La cocathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Senj
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Nous n'avons pas visité cette église. La plupart des images
de cette page sont extraites de galeries d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« La cocathédrale de
l’Assomption de Marie (également appelée
cocathédrale de Senj ; en croate : Katedrala
Uznesenja Blažene Djevice Marije)
est une église catholique située à Senj, en Croatie. Elle
était autrefois la cathédrale principale du diocèse de
Senj et est maintenant la cocathédrale du diocèse de
Gospic-Senj.
La
cathédrale de l’Assomption de Marie a été construite en
1169 en tant que basilique romane à nef unique sur les
fondations d’un temple païen des IVe et Ve
siècles, dont les vestiges sont encore visibles à
l’arrière du sanctuaire à environ 1,5 m de profondeur. La
façade et le côté sud de la cathédrale ont été décorés
d’arcs romans et de niches en brique au milieu du XVIIIe
siècle. Au cours de la même période, l’église a été
agrandie avec l’ajout de deux nefs latérales, d’autels et
d’autres œuvres d’art. Pendant la Seconde Guerre mondiale,
la cathédrale a été gravement endommagée. L’aspect actuel
du bâtiment est le résultat d’une restauration de
1949-1950. »
Commentaires divers
Remarquons qu' une fois encore, nous rencontrons une
cathédrale dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie. Nous
pensons à présent que ce n'est pas le fruit du hasard mais
qu'à l'origine, toutes les cathédrales étaient dédiées à
l'Assomption de la Vierge Marie.
L'image 1 est une
vue par satellite. L'intérêt d'une capture d'image par
satellite est que le Nord est en haut et que la prise de vue
est verticale. Et donc, grâce à ce procédé, non seulement on
peut avoir une idée du plan au sol, mais aussi de
l'orientation de l'édifice. On constate dans le cas présent
que l'église est orientée à plus de 75 degrés par rapport à
la direction Est. Ce qui signifie qu'elle est orientée non
pas vers l'Est mais vers le Sud. Nous avouons ne pas
comprendre ce type d'orientation. Cette église n'est pas la
seule concernée, mais il y en a très peu. Nous recherchons
une explication.
Concernant les « les
fondations d’un temple païen des IVe et Ve
siècles, dont les vestiges sont encore visibles à
l’arrière du sanctuaire à environ 1,5 m de profondeur.
», nous n'avons pas eu d'image les concernant. Nous ne
pouvons donc en parler.
Concernant la phrase : « La
façade et le côté sud de la cathédrale ont été décorés
d’arcs romans et de niches en brique au milieu du XVIIIe
siècle. ». Cette façade est visible sur les images 2 et 3.
Elle présente des traces de nombreuses modifications
qui ne peuvent avoir été faites qu'en des périodes
différentes. Ainsi, à gauche, on a les restes de deux
parements de pierre blanche : en dessous, des gros blocs
bien équarris, au dessus des moellons plus irréguliers. À
droite, le parement est de briques. On distingue trois rangs
d'arcades superposés. Le portail dont la lunette recouvre
deux arcades du deuxième rang a été sûrement posé après ce
parement de brique. Pour terminer et en revenant au côté
gauche, on constate que la rangée d'arcades en briques n'est
pas dans l'alignement de celle du côté droit. Donc nous
sommes en présence d'une structure très complexe réalisée en
plusieurs opérations. Nous pensons que la partie inférieure
du mur de pierre pourrait remonter à l'antiquité alors que
le parement de brique daterait de la période romane.
Concernant la phrase : « La
cathédrale ... a
été construite en 1169 en tant que basilique romane à nef
unique ». D'une part, nous posons la question : «
Où est la différence entre une basilique à nef unique et une
église à nef unique qui n'est pas une basilique ? ». Car,
pour nous, le modèle architectural d'une basilique doit
toujours être celui d'une église à nef triple ou parfois
quintuple. D'autre part, l'architecture de cet édifice,
identifiable tant sur les images de l'extérieur (images
1, 2 et 3) que de l'intérieur (images
4, 5 et 6) est celle d'une basilique à trois
vaisseaux charpentés, le vaisseau central étant surhaussé
par rapport aux collatéraux. Le modèle est issu des
basiliques paléochrétiennes. La seule différence avec une
basilique paléochrétienne réside dans les piliers porteurs
du vaisseau central qui seraient à section rectangulaire
(nous n'avons pas de certitude là dessus, les piliers ayant
pu être recouverts de stuc à la période baroque).
Concernant la phrase : « Au
cours de la même période (le XVIIIe
siècle),
l’église a été agrandie avec l’ajout de deux nefs
latérales, ... ». Nous avons rencontré à plusieurs
reprises une telle explication : initialement l'église est à
nef unique. Plus tard, on ajoute les collatéraux et la nef
devient triple. Cette explication est illogique. Car pour
réaliser cette opération à partir de la nef unique, il faut
commencer par créer des ouvertures dans les murs latéraux de
la nef afin installer des piliers, puis des arcs qui devront
soutenir les parties supérieures du vaisseau central.
Confiez ce travail à un simple maçon et il vous dira que le
mieux est de tout détruire pour faire quelque chose de neuf
!
Datation envisagée pour la cocathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Senj : an 850 avec un écart de 150 ans.