La Torhalle de l'île de Frauenchiemsee
Nous n'avons pas visité cet édifice, dont notre étude s'est
inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de
l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons
en particulier abondamment consulté le site Internet http
: //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à ce lieu nous
apprend ceci :
« L'île de Frauenchiemsee
Frauenchiemsee, également nommée Fraueninsel (l'île
aux Femmes / l'île aux Dames), est une île du Chiemsee,
lac surnommé la “mer
bavaroise”.
L'île fait 300 m de large et 600 m de long pour une
superficie totale de 15,5 ha. En 2011, sa population est
de 300 habitants environ.
La pointe de l'île est occupée par un couvent de
religieuses bénédictines fondé par le duc Tassilon III de
Bavière en 782; c’est cette présence de religieuses qui
lui a valu son nom d'île aux Dames.
Reconstruit après les invasions hongroises, le couvent a
connu son âge d'or du XIe au XVe
siècle. Ses bâtiments ont été à nouveau reconstruits entre
1728 et 1732. »
Commentaires
de ce texte
Rien n'est précisé sur la datation du principal monument de
cette île, à savoir la Torhalle,
hall d'entrée du monastère (images
2, 3, 4, 5 et 6). Néanmoins, nous pensons que les
chercheurs l'ont sans doute comparé au monument de Lorsch
estimé d'époque dite « carolingienne ». D'ailleurs, il est
désigné sous le nom « Karolingische
Torhalle ». Nous pensons que ce monument fait
partie d'un ensemble d'édifices que nous appelons «
portiques ». À l'origine, ces portiques étaient des lieux de
« sauveté ». Comme pour les ambassades actuelles, les grands
monastères ou les cathédrales étaient des terres d'asile, de
refuge pour les gens qui étaient poursuivis. Les fuyards
étaient accueillis dans ces bâtiments situés à la limite des
enclos monastiques. Outre Lorsch en Allemagne, on connaît en
France ceux de Pons en Charente, de Perrecy-les-Forges en
Saône-et-Loire ou de Jumièges en Seine-Maritime.
Rien n'est dit sur l'abbatiale. Pourtant le portail d'entrée
(image 7) apparaît
roman. Il semblerait que la nef (image
6) ait un collatéral Nord. Quant à l'intérieur de
la nef (images 8 et 9),
les images font apparaître l'existence probable de
collatéraux. Avec cependant des différences de piliers qui
seraient de type R1010
pour le collatéral Sud, de type
R0000 pour le collatéral Nord. Il faudrait
cependant vérifier sur place, les images étant imprécises.
La nef serait cependant contemporaine du portique.
Un petit musée (image 10)
est installé dans ce couvent. Nous n'avons aucune
information sur les pièces qui y sont déposées . Elles nous
semblent cependant authentiques. La croix de procession (image 11) serait, selon
nous, préromane (VIIIe ou Xe siècle).
Le très beau calice émaillé serait quant à lui postérieur à
l'an mille (avec une forte marge d'erreur).
Datation
envisagée pour la Torhalle (portique) de l'île de
Frauenchiemsee : an 900 avec un écart de 150 ans.