Diverses églises du département de l'Aisne (page 3/3)  

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Les édifices commentés dans cette page sont : l'église de la Sainte-Trinité de Trucy, l'église Notre-Dame d'Urcel, l'église Saint-Jean-Baptiste de Versigny, l'église Saint-Jean-Baptiste de Vorges.

Nous n'avons pas visité ces églises. Les images ci-dessous ont été recueillies sur Internet.



L'église de la Sainte-Trinité de Trucy

La page du site Internet Wikipédia décrivant cet édifice ne nous apprend que ceci : « Le monument est classé au titre des monuments historiques en 1886 ».

Il est probable que cette église a subi plusieurs étapes de construction. La nef (images 1, 5, 6 et 7) est selon nous la partie la plus ancienne. Elle est à trois vaisseaux. Le vaisseau central est porté par des piliers rectangulaires de type R0100. Il semblerait que les arcs reliant les piliers soient à double rouleau. Les impostes portant ces arcs sont à chanfrein vers l'intrados. Certaines de ces impostes seraient décorées. Ainsi, celles de l'image 6 le sont de zigzags et de cercles entrelacés. Une étude comparative devrait être effectuée sur ces décors.

Le vaisseau central est charpenté. Les vaisseaux secondaires sont plafonnés sur arcs doubleaux.


Il existe un transept bas et débordant (image 1). Il est possible que le plan primitif de l'église ait été le suivant : nef à trois vaisseaux prolongés par trois absides. Le transept aurait été édifié ultérieurement en remplacement d'une travée de nef.

Le chevet (images 2 et 3) est, selon nous, plus récent que la nef (grandes fenêtres ornées). Il possède un décor analogue aux arcatures lombardes.

Le portail (image 4) est roman. Il est orné de chapiteaux à entrelacs.

Les chapiteaux des images 8, 9, 10 et 11 sont eux aussi romans. Nous ignorons où ils situés dans l'église, probablement sur des colonnes jumelles.

Ces chapiteaux ont un aspect archaïque.

Image 8 : Chapiteau unique mais qui coiffait probablement deux colonnes. À gauche, des feuillages. À droite, des mammifères affrontés. Ils sont séparés par des masques crachant.

Image 9 : Ensemble de deux chapiteaux. Celui de droite porte deux personnages (un homme et une femme ?) séparés par une croix pattée hampée.

Image 10 : Ensemble de deux chapiteaux à entrelacs.

Image 11 : Ensemble de deux chapiteaux à feuilles dressées.

Image 12 : Cette photographie a probablement été prise après la guerre de 1914-1918. C'est une image de bâtiment ruiné. On y voit les restes d'une fenêtre à arc outrepassé. Si c'est le cas, c'est exceptionnel pour cette région du Nord de l'Europe.

Datation envisagée pour la nef de l'église de la Sainte-Trinité de Trucy : an 900 avec un écart de 100 ans.

Datation envisagée pour le chevet de l'église de la Sainte-Trinité de Trucy : an 1150 avec un écart de 50 ans.




L'église Notre-Dame d'Urcel

La page du site Internet Wikipédia décrivant cet édifice nous apprend seulement ceci : « Le monument est classé au titre des monuments historiques en 1880 »

Les images 13, 14 et 15 montrent une église apparemment en parfait état. Cette impression est contredite par les images 16, 17 et 18 prises vers 1920, après les destructions de la guerre.

Cependant, toutes les images montrent que l'ensemble de l'édifice relève de l'art roman tardif. C'est le cas des trois chapiteaux décrits ci-dessous.

Image 19 : Chapiteau représentant deux sphinx à tête humaine.

Image 20 : Chapiteau représentant le paradis à gauche et l'enfer à droite.

Image 21 : Chapiteau à entrelacs habités. On y voit un homme et une femme nus : Adam et Ève ?

Datation envisagée pour l'église Notre-Dame d'Urcel : an 1150 avec un écart de 50 ans.




L'église Saint-Jean-Baptiste de Versigny

Concernant cette église, le site Internet de la Fondation LA SAUVEGARDE DE L'ART FRANÇAIS nous apprend ceci :
« Le territoire de Versigny était habité dès l’époque celtique et l’implantation de l’agglomération remonterait au Ier siècle après J.-C. Au Moyen Âge, le village appartenait en grande partie à l’abbaye Saint-Vincent de Laon puis devint propriété de l’évêque de Laon. L’église paroissiale dédiée à saint Jean Baptiste était placée sous le patronage de l’abbaye bénédictine de Saint-Nicolas et faisait partie du diocèse de Laon. L’église, située sur une large place bien dégagée, montre à l’évidence plusieurs phases de construction. Elle se compose d’une nef flanquée de bas-côtés, d’un transept bas avec clocher central et d’un chœur polygonal. Elle a subi des restaurations importantes qui ont quelque peu altéré sa silhouette d’origine. Au XIXe siècle notamment, ont été entrepris l’addition d’une sacristie, la reprise des collatéraux et le percement de la façade occidentale ; puis, après la Première Guerre mondiale, le clocher a dû être reconstruit.

L’église présente néanmoins un chœur, un transept et une nef encore authentiques et dignes d’intérêt. La nef plafonnée, longue de quatre travées, et le transept bas appartiennent à l’époque romane et présentent les caractéristiques des monuments du Laonnois de cette période. Les grandes arcades, plein cintre à angle vif, reposent sur des piles rectangulaires sans imposte, et les fenêtres hautes se situent dans l’axe des piles. L’ensemble est construit dans un appareil irrégulier, mais en assises régulières, avec des encadrements de fenêtres appareillés. Le bras nord du transept porte extérieurement des traces d’ouvertures ; les arrachements d’un toit à double rampant, que l’on retrouve aussi bien sur le bras sud que sur le bras nord du transept, pourraient être les vestiges d’anciennes absidioles ou de niches d’autel. Ce transept construit avec un bel appareil de pierre régulier paraît plus récent que la nef. Une corniche sculptée court le long des toits de la nef et du transept et témoigne du soin apporté à la construction de cet édifice.

Le chœur plus homogène a été reconstruit à la fin du XVe siècle. Vaste, élancé, il comporte une travée droite et un chevet polygonal à trois pans. Cinq grandes verrières l’éclairent abondamment ; quatre d’entre elles présentent un réseau flamboyant composé de trois lancettes à trèfle, coiffées de trois flammes ; le réseau de la fenêtre d’axe a été fortement repris au XIXe siècle. Des ogives à arc rentrant avec liernes soutiennent la voûte de ce bel ensemble. Par la qualité de sa construction, même très restaurée, l’église de Versigny conserve un réel intérêt. Elle n’abrite malheureusement plus de mobilier notable.
»

Comme l'indique le texte ci dessus, cette église a subi plusieurs étapes de travaux. La nef serait entièrement charpentée avec des piliers de type C0000 et des arcs simples reliant les piliers. Mais à la différence avec d'autres églises vues ailleurs, ces piliers ne sont pas dotés d'impostes.

Datation envisagée pour la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste de Versigny : an 800 avec un écart de 200 ans.

Datation envisagée pour le chœur de l'église Saint-Jean-Baptiste de Versigny : an 1250 avec un écart de 50 ans.




L'église Saint-Jean-Baptiste de Vorges

La page du site Internet Wikipédia décrivant cet édifice ne nous apprend que ceci : « Le monument est classé au titre des monuments historiques en 1910 ».

Malgré une belle rosace gothique qui a été creusée postérieurement, la façade est romane (images 29 et 30). La nef est à trois vaisseaux. Le vaisseau central est charpenté mais les vaisseaux secondaires semblent être voûtés. Les piliers seraient de type R1110. Les arcs reliant les piliers sont à la fois brisés et doubles. Nous envisageons une période relativement tardive dans l'art roman (images 31, 32, 33).

Datation envisagée pour l'église Saint-Jean-Baptiste de Vorges : an 1150 avec un écart de 100 ans.