La cathédrale Notre-Dame de Constance 

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Nous n'avons pas visité cette cathédrale. Notre étude de l'édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté le site Internet http : //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette période, mais ce site, dont le nom se traduit en français par « Trésors romans », est beaucoup plus riche en monuments et nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous sont extraites de ce site Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cet édifice nous apprend ceci :

« Cathédrale Notre-Dame de Constance. La première construction de l'édifice remonte aux premiers temps de la création du siège épiscopal, vers l'an 600, et est mentionnée pour la première fois en l'an 780. Elle fut pendant douze siècles le siège de l'évêque de Constance et accueillit les débats du Concile de Constance (1414-1418).

D'un point de vue architectural, il s'agit d'une des plus grandes églises romanes du sud-ouest de l'Allemagne. Cette basilique, construite sur un plan en forme de croix latine (composée d'une nef de neuf travées flanquée de collatéraux, d'un transept saillant et d'une abside à plan carré), fut consacrée en 1089. La construction romane a évolué dans le style gothique avec le large bloc de la tour de l'ouest, comprenant le portail occidental (XIIe–XVe siècle), la rangée de chapelles annexes (XVe siècle), et plus particulièrement le sommet néo-gothique de la tour, datant seulement du XIXe siècle.

L'ameublement des époques gothique et romane subsiste seulement ponctuellement ; à l'intérieur de l'église, les aménagements des époques baroque, classique et néo-gothique se superposent. Les saints patrons de la basilique sont la Vierge Marie et les patrons de l'ancien évêché de Constance, saint Pélage et Conrad de Constance.

Histoire

Antiquité et Haut Moyen-Âge


Le tertre de la cathédrale est le point le plus élevé de la partie actuelle de Constance située au sud du Rhin, à environ 7 mètres au-dessus du niveau du lac. Au contraire d'aujourd'hui, cette colline était à l'époque préhistorique une mince langue de terre, accessible seulement depuis le sud, et entourée de plans d'eau, et à l'ouest, de marécages (ce n'est qu'avec les efforts des habitants, au Haut Moyen-Âge et plus tard, que la surface constructible augmenta, par remblais). Les Celtes s'installèrent à cet endroit vers 120 av. J.-C. Aux IIIe et IVe siècles, à leur retour depuis le limes de Haute-Germanie et de Rhétie, les Romains érigèrent sur ce tertre plusieurs fortifications, afin de sécuriser la nouvelle frontière nord de l'empire (le limes Danube-Iller-Rhin). Les découvertes archéologiques montrent qu'au plus tard en l'an 300 apr. J.-C., une place forte romaine maçonnée s'élevait là, appelée
« Constantia », d'après l'empereur Constance-Chlore (305/306). Le piémont alpin et la région de l'exutoire du Rhin pouvaient également être surveillés depuis ce lieu. Les Romains utilisaient la place comme base pour leur flotte et la relièrent par des routes à d'autres garnisons comme Tagestium (Stein am Rhein) , Brigantium (Bregenz) et Vitudurum (Winterhour). On suppose qu'une colonie civile et militaire a existé ici au moins jusqu'au retrait des Romains pendant l'hiver 401/402, et qu'une population christianisée mêlant Romains et Celtes resta sur place, supplantée au cours des 200 années suivantes par les Alamans, pas encore christianisés.

Sur ce tertre, l'évêché de Constance, fondé entre 585 et 590, fit ériger sa première cathédrale. Le siège épiscopal à l'ouest du lac de Constance servait aux Francs de base arrière pour la christianisation et la soumission des Alamans. L'endroit était vraisemblablement habité à l'époque et l'église consacrée à la Vierge Marie s'élevait sans doute à l'intérieur des murs de la place forte romaine. Une biographie de saint Gall datant de la fin du VIIIe siècle indique que l'église épiscopale devait déjà exister en 615. Mais l'église mariale est mentionnée pour la première fois seulement en 780 et continua sans doute à être utilisée par les Francs comme église paroissiale, mais pas épiscopale. Au nord de la cathédrale, des pêcheurs, des artisans et les membres de la cour de l'évêque s'installèrent au cours du Haut Moyen-Âge, et ils fondèrent ainsi le plus ancien quartier de la ville, le Niederburg. C'est ainsi qu'une colonie se développa lentement autour de l'église, mais ce n'est qu'au Haut Moyen Âge qu'elle atteint une taille significative.

Époques carolingienne et ottonienne

Dans la première moitié du IXe siècle, une reconstruction de l'église fut apparemment entreprise par les carolingiens, sous la forme d'une basilique à trois vaisseaux, sans transept, avec un chœur à trois parties et une abside droite (en supposant que la première église conventuelle de l'abbaye de Saint-Gall servît de modèle à la construction constançoise). Vers le milieu du IXe ou le début du Xe siècle, une crypte fut creusée, et plus tard élargie, sans doute pour accueillir les restes de saint Pélage, de telle sorte que la cathédrale et l'évêché héritèrent d'un deuxième saint patron (des églises consacrées à saint Pélage se trouvent encore aujourd'hui dans l'ancien diocèse). La plus grande partie de la construction de la crypte et du palais épiscopal au sud de l'église, destiné à servir de résidence aux évêques, ainsi qu'aux rois en voyage, fut ordonnée par le puissant évêque Salomon III (évêque de 890 à 919).


Le Xe siècle vit une augmentation importante du pouvoir de l'évêque : Conrad Ier (935-975) fit transformer les églises de Constance sur le modèle des 5 basiliques romaines. Constance devait apparaître comme une seconde Rome. Autour de la cathédrale consacrée à la Vierge Marie, comme l'église Sainte-Marie-Majeure, on trouvait une ceinture d'églises paroissiales : St. Johann dans le Niederburg (comme Saint-Jean-de-Latran), St. Lorenz (Saint Laurent-hors-les-Murs), St. Paul vor den Mauern (Saint Paul--hors-les-Murs), et – similairement à la basilique Saint-Pierre, mais à une moindre échelle – l'église conventuelle de l'abbaye de Reichenau, fondée par son neveu et successeur Gebhard II (979-995). Conrad fit aussi construire la rotonde au nord-est de la cathédrale, une imitation simplifiée de l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem, et la consacra à Saint-Maurice, saint protecteur de l'empire ottonien (au XIIe siècle Conrad et Gebhard furent canonisés notamment pour les constructions d'églises qu'ils ordonnèrent. Conrad fut élevé deuxième patron de la cathédrale et de l'évêché).

Les constructions d'églises de Conrad et Gebhard montraient d'une part l'importance du plus grand diocèse de l'empire, qui s'étendait de Stuttgart à Berne, et d'autre part, la fidélité aux princes régnant et à leur idée de Translatio iimperii : les empereurs ottoniens se revendiquaient héritiers des empereurs romains, et la construction d'églises sur le modèle romain dans la ville en était une preuve supplémentaire. L'évêché de Constance appartenait en plus à l'influente province ecclésiastique de Mayence, dont les archevêques couronnaient les rois allemands au début du Moyen-Âge. Le siège épiscopal avait une bibliothèque fournie, ainsi qu'une école et formait avec le cloître de Saint-Gall (érigé entre 612 et 719) et le cloître de Reichenau (724) un important centre spirituel sur le lac de Constance au début du Moyen Âge.

Lambert vers l'an Mil

Vers l'an mil, les plus hauts éléments actuels de la cathédrale furent mis en chantier. Cette partie de la construction, sous l'évêque Lambert (995 ?-1018), est également le plus important exemple d'architecture sacrée romane dans le sud-ouest de l'Allemagne, et servit entre autres de modèle pour l'église monumentale Saints-Pierre-et-Paul du cloître de Hirsau. La partie orientale de la cathédrale carolingienne fut élargie par un transept et une abside afin de former une croix, tandis que le vaisseau central carolingien demeurait inchangé. Selon le goût ottonien, le transept était environ moitié plus court que la nef. À gauche et à droite de la croisée carrée, se trouvaient deux chapelles carrées également (le chœur de Saint-Thomas et le chœur de Sainte-Marie).

Effondrement et reconstruction sous Rumold à partir de 1054

La nef de la basilique carolingienne s'écroula en 1052 pour une raison inconnue. La seule mention de cet événement se trouve dans la chronique du moine de Reichenau Hermann des Lahmen, qui note de façon lapidaire
« Constantiae basilica S. Mariae corruit » (« la basilique Sainte-Marie de Constance s'est écroulée »). La cause était peut-être un tremblement de terre ou simplement une faiblesse dans la construction.

La reconstruction commença sans délai : à partir de 1054, fut érigée sous les évêques Rumold (1051-1069) et Otto Ier une nouvelle nef à trois vaisseaux, dans laquelle le transept de l'époque de Lambert, peu endommagé, fut intégré. L'entreprise de reconstruction traîna en longueur, les évêques de Constance passant le plus clair de leur temps et de leur énergie dans les querelles d'investitures. En 1089, l’évêque Gebhard de Zahringen (1084-1110) consacra enfin la cathédrale reconstruite.

L'édifice s'inspirait de l'architecture romane des églises monumentales des Francs saliens aussi bien que de la cathédrale de Spire. Mais il ne comportait aucune tour. Les bras du transept furent surélevés par rapport au plan de Lambert et atteignaient désormais le niveau atteint par la nef. Sa rangée de colonnes avec de simples chapiteaux caractérisent encore aujourd'hui la cathédrale. Sa forme est inspirée de la cathédrale de Goslar, dont Rumold fut chanoine. Une rangée de méandres en perspective passe immédiatement sous le plafond, comme dans l'église Saint-Georges de Reichenau et la chapelle Saint-Sylvestre de Goldbach. Entre 1154 et 1236, l'enceinte des murs fut encore relevée et de nouveaux combles, également décorés avec des motifs religieux et un plafond lambrissé furent ajoutés, dont il ne reste aujourd'hui qu'une seule planche. ».


Commentaires de ce texte

Manifestement, il semble établi sur des bases solides. Nous pouvons cependant nuancer certaines des conclusions. Ainsi, en ce qui concerne l'occupation romaine et le
« limes ». Prenons par exemple la phrase « On suppose qu'une colonie civile et militaire a existé ici au moins jusqu'au retrait des Romains pendant l'hiver 401/402, et qu'une population christianisée mêlant Romains et Celtes resta sur place, supplantée au cours des 200 années suivantes par les Alamans, pas encore christianisés.». Cette phrase amène à penser que le « retrait des Romains » a été très rapide (« pendant l'hiver 401/402 ») et définitif. Il existe sans doute un texte affirmant que Constance a été envahie durant l'hiver 401/402 mais la prise d'une ville ne signifie pas forcément sa destruction totale. Et dans de nombreux cas, il n'y a même pas disparition de ses institutions ou modes de gouvernement, avec seulement remplacement des édiles. Les historiens ont parfois tendance à trop simplifier. Ainsi, des fleuves comme le Rhin et le Danube ont été considérés comme des frontières pour l'Empire Romain. Cela a certes été le cas à certains moments de l'histoire de cet Empire Romain. Mais à d'autres moments, c'étaient des voies de pénétration, et, en conséquence, les vraies frontières étaient situées bien au-delà du Rhin, voire à l'intérieur même de l'Empire Romain. De même, la seconde partie de la phrase, « une population christianisée mêlant Romains et Celtes resta sur place, supplantée au cours des 200 années suivantes par les Alamans, pas encore christianisés. » suggère une partition en deux camps distincts : les Romains et les Celtes christianisés, les Alamans, pas encore christianisés. La réalité devait être toute autre, plus complexe, avec des Romains et Celtes encore adeptes des cultes anciens, et des Alamans déjà christianisés. Et plus complexe encore si on accepte l'idée que les régions ou villes antiques étaient occupées par une grande variété de peuples d'origines diverses.

Concernant d'autres parties du texte, nous sommes un peu circonspects. Ainsi la phrase suivante, « Vers l'an mil, les plus hauts éléments actuels de la cathédrale furent mis en chantier. Cette partie de la construction, sous l'évêque Lambert (995 ?-1018)... », est-elle inspirée d'un texte authentique ou est-ce une libre interprétation de l'auteur ? En ce qui concerne la phrase, « La nef de la basilique carolingienne s'écroula en 1052 pour une raison inconnue. La seule mention de cet événement se trouve dans la chronique du moine de Reichenau Hermann des Lahmen, qui note de façon lapidaire « Constantiae basilica S. Mariae corruit » (« la basilique Sainte-Marie de Constance s'est écroulée »). », nous avons ici le texte authentique et sa traduction, mais dans les faits, cela ne nous apprend pas grand-chose car, que caractérise exactement l'expression
« s'est écroulée » ? Un effondrement total ? Un effondrement partiel ? Quant à la reconstruction qui a suivi, d'autres questions se posent, outre le fait qu'elle a pu ne concerner qu'une partie des bâtiments : reconstruction à l'identique ? Reconstruction différente mais sur les mêmes fondations ? Reconstruction sur des fondations différentes ?

Si nous posons ces questions, c'est parce que la nef actuelle de cette église (images 5 et 6) correspondrait dans ses parties basses (en-dessous de voûtes construites au XVe siècle) au dessin de l'image 4. Or cette image correspond presque intégralement à celle d'une basilique paléochrétienne du IVe ou Ve siècle. Mais sûrement pas à celle d'une basilique romane de la seconde moitié du XIe siècle (selon l'hypothèse d'une reconstruction après l'effondrement de 1052). Nous estimons qu'au voisinage de l'an mil (mais plutôt avant qu'après), le voûtement des nefs a été généralisé. Mais d'une façon lente et progressive : invention de l'arc doubleau, voûtement des collatéraux, invention de la voûte d'arêtes, voûtement du vaisseau central, etc. Si bien que les caractéristiques principales de l'art roman ont mis du temps à se développer et s'imposer. Dans la seconde moitié du XIe siècle, les bâtisseurs étaient capables de faire beaucoup mieux que ne le montre le dessin de l'image 4. En conséquence, soit les parties basses de la nef sont bien antérieures au XIe siècle, soit elles ont fait l'objet d'une restauration à l'identique durant cette seconde moitié du XIe siècle. Une remarque : l'effondrement de 1052 ne serait-il pas dû à une tentative de voûtement des nefs ? Nous avons en effet constaté qu'assez souvent, des nefs anciennes ont été voûtées aux alentours de l'an mil.

Images 9 et 10. Comme il arrive fréquemment, les cryptes peuvent être aménagées à l'intérieur d'une église longtemps après la construction de celle-ci. Souvent, cela se produit lorsqu'il y a déplacement d'une relique de saint, déplacement accompagné d'une consécration. Souvent, les colonnes et chapiteaux supportant les voûtes de cette crypte sont utilisés en remploi. Ce serait peut-être le cas du chapiteau de l'image 10. Un individu y est représenté en atlante soutenant une draperie qui pourrait symboliser le Ciel.


Datation envisagée pour la cathédrale Notre-Dame de Constance : an 850 avec un écart de 150 ans.



La rotonde Saint-Maurice

Poursuivons la lecture du texte de Wikipédia : « [...] La rotonde de Saint-Maurice, de style roman, comportant un Saint-Sépulcre du gothique primitif, est un lieu important de pèlerinage sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (le Schwabenweg, ou route souabe). [...]

La rotonde de Saint-Maurice ou chapelle du Saint-Sépulcre est une rotonde de plain-pied située au sud de la cathédrale. L'évêque Conrad la fit élever après son deuxième pèlerinage à Jérusalem en 940, à l'origine comme un bâtiment indépendant au nord-est du chœur. Elle imite par sa forme, en plus petit, la construction centrale qui existait encore avant 1009 dans l'église du Saint Sépulcre. La chapelle est consacrée à Saint-Maurice, qui était au Moyen-Âge le saint patron des rois ottoniens. La construction est ainsi un témoignage de fidélité à l'égard des Ottoniens au pouvoir. Les reliques de Saint-Maurice furent apportées de l'abbaye de Reichenau par l'évêque Ulrich d'Augsbourg (923-973).

La décoration de la rotonde (vers 1260) a été réalisée par des tailleurs de pierre dans le style du gothique rayonnant d'Île-de-France. On peut remarquer des sculptures, qui étaient à l'origine peintes. Entre les pointes du toit percées par des ouvertures, les douze apôtres sont visibles. Tout autour de la rotonde, à hauteur des yeux, sont réparties douze scènes figuratives de la Nativité. À l'intérieur de la rotonde, se trouvent trois scènes de la mise au tombeau du Christ. Dans la tombe, un reliquaire de bois est posé depuis 1552, qui remplace sans doute un reliquaire d'argent détruit pendant la Réforme.


Non seulement l'architecture, mais encore la liturgie de la chapelle, suivent le modèle de l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Depuis des siècles, la rotonde de Saint-Maurice est en effet un lieu de pèlerinage. Les nombreux pèlerins — principalement des croyants des alentours qui ne pouvaient pas accomplir le pèlerinage en terre sainte — faisaient le tour intérieur de la rotonde trois fois. Aujourd'hui encore, la chapelle est une étape sur le Schwabenweg, une portion du Chemin de Saint-Jacques . Au Moyen-Âge, elle était également utilisée pendant la Semaine Sainte pour les représentations pascales. »


Commentaire de cette partie

Nous avons eu la surprise en étudiant cette cathédrale de découvrir l'existence de cette rotonde. En fait, cette surprise venait d'une plus grande surprise encore, lorsque nous nous sommes aperçus de l'importance de ces rotondes durant le premier millénaire : au dernier comptage, 52 à plan circulaire ou polygonal dépourvues d'un déambulatoire circulaire, 29 à plan circulaire ou polygonal pourvues d'un déambulatoire circulaire, 39 cataloguées comme baptistères. Il est possible mais nous n'en sommes pas encore certains que toutes ces rotondes aient eu à l'origine la même fonction : être un lieu de dialogue d'une communauté, un parlement. Ultérieurement ces lieux de parole seraient devenus des églises paroissiales, des baptistères, des mausolées. Plusieurs de ces rotondes ont été associées à la rotonde du Saint-Sépulcre qui se trouve à Jérusalem. Nous pensons que cette assimilation est tardive. Elle se serait produite après les croisades. Dans le cas présent, l'explication « L'évêque Conrad la fit élever après son deuxième pèlerinage à Jérusalem en 940 » nous semble un peu courte et devrait être justifiée. Il nous faudrait faire une comparaison entre les deux édifices. En fait, la rotonde du Saint-Sépulcre réunit deux constructions à plan centré, la rotonde elle-même, et, à l'intérieur de cette rotonde, une petite chapelle, à plan en croix, appelée « édicule ». Or la rotonde que nous avons ici (image 11) ne correspond pas tout à fait à celle du Saint-Sépulcre. Et la construction de l'intérieur (image 12), correspond encore moins à l'édicule du Saint-Sépulcre.


Datation envisagée pour la rotonde Saint-Maurice (cathédrale de Constance) : an 850 avec un écart de 150 ans.