Diverses églises de Saône-et-Loire susceptibles de dater du 1er millénaire (19/22)
Les quatre églises décrites dans cette
page sont : l’église
Saint-Laurent de Saint-Laurent-en-Brionnais, l’église
Saint-Léger de Saint-Léger-sous-la-Bussière, la
chapelle Saint-Martin de Saint-Martin-la-Vallée, l’église
Saint-Maurice de Saint-Maurice-lès-Couches.
L’église
Saint-Laurent de Saint-Laurent-en-Brionnais
La nef est à trois vaisseaux. Les piliers centraux sont de
type R1111.
Etait-ce le cas à l’origine ? Il nous est difficile de le
déterminer à partir des images dont nous disposons. Notons
seulement que les arcs reliant les piliers sont simples.
Alors que l’arc triomphal est, quant à lui, double (image 2).
L'image 3 présente
deux chapiteaux. Celui de droite participe au soutien de
l’arc absidal. Il représente des groupes de deux hommes se
tenant par les bras, représentation vue ici pout la première
fois.
Le chapiteau de l'image 4
est remarquable. Le thème a été vu à de nombreuses
reprises : dans la partie supérieure, deux animaux ont leurs
corps disposés sue chacune des deux faces consécutives. Les
deux corps se réunissant à l’angle du chapiteau pour former
une seule tête grimaçante qui semble dévorer un « objet »
placé en dessous. Cet « objet » peut-être une tête humaine
ou, comme ici, un corps humain. Nous ne sommes pas pour
autant certains que le monstre soit là pour dévorer. Ce
n’est en tout cas pas le cas ici : la patte du fauve est
caressée par la main de l’homme. Ce chapiteau présente
d’autres originalités : dans la partie inférieure, un
oiseau, un quadrupède.
Il faut aussi examiner le tailloir situé au-dessus du
chapiteau. Il est décoré d’un cordon formé d’entrelacs et
d’une rangée de têtes humaines.
Sur le chapiteau de l'image
5, deux masques et des sortes de feuillages
remontant. Nous sommes habitués à rencontrer des scènes de
masques crachant des feuillages. Ici, ce n’est pas le cas :
les pampres partent du cou des personnages.
Le thème du chapiteau de l'image
9 est identique à celui de l'image
4 : deux quadrupèdes à une seule tête qui semble
dévorer un « objet ». Ici une tête humaine dont la langue
semble lécher la tête d’un serpent situé au-dessous.
Le tailloir de ce chapiteau, décoré de têtes humaines, est
lui aussi remarquable.
Il est assez rare de rencontrer des bases de colonnes
sculptées. Celle de l'image
6 est formée d’entrelacs dans lesquels est caché
un ours. On découvre un beau lapin sur celle de l'image
7. Sur
celle de l'image 8, on peut voir des rois
couronnés tenant des sceptres.
Malgré leur originalité, nous pensons que ces trois
représentations relèvent de la période gothique.
Datation envisagée
pour l’église Saint-Laurent de Saint-Laurent-en-Brionnais :
an 950 avec un écart de 150 ans.
L’église
Saint-Léger de Saint-Léger-sous-la-Bussière
Peu de choses à dire sur cette église dont la nef (image
11) semble avoir été entièrement refaite au XIXesiècle.
La partie la plus ancienne est probablement le transept
(image 12).
Datation envisagée pour
l’église Saint-Léger de Saint-Léger-sous-la-Bussière : an
1100 avec un écart de plus 100 ans.
La
chapelle Saint-Martin de Saint-Martin-la-Vallée
Cette chapelle placée dans une page intitulée « Diverses
églises ... (x/22) », la seule de ce type de page que nous
ayons eu l’occasion de visiter. Mais c’était en août 2003.
L’église était en cours de restauration.
Cela étant, cette église ne présente pas pour nous un grand
intérêt. Elle est certes romane (images
13 et 14), mais on n’y voit pas les habituelles
sculptures romanes. Quant aux très belles fresques, elles
remonteraient à l’époque gothique (images
15, 16, 17). La fresque encadrant la porte
d’entrée (image 18)
pourrait être elle plus ancienne. Mais nous ne pouvons rien
prouver, car nous devons identifier auparavant d’autres
fresques : nous avons déjà vu des fresques encadrant des
baies à Artonne.
Datation envisagée
pour la chapelle Saint-Martin de Saint-Martin-la-Vallée : an
1050 avec un écart de plus de 100 ans.
L’église
Saint-Maurice de Saint-Maurice-lès-Couches
Le thème du chapiteau de l'image
19 est peu répandu : homme dont le torse nu
dépasse des feuillages ; au centre, masque de lion crachant
des serpents. Celui du chapiteau de l’image
20 est quant à lui plus répandu : lions affrontés.
Quant au dernier (image
21), il est proche de celui de l'image
19.
Il est difficile d’envisager une datation
pour l’église Saint-Maurice de Saint-Maurice-lès-Couches, au
vu de ces seules images de chapiteaux. La datation envisagée
ne peut être évoquée qu'accompagnée d’un écart important :
an 1050 avec un écart de plus de 150 ans.