La basilique Saint-Martin de Greding 

• Allemagne - Autriche - Suisse    • Article précédent    • Article suivant   


Nous n'avons pas visité cette basilique. Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté le site Internet http : //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette période, mais ce site, dont le nom se traduit en français par « Trésors romans », est beaucoup plus riche en monuments et nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous sont extraites de ce site Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci :

« Cette église, principalement du XIIe siècle, se dresse sur une colline surplombant la ville et est un point de repère local remarquable. Saint-Martin est la plus grande basilique romane de l’ancien diocèse d’Eichstätt. Elle fut consacrée par l’évêque Otton (1182-1196). L’autel gothique tardif date de 1480 et est flanqué de figures rococo de la Vierge Marie et de Saint-Jean datant d’environ 1780. Le plafond de l’abside est peint avec des images du Christ trônant et des symboles des évangélistes, et les fresques de la nef du XVe siècle représentent Saint Martin chevauchant un cheval, divisant son manteau avec une épée pour un mendiant. À gauche de l’église Saint-Martin, dans le sous-sol de l’ancienne chapelle Saint-Michel, datant du début du XIIe siècle, se trouve un ossuaire, dit Karner. Il a a été utilisé pour la première fois au XIVe siècle pour abriter les os des morts, car le cimetière lui-même était devenu trop plein. Les os d’environ 2500 cadavres peuvent être vus derrière une grille en fer.  »


Commentaire de ce texte

Par rapport à d'autres édifices celui-ci est peu documenté, probablement à cause de l'absence de documents d'époque. À l'inverse de ce qui est écrit dans ce texte, « Cette église, principalement du XIIe siècle », nous estimons au vu de son architecture que cette église est nettement plus ancienne. D'où vient cette datation tardive qui nous est ici proposée ? Nous pensons qu'elle est directement issue de la connaissance d'un acte de consécration : « Elle fut consacrée par l’évêque Otton (1182-1196) ». Comme nous l'avons vu à de nombreuses reprises, la consécration est conçue comme l'inauguration de l'église, une fois celle-ci construite. Or la consécration peut ne pas concerner l'église, mais seulement la crypte, ou un autel..., ou un reliquaire. Il peut y avoir plusieurs consécrations lorsque, par exemple, il y a eu des désordres ou une profanation. Enfin, lors d'une visite pastorale, un évêque peut constater qu'une église n'a pas été consacrée et il s’emploie à y remédier.


Étude architecturale

Le plan est celui d'une nef à trois vaisseaux avec trois absides semi-circulaires en prolongement de ces vaisseaux. Le vaisseau central est porté par des piliers rectangulaires de type R0000. Les arcs reliant ces piliers sont en plein cintre et à un seul rouleau. Ils reposent sur les piliers par l'intermédiaire d'impostes. Constatons par ailleurs l'absence de transept.

Cette église est très intéressante pour nous, parce qu'elle semble avoir été conservée intacte, non modifiée jusqu'à nos jours. On peut donc établir des concordances telles que : nef à trois vaisseaux et trois absides en prolongement <> absence de transept  <> piliers R0000 et impostes à chanfrein dans toutes les directions.

Image 12 : Les fonts baptismaux. Ils sont décorés d'une frise d'arcades. Nous pensons que la frise d'arcades souvent représentée et de façons différentes n'est pas un simple décor. Elle a une valeur symbolique qu'il nous faut décrypter. Peut-être représente-t-elle la Jérusalem Céleste ? Ou le Ciel au-dessus de chacun d'entre nous ?


Datation envisagée pour la basilique Saint-Martin de Greding : an 750 avec un écart de 200 ans.