
Ausone la phrase suivante : « Gloire
à toi, Toulouse, qui a réussi à réunir 5 villes en une
seule ». Le plan de Milan à l'époque de l'antiquité
tardive (image 4)
nous fait découvrir la dispersion de ces églises. Certaines
comme la Basilica Vetus ou la Basilica Major appartiennent à
la Cité Républicaine. D'autres comme la Basilica Martyrorium
(Basilique Saint-Ambroise) ou la Basilica Palatina
(Basilique Saint-Laurent) sont extérieures à la cité. Nous
pensons que Milan, comme la plupart des cités de l'ex Empire
Romain était une ville partagée en diverses communautés. Il
devait y avoir un quartier romain, un quartier indigène, un
quartier goth. Les habitants de chacun de ces quartiers
devaient obéir à leurs propres lois : la loi romaine, la loi
indigène, la loi des goths. On a vu que les églises
Saint-Ambroise ou Sant'Eustorgio contenaient des chapiteaux
à décors barbares. Elles sont extérieures à la Cité Romaine.
Ce qui apparaît tout à fait normal. Ce qui apparaît moins
normal est le fait que le personnage de Saint Ambroise
semble avoir été de culture romaine. Or l'église qui le
représente se trouve en zone barbare. Que s'est-il passé ?
Autre renseignement concernant certaines églises de Milan
et, sans doute aussi, de Lombardie : en étudiant l'église
Saint-Ambroise de Milan, nous avons envisagé que sa nef
pouvait être formée de 5 vaisseaux. L'analyse d'une autre
église de Milan, l'église San Simpliciano, nous a fait
envisager une autre situation : la nef de cette dernière
église serait à trois vaisseaux. Mais à l'intérieur du
vaisseau central, de puissants piliers remontant jusqu'au
toit permettraient de diminuer la portée des poutres
maîtresses. C'est à présent cette dernière situation que
nous envisageons pour la basilique Saint-Ambroise de Milan (image 5).