L'église des Saints Fabien et Sébastien d'Osterwick 

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Nous n'avons pas visité cette église. Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier abondamment consulté le site Internet http : //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette période, mais ce site, dont le nom se traduit en français par « Trésors romans », est beaucoup plus riche en monuments et nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous sont extraites de ce site Internet. De plus, nous avons pu identifier un nombre important de monuments grâce au livre Westphalie Romane de la Collecton Zodiaque, écrit par Uwe Lobbedey.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci :

« La paroisse a probablement été fondée avant 1022 et a été mentionnée dans un document en 1188.

Le bâtiment est dominé par la généreuse extension néo-romane de 1904 à 1908 et 1922, faite de grès de Bamberg et d’un toit recouvert de cuivre. L’architecte du projet de construction de 1922 était Ludwig Becker.

Le bâtiment précédent roman uniforme a été conservé, à l’exception de la salle du chœur, et intégré dans le nouveau bâtiment. C’est une église-halle type Hohenstaufen relativement basse (hauteur de voûte d’environ 8 m) dans un système relié de la première moitié du XIIIe siècle. La nef a deux travées et le chœur démoli avait un plan au sol carré. Il y a maintenant l’extension, composée d’un octogone, d’un transept et de chapelles latérales. À l’est, le bâtiment se termine par une copie de la salle de chœur originale. L’ancienne tour à pignon en gradins est flanquée de deux nouvelles tours et, avec elles, fonctionne comme un ouvrage Ouest. À l’intérieur, dans la nef centrale de l’ancien bâtiment, il y a des voûtes angevines, avec des nervures arrondies exclusivement comme éléments décoratifs sans fonction porteuse. Dans les allées latérales, se trouvent des voûtes d'arête sans fioritures.
»


Commentaires

En voyant l'ensemble de l'édifice (images 1 et 2), notre premier regard ne pouvait que se porter sur le spectaculaire dôme octogonal. Celui-ci nous a fait aussitôt penser à des constructions analogues comme Saint-Vital de Ravenne ou divers baptistères italiens (Parme, Pise). Nous n'avions pas envisagé que cette construction pouvait être néoromane car le caractère « centré » de l'édifice ne correspondait pas à l'esprit de la période. Nous nous sommes donc bien trompés.

Cependant, nous avons constaté qu'une partie de l'édifice pouvait être ancienne. Il s'agit du corps de bâtiment situé entre le chœur octogonal et une des tours de l'ouvrage Ouest, côté Nord (image 4) et côté Sud (image 5). On remarque que les toits, avec un décrochement entre le vaisseau central et les collatéraux, font penser aux toits des basiliques primitives. Avec une nuance cependant : le décrochement est faible, alors que pour les basiliques primitives, l'amplitude de décalage est plus forte afin de permettre l'installation de fenêtres supérieures permettant d'éclairer le vaisseau central de la nef. Et c'est ce que l'on constate à l'intérieur (image 6) : le vaisseau central est peu éclairé. Nous pensons qu'à l'origine, le vaisseau central n'était pas voûté. Les murs latéraux étaient plus élevés et des fenêtres devaient éclairer le vaisseau central. Lorsqu'il y a eu décision de voûter le vaisseau central, on a rabaissé les murs transformant ce qui était une basilique en église-halle. Ce voûtement a pu s'opérer relativement tardivement (fin XIIIe-XIVe siècle). À remarquer que l'auteur constate que la croisée d'ogives ne soutient pas la voûte d'arête. Il en déduit l'inutilité de cette croisée. Nous pensons qu'en admettant même qu'il ait raison (« la croisée d'ogives ne soutient pas la voûte d'arête »), la croisée d'ogives reste utile car elle fait office de raidisseur d'une structure carrée.


Datation de la nef d'origine

Nous venons de dire que cette nef était charpentée. Il y avait alternance de piliers probablement de type R1010 et de colonnes. L'élément qui nous semble important pour cette datation est l'arc reliant colonnes et piliers. Cet élément nous semble déterminant pour une datation : selon nous, l'arc brisé apparaît en fin de période romane.


Datation envisagée pour la nef d'origine de l'église des Saints Fabien et Sébastien d'Osterwick : an 1175 avec un écart de 50 ans.