Diverses églises de Saône-et-Loire susceptibles de dater du 1er millénaire (11/22) 

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Les quatre églises décrites dans cette page sont : l’église Saint-Valentin de Jalogny, l’église Saint-Bénigne de Jambles, l’église Saint-Martin de Laives, l’église Saint-Antoine de Laizé.



L’église Saint-Valentin de Jalogny

A priori, cette église ne semble pas d’un grand intérêt pour notre recherche. Le chevet primitif semble avoir disparu (image 2). Il a été remplacé par un mur plat sur lequel est percé un groupe de trois fenêtres. Notons que le clocher est roman (images 1 et 2).

Nous avons sélectionné cette église à cause de sa façade occidentale (image 3). Son intérêt principal réside dans le fait que l’on doit pouvoir reconstituer la façade d’origine : à l’étage inférieur, trois arcs. Subsisteraient de ces trois arcs les deux arcs extrêmes. L’arc du milieu a selon nous été remplacé par l’arc actuel protégeant la porte (image 4). L’étage supérieur, quant à lui, a été très peu modifié. Les trois baies à arcatures lombardes devaient être semblables. Ces arcatures lombardes font partie de la première génération des arcatures lombardes.

Datation envisagée pour l’église Saint-Valentin de Jalogny : an 975 avec un écart de 100 ans.



L’église Saint-Bénigne de Jambles

Sur l'image 8, on peut voir derrière le maître-autel un pilier portant une imposte. Un autre pilier à imposte est visible sur l'image 9. Cette imposte est celle de l'image 11. Son décor à base de fleurs à pétales n’est pas roman, mais préroman. Le décor à billettes de l‘autre imposte (image 12) est lui aussi préroman.

Datation envisagée pour l’église Saint-Bénigne de Jambles : an 850 avec un écart de 200 ans.






L’église Saint-Martin de Laives

Nous avons sélectionné cette église pour deux raisons. La première d’entre elles est que l’on peut y voir des arcatures lombardes (images 15 et 16).

La deuxième raison nous semble plus importante. Il s’agit de l’intérieur de la nef (image 17). Celle-ci semble en effet à trois vaisseaux. Les piliers sont de type R0001S. Le vaisseau principal est voûté en plein-cintre porté sur des doubleaux plein-cintre. Nous pensons que primitivement la nef était charpentée, le vaisseau central étant porté par des piliers de type R0000, les arcs reliant les piliers étant simples. Ultérieurement, le voûtement du vaisseau central aurait été possible grâce à l’adjonction de pilastres aux piliers centraux. Ces pilastres ont servi à porter les doubleaux soutiens des voûtes. L’adjonction de ces pilastres aurait transformé le type des piliers de R0000 en R0001.

Quel est le lien entre les arcatures lombardes et ces dernières observations ? Nous pensons que les arcatures lombardes ont été créées lors des voûtements à partir du
IXesiècle.

Datation envisagée pour l’église Saint-Martin de Laives : an 700 avec un écart de 200 ans.








  • L’église Saint-Antoine de Laizé

    Sur les images 19, 20 et 21, on peut voir des arcatures lombardes de deux sortes : arcatures lombardes de clocher en ce qui concerne les images 19 et 20, arcatures lombardes de chevet pour l'image 21.

    En ce qui concerne ces dernières, elles semblent de première génération. À cela, il faut ajouter que ce chevet faiblement éclairé par de faibles fenêtres pourrait être préroman.

    Datation envisagée pour l’église Saint-Antoine de Laizé : an 975 avec un écart de 100 ans.