L'église Saint-Pierre de Petersberg bei Fulda
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Nous n'avons pas visité cette église. Notre étude de
l'édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex :
Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues
d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté
le site Internet http
: //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« L’église Saint-Pierre est
une église médiévale de montagne dédiée à Saint-Pierre
entre 836 et 838, de l’ancien monastère bénédictin de
Petersberg près de Fulda, dans l’est de la Hesse. Depuis
environ 1020, le complexe était appelé Mons sanct
Petri.
Ses voûtes sont parmi les plus anciennes des églises en
surface d'Allemagne et contiennent des peintures murales
de l’époque de la construction et donc aussi les plus
anciennes peintures murales subsistantes en Allemagne.
Saint Lioba a été enterré dans la crypte, c’est pourquoi
elle est aussi appelée, église Lioba. Depuis 1995, le
reliquaire du crâne du saint est de retour dans l’église.
Histoire
Une première église sur ce site a probablement été
construite au tournant des VIIIe et IXe
siècles. sous l'abbé Baugulf de Fulda. Dans les années
830, l’abbé de Fulda, Raban Maur, fait construire une
basilique à trois nefs et un monastère bénédictin sur le
Petersberg, près de l'abbaye de Fulda. Pour la
consécration de l’église, qui eut lieu le 28 septembre
836, 837 ou 838, Raban Maur fit transférer les ossements
de saint Lioba de la collégiale de Fulda à la crypte de
l’église Saint-Pierre.
Après
la destruction des bâtiments sur le Petersberg, par une
invasion des Hongrois en 915, l’abbé de Fulda Haicho fit
restaurer les bâtiments incendiés. D’autres dommages ont
eu lieu en 1327/1331, dans les guerres paysannes du XVIe
siècle et dans la guerre de Trente Ans. Les ossements de
saint Lioba ont été ramenés à la collégiale de Fulda à une
date inconnue. »
Commentaires de ce texte
On note tout d'abord un changement de dédicace anecdotique.
L'église, initialement dédiée à Saint Pierre, a reçu des
reliques de Saint Lioba. En conséquence, il y a eu un début
de changement de patronyme. Mais le changement n'a pas été
effectif et l'église est restée dédiée à Saint Pierre. Nous
pensons que dans de nombreux autres cas, les changements ont
été réalisés, souvent grâce à la présence de reliques.
Ce texte est l'un des seuls qui semble accepter une datation
antérieure à l'an mille. Certes, il parle d'une destruction
par les Hongrois , «
Après la destruction des bâtiments sur le Petersberg, par
une invasion des Hongrois en 915,... ». mais
aussitôt après, il ajoute, « l’abbé
de Fulda Haicho fit restaurer les bâtiments incendiés.
». . Il parle d'une
« restauration », et non d'une « reconstruction ». Ce
faisant, il accepte l'idée que des restes de la construction
ancienne subsistent dans le monument actuel.
Cette évocation, à peine suggérée, d'une antériorité à l'an
mille, est d'autant plus surprenante que rien en apparence
ne semble la justifier. Ainsi, l'auteur du texte de
Wikipédia nous parle d'une « basilique
à trois nefs » construite par Raban Maur. Or les
vues extérieures et l'image
6 ne révèlent a priori qu'une nef unique. Il faut
un peu d'imagination pour découvrir les restes d'une nef
triple dans les deux passages dits « berrichons » situés de
part et d'autre de l'arc triomphal (image
7). On peut de même imaginer que, sur l'image
3, le corps de bâtiment, situé à gauche, formé par
le clocher et les ailes à toit en pente qui l'encadrent est
le reste d'un transept primitif, avec sa croisée et ses
croisillons. L'abside qui prolongeait le bâtiment en
direction de l'Est a disparu, mais l'arc absidal est encore
visible sur le mur de façade.
L'image
9 révèle une partie de la crypte, mais l'absence
de plan ne nous permet pas de la commenter.
De part et d'autre de l'arc triomphal, ont été placés des
bas-reliefs sculptés. Celui de gauche (image
10) présente une Vierge à l'Enfant tenant une fleur
de lys, celui de droite (image
11), un Christ en Gloire. Nous n'avons pas
d'information sur ces bas-reliefs qui semblent authentiques.
De quand datent-ils ? Les décors du cadre qui les entoure
semblent préromans. Il en est de même du trône céleste en
arc demi-circulaire outrepassé qui porte le Christ. Mais, en
sens inverse, la représentation de la Vierge et de son Fils
s'apparente plus, par la maîtrise du modelé, à une œuvre des
débuts du gothique. Cela étant, les ivoires dits «
carolingiens » montrent que les artistes de cette période
maîtrisaient le modelé. Nous ne pouvons donc nous prononcer,
dans l'attente que d'autres œuvres permettent de conclure.
Image 12. Nous
n'avons pas non plus d'information sur cette sculpture en
bas-relief. Nous pensons qu'il s'agit, soit d'un
autel-cippe, soit d'un pied d'autel. Ce type de sculpture a
été utilisé de l'antiquité tardive (Ve Siècle) au
Haut-Moyen-Âge (VIIIe-Xe siècle). Le
décor imitant un portail (porte étroite surmontée d'un arc)
se retrouve dans plusieurs autels-cippes du Sud de la France
(Lapeyre/Aveyron, représenté sur ce site, ou Saint-Marcel de
Carteyret/Gard , non représenté sur ce site).
Datation
envisagée pour l'église Saint-Pierre de Petersberg
bei Fulda : an 900 avec un écart de 200 ans.