Autres monuments de Basse-Autriche 

• Allemagne - Autriche - Suisse    • Article précédent    • Article suivant   


Dans cette page, nous étudierons les 7 monuments suivants : l'église Saint-Étienne de Grosskrut, l'église Saint-Égidius de Grafensulz à Ladendorf, l'église Saint-Laurent de Langenlois, l'église paroissiale et son ossuaire de Mistelbach, l'église Saint-Georges du château d’Oberranna, l'église Notre-Dame de l’Assomption de Rastenfeld, l'église des Saints-Pierre-et-Paul de Weigelsdorf.

Dans notre recherche de monuments d'Autriche susceptibles de dater du premier millénaire, nous n'avons pas trouvé grand-chose. Attention : cela ne signifié pas que de tels monuments n'existent pas. Nous pensons qu'il en existe beaucoup plus que ceux que nous avons identifiés. Mais pour diverses raisons (fortes restaurations baroques, murs recoiverts de badigeons), nous ne pouvons pas le prouver. Malgré ce, il existe des indices d'ancienneté. Nous nous efforçons de les rechercher, et, à l'occasion, de les signaler. C'est ce que nous avons fait en ce qui concerne les monuments étudiés dans cette page.



L'église Saint-Étienne de Grosskrut

Les images 1, 2 et 3 de l'extérieur de l'édifice ne font pas apparaître les caractéristiques spécifiques d'une basilique issue de l'Antiquité Romaine (nef à trois vaisseaux avec le toit du vaisseau central détaché au-dessus des collatéraux). Cependant, la grande largeur de la nef fait envisager qu'il existe à l'intérieur de la nef des structures intermédiaires, murs ou piliers, destinées à supporter les charpentes du toit. Cette hypothèse est confirmée pat l'examen de l’intérieur (images 4, 5 et 6). Très probablement, la nef d'origine était une construction à plan basilical. Le vaisseau central était porté par des piliers de type R0000 à impostes (à chanfrein du côté de l'intrados) et des arcs en plein cintre.

Datation envisagée pour l'église Saint-Étienne de Grosskrut : an 900 avec un écart de 150 ans.




L'église Saint-Égidius de Grafensulz à Ladendorf

À la différence de l'église précédente, nous n'avons pas de vue intérieure. Mais, d'une part, la grande largeur de la nef (image 8) et d'autre part, l'absidiole Sud (images 7 et 9) permettent d'envisager, qu'à l'origine, cette église était une basilique à nef à trois vaisseaux avec trois absides en prolongement des vaisseaux.

Datation envisagée pour l'église Saint-Égidius de Grafensulz de Ladendorf : an 850 avec un écart de 150 ans.




L'église Saint-Laurent de Langenlois

La façade Ouest est baroque (image 9). Les images 10 et 11 suivantes montrent que la nef est à trois vaisseaux et font envisager, qu'à l'origine, l'église était une basilique issue de l'Antiquité tardive (nef à trois vaisseaux charpentés, colonnes cylindriques ou piliers de type R0000, arcs en plein cintre). Les trois vaisseaux existent et ils sont charpentés. Mais les piliers sont à plan octogonal et les arcs sont brisés. Cette église est moins ancienne qu'on ne se l'était imaginé.

Datation envisagée pour l'église Saint-Laurent de Langenlois : an 1125 avec un écart de 75 ans.




L'église paroissiale et son ossuaire de Mistelbach

Nous faisons le même genre d'observations que pour les églises précédentes : nef trop large, nécessitant la mise en place de constructions intermédiaires (image 16), absidiole nord (image 18 : il est possible que cette absidiole se situe dans le prolongement d'un collatéral Nord). Mais les vues suivantes (images 19 et 20) viennent modifier cette opinion. Les fortes restaurations effectuées à l'époque gothique cachent les traces d'ancienneté.

L'ossuaire (images 21, 22, 23, 24) est à deux étages. Un grand portail permet d'accéder à l'étage supérieur (images 21, 22). Une porte à demi enterrée donne accès à l’étage inférieur (image 24).

Le tympan du portail (image 23) représente deux dragons affrontés entourant une tête humaine.

Datation envisagée pour l'église paroissiale de Mistelbach et son ossuaire : an 850 avec un écart de 200 ans.




L'église Saint-Georges du château d’Oberranna

Cette église est une chapelle de château. Elle est à nef unique voûtée. Le chevet est orné de belles arcatures lombardes de première génération.

Il existe une crypte. Elle est ornée de beaux chapiteaux probablement préromans et utilisés en remploi.

Celui de l'image 30 représente un homme sonnant du cor et un lapin. Nous ne connaissons pas l'explication de cette représentation.

Datation envisagée pour l'église Saint-Georges du château d’Oberranna : an 1050 avec un écart de 100 ans.




L'église Notre-Dame de l’Assomption de Rastenfeld

Mêmes observations que celles effectuées précédemment : nef trop large, abside en prolongement d'un collatéral Sud.

Image 36 : ce bas-relief décrit une scène apparemment anodine et sans intérêt. On y voit cependant trois représentations en rapport avec la cosmologie traditionnelle : !e cheval solaire qui emporte le soleil et, avec lui, tous les astres qui sont dans le ciel, l'oiseau, messager des cieux, et enfin le dragon qui plonge dans la mer et, de là, dans la terre pour reparaître le jour suivant.

Datation envisagée pour l'église Notre-Dame de l’Assomption de Rastenfeld : an 850 avec un écart de 200 ans.




L'église des Saints-Pierre-et-Paul de Weigelsdorf

On retrouve les mêmes caractéristiques que celles vues précédemment : large nef, absidiole côté Sud. On envisage une église à trois nefs. Mais l'image 39 montre une nef unique. Il est cependant possible que cette nef unique ait été construite sur une partie d'une ancienne nef à trois vaisseaux. Les fortes restaurations empêchent de prouver cela.

Datation envisagée pour l'église des Saints-Pierre-et-Paul de Weigelsdorf : an 900 avec un écart de 200 ans.