Les églises à chevet carré du département de l’Hérault
Cette page référencie les 32 édifices
suivants : Aniane :
Saint-Sébastien-de-Marojol, Aniane
: Saint-Hilaire-de-Montcalmès, Argelliers
: Saint-Jean-de-Combajargues, Argelliers
: Saint-André-de Saugras, Aumes
: Chapelle Saint-Nicolas, Beaufort-en-Minervois,
La Tour-sur-Orb :
Église Saint-Pierre-de-Brousson, Béziers
: Saint-Saturnin du Capiscol, Boubals
: Saint-Pierre, Boujan
: Saint-Marcel, Brignac
: Saint-Martin-d'Aureilhes, Ceps
: Saint-Poncian, Ceyras
: Saint-Pierre-de-Leneyrac, Combejean
: Saint-Jean, La
Vacquerie : Saint-Martin-de-Castries, Lauroux
: Saint-Pierre, Lespignan
: Chapelle Saint-Christol, Lieuran-Cabrières
: Saint-Gély-d'Arques, Lunas
: Chapelle Saint-Georges, Mèze
: Le Pallas, Montpeyroux
: Saint-Étienne-des-Herms, Moulès-et-Baucels
: Saint-Jean Bapt. de Baucels, Mourèze
: Sainte-Scholastique, Mourèze
: Saint-André-de-Lousses, Mourèze
: Saint-Jean-d'Aureilhan, Murviel-lès-Béziers
: Chapelle de Coujan, Neffiès
: Saint-Étienne-de-Trignan, Roujan
: Chapelle Saint-Jean, Roujan
: Chapelle Saint-Nazaire, Saint-Maurice-de-Navacelles
: Saint-Vincent-de-Soulages, Servian
: Chapelle Saint-Adrien, Vic-la-Gardiole
: Église paroissiale.
Un inventaire de ces églises a été fait par Monsieur l’Abbé
Giry. Cet inventaire est non exhaustif. D’autres églises ont
été découvertes depuis. Mais l’abbé Giry a eu le mérite de
faire découvrir au grand public des édifices qui seraient
restés inconnus et auraient pu être détruits.
Aniane
: Saint-Sébastien-de-Marojol. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Aniane :
Saint-Hilaire-de-Montcalmès. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 27- 2009».
Argelliers :
Saint-Jean-de-Combajargues. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Argelliers :
Saint-André-de Saugras. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Aumes
: Chapelle Saint-Nicolas.
Beaufort-en-Minervois
(voir photographies ci-jointes).
La Tour-sur-Orb : Église
Saint-Pierre-de-Brousson (voir photographies
ci-jointes).
Béziers : Saint-Saturnin
du Capiscol (voir photographies ci-jointes).
Boubals : Saint-Pierre.
Boujan : Saint-Marcel
(voir photographies ci-jointes).
Brignac
: Saint-Martin-d'Aureilhes. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Ceps : Saint-Poncian
(voir photographies ci-jointes).
Ceyras
: Saint-Pierre-de-Leneyrac. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Combejean : Saint-Jean.
La Vacquerie :
Saint-Martin-de-Castries. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Lauroux : Saint-Pierre.
Explications dans le périodique «Archéologie du Midi
Médiéval Tome 28- 2010».
Lespignan
: Chapelle Saint-Christol (voir photographies
ci-jointes).
Lieuran-Cabrières
: Saint-Gély-d'Arques (voir photographies
ci-jointes).
Lunas : Chapelle
Saint-Georges (voir photographies ci-jointes).
Mèze : Le Pallas.
Explications dans le périodique «Archéologie du Midi
Médiéval 1985 (1)» (voir plan ci-joint).
Montpeyroux :
Saint-Étienne-des-Herms. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Moulès-et-Baucels :
Saint-Jean Bapt. de Baucels.
Mourèze :
Sainte-Scholastique. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Mourèze :
Saint-André-de-Lousses. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Mourèze :
Saint-Jean-d'Aureilhan (voir photographies
ci-jointes).
Murviel-lès-Béziers
: Chapelle de Coujan (voir photographies
ci-jointes).
Neffiès :
Saint-Étienne-de-Trignan.
Roujan : Chapelle
Saint-Jean. Explications dans le périodique
«Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Roujan
: Chapelle Saint-Nazaire. Déjà étudiée sur cette
page du site.
Saint-Maurice-de-Navacelles
: Saint-Vincent-de-Soulages. Explications dans le
périodique «Archéologie du Midi Médiéval Tome 28- 2010».
Servian
: Chapelle Saint-Adrien (voir photographies
ci-jointes).
Vic-la-Gardiole : Église
paroissiale (voir photographies ci-jointes).
Les photographies n’ont pas besoin de
grands commentaires. Ceux-ci ont d’ailleurs été faits pour
d’autres églises à chevet carré. On contate qu’il existe
beaucoup de ressemblances entre toutes ces églises. Leur
plan (image 15)
est sensiblement le même pour toutes : une nef rectangulaire
prolongée par un sanctuaire carré sensiblement plus petit
que la nef.
La simplicité du plan pourrait faire croire à une pénurie de
moyens ou d’imagination. Et il est certain que ces églises,
petites et presque dépourvues d’ornementation sculptée,
devaient être destinées à des croyants de condition modeste.
Il ne faudrait pourtant pas noircir outrancièrement le
tableau. Ainsi, par exemple, le fait que le chevet soit plat
ne signifie pas que les maçons étaient incapables de
construire des absides circulaires. La plan de ces edifices
peut avoir été inspiré du plan des temples paîens dotés d’un
naos et d’un pronaos, plan qui est aussi celui du temple de
Jérusalem. De même, le fait que les axes de la nef et du
choeur soient souvent non alignés ne doit pas forcément être
attribué à la maladresse des architectes. Il est possible
que ce décentrage soit volontaire. De nombreux edifices du
Premier Millénaire sont placés sous le patronage de deux
saints (et non un seul) : Nazaire et Celse, Gervais et
Protais, Jacques et Jean, Pierre et Paul, etc. Il est
possible que la nef ait été conscrée à un saint et le chevet
à l’autre. L’orientation de chacune des parties se serait
faite en fonction de la date anniversaire de chacun des deux
saints.
De même, on aurait tort de croire à une absence de
décoration. Il est fort possible que ces églises aient été
entièrement peintes à l’intérieur et à l’extérieur comme on
peut le voir dans des églises d’Orient (Chypre, Turquie).
Mais aussi en Aveyron (église de Toulongergues).
Compte tenu du manque d’éléments distinctifs, il est très
difficile de dater ces églises. Le meme modèle a d’ailleurs
pu être reproduit à l’identique durant plusieurs siècles. Et
plus tard ells ont pu subir de grandes modifications. C’est
probablement ce qui s’est passé concernant
Saint-Saturnin-du-Capiscol (images
3 et 4) ou Saint-Pierre-de-Leneyrac à Ceyras.
Les fouilles effectuées dans certaines de ces églises ont
permis de retrouver des sépultures. On a pu dater les
ossements par la méthode du C14. Ainsi dans le Gard à 1 km
du village d’Aubais, l’église Saint-Nazaire de Marissargues,
rectangulaire à chevet carré est datée de la première moitié
du VIIIesiècle. Et à
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Aude), l’église Saint-Benoît
à chevet plat parait antérieure au VIIIesiècle.
La présence d’arcs outrepassés à Ceyras (image
13) et à Lunas (Saint-Georges : image
14) témoignerait, selon nous, d’une construction
effectuée par des wisigoths, antérieurement aux invasions
arabes (VIe ou VIIesiècle).