Autres monuments du Loir-et-Cher (page 1/2)
Les édifices étudiés dans cette page
intitulée «Autres monuments du Loir-et-Cher (page 1/2)»
n’ont pas fait l’objet de visites de notre part. Nous les
avons identifiés soit à partir d'images captées sur
Internet, soit grâce aux deux livres Touraine
Romane et Val-de-Loire
Roman, de la collection Zodiaque.
La plupart des images sont issues d'Internet.
Les églises décrites dans cette page sont : l'église
Saint-Martin de Crouy-sur-Cosson, la
chapelle Saint-Gilles de Montoire-sur-le-Loir, l'église
Notre-Dame de Nourray, l'église
Saint-Jacques de Saint-Jacques-des-Guérets.
L'église
Saint-Martin de Crouy-sur-Cosson
À l'extérieur, l'édifice ne semble pas présenter un grand
intérêt (image 1).
En pénétrant à l'intérieur (image
2), on découvre que cette église a subi de
profondes modifications au cours du temps. On constate tout
d'abord la dissymétrie entre la partie Nord et la partie Sud
dotée d'un collatéral. On constate aussi que l'arc triomphal
n'est pas centré sur l'axe de la nef, orienté vers le fond
de l'abside. Toutes ces particularités font penser à une
multiplicité de travaux Si le mur Nord est probablement
relativement récent, la partie Sud pourrait être nettement
plus ancienne. L'arc triomphal (séparant la nef du transept)
est baroque, de même que les arcs retombant sur les piliers
côté Sud. Les piliers sont rectangulaires, de type R0000.
Ce seul fait pourrait conduire à envisager un édifice
primitif de type basilique à nef à trois vaisseaux
charpentés. Cependant, certains détails remettent en
question cette idée : piliers trop écartés, défauts
d'alignements.
La fresque de fond d'abside qui représente le Christ en
Gloire date probablement du XIVe siècle (image
3).
Datation envisagée
pour l'église Saint-Martin de Crouy-sur-Cosson : nous
hésitons beaucoup sur cette datation, l'église devant faire
l'objet d'une analyse détaillée;
an 950 avec un écart de 200 ans.
La
chapelle Saint-Gilles de Montoire-sur-le-Loir
Comment évaluer cette chapelle à nef unique et à chevet
triple en forme de croix (chevet tréflé)? S'agit-il bien
d'un chevet triple? ou d'une église à chevet unique et
transept? Il est bien difficile de trancher. Par son plan (image 7), cette
église ferait penser aux églises à plan centré en forme de
croix comme Sainte-Croix de Montmajour, près d'Arles. Mais
ces dernières églises sont à plan centré, ce qui n'est pas
le cas de celle-ci. Nous hésitons sur la question de savoir
si les églises à plan centré en croix et celles à chevet
tréflé ont une origine commune. Si c'est le cas, cette
origine commune pourrait être, outre la croix, le symbolisme
de la Trinité : dans le cas présent, la triple divinité
représentée dans les trois absides circulaires et l'humanité
chrétienne représentée par la nef triangulaire.
Au-dessus de l'abside principale, trône un très beau Christ
en Gloire (XIIesiècle?).
Datation envisagée
pour la chapelle Saint-Gilles de Montoire-sur-le-Loir : an
950 avec un écart de 100 ans.
L'église
Notre-Dame de Nourray
Nous n'avons pas de renseignement sur cette église.
Plusieurs indices font envisager qu'elle caractérise un art
roman tardif : la nef est unique (images
10 et 13), le chevet est percé de larges fenêtres
(images 12 et 13),
la fenêtre centrale du chevet est encadrée de colonnettes et
le tout est surmonté d'une galerie aveugle (image
12). Les chapiteaux des images
14 et 15 nous semblent plus proches du gothique
que du roman.
Datation envisagée
pour l'église Notre-Dame de Nourray : an 1125 avec un écart
de 75 ans.
L'église
Saint-Jacques de Saint-Jacques-des-Guérets
Selon le livre Touraine Romane, «Aucun
document concernant Saint-Jacques-des-Guérets ne nous est
parvenu. Tout au plus savons-nous qu'au onzième siècle,
Saint-Jacques-des-Guérets était un prieuré-cure dépendant
de l'abbaye de Saint-Georges-des-Bois -à une lieue de là- dont les chanoines suivaient la règle de
Saint-Augustin.»
Nous aimerions avoir de plus amples précisions sur ce
document signalant l'existence d'un prieuré
Saint-Jacques-des-Guérets au XIesiècle. En
effet, très probablement ce prieuré n'est autre que l'église
actuelle qui remonterait donc au moins au XIesiècle.
Ce qui n'est déjà pas si mal car, bien souvent, des églises
analogues sont datées du XIIesiècle. Les
églises à nef unique comme celle-ci sont très difficiles à
dater.
Sur l'image 19, on reconnaît, à
gauche, la scène de la Crucifixion et, à droite, le Christ
en Gloire entouré du Tétramorphe (quatre Évangélistes).
Entre les deux scènes et au-dessus de la fenêtre, on peut
voir l'Agnus Dei. Concernant la scène de la Crucifixion, en
dessous des branches de la croix, sont représentés la Vierge
et Saint Jean. Et, au-dessus les personnifications du Soleil
et de la Lune. Sous la fresque du Christ en Gloire, on peut
voir la Cène ou dernier repas du Christ.
L'image 20 fait
apparaître que l'abside est à plan circulaire légèrement
outrepassé.
Image 21 : À
gauche, le martyre de Saint Jacques le Majeur; à droite et
en haut, le miracle de Saint Nicolas; à droite et en bas, la
Résurrection de Lazare.
Image 22 : Martyre
de Saint Jacques le Majeur.
Image 23 : Le
Miracle de Saint Nicolas de Myre. Au centre, les trois
filles à marier veillées par leur père; à gauche, Saint
Nicolas représenté comme évêque; à droite, une Vierge à
l'Enfant; en arrière-plan, la ville de Myre.
Image 24 : Christ
en Gloire et Dernière Cène.
Datation envisagée
pour l'église Saint-Jacques de Saint-Jacques-des-Guérets :
an 1050 avec un écart de 75 ans.