L'église Saint-Jean-Évangéliste de Cappenberg
Nous n'avons pas visité cette église.
Notre étude de cet édifice s'est inspirée de pages
d'Internet (ex : Wikipédia) et de l'analyse de galeries
d'images issues d'Internet. Nous avons en particulier
abondamment consulté le site Internet http
: //romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet. De plus, nous avons pu
identifier un nombre important de monuments grâce au livre Westphalie
Romane de la Collecton Zodiaque,
écrit par Uwe Lobbedey.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci (extraits) :
« Histoire et architecture
L’ancienne collégiale du monastère de Cappenberg se dresse
au nord du château actuel, près du point culminant du
plateau du château. La basilique romane avec transept,
chœur carré et abside gothique polygonale, est, avec la
collégiale de Freckenhorst, le seul grand édifice
religieux de Westphalie d'avant le milieu du XIIe
siècle qui a été conservé inchangé dans ses parties
essentielles. [...]
Le
début de la construction d'une église non voûtée, avec un
chœur carré, des absides du
transept plates et un bâtiment Ouest à deux
étages, remonte probablement à 1122. L’extrémité droite du
chœur a été remplacée par une abside escamotée au cours de
la construction. La ferme du toit a été achevée vers 1130,
selon le résultat d’un examen dendrochronologique.
[...]
»
Commentaire de ce texte
La page de Wikipédia concernant cette église est nettement
plus documentée. Mais cela ne concerne que les
transformations postérieures au XIIe siècle qui
ne font pas l'objet de notre étude. L'information ici
donnée, « La
ferme du toit a été achevée vers 1130, selon le
résultat d’un examen dendrochronologique. », est
importante car elle permet de donner un contenu scientifique
à l'évaluation de datation. Il ne faut cependant pas en
exagérer l'importance. Tout d'abord parce que l'on ne sait
pas dans quel corps de bâtiment cette expertise a été faite
(La nef ? Le transept ? Le chœur ?). On ne sait pas non plus
si cette étude a été faite sur un seul élément isolé (une
poutre ?) ou plusieurs. Enfin l'étude a été faite sur une
ferme de toit. Or on sait qu'un toit est la structure d'un
édifice qui souffre le plus et qui doit être le plus souvent
remplacée ou modifiée (image
8). En conséquence, la charpente du toit d'un corps
de bâtiment peut être contemporaine aux murs de ce corps de
bâtiment. Mais elle peut aussi être postérieure de plusieurs
siècles si la toiture a été entièrement refaite (par
exemple, à la suite d'un incendie). Ou antérieure de
plusieurs siècles si les poutres de cette charpente on été
récupérées sur un édifice plus ancien.
Le
reliquaire de Saint Jean l'Évangéliste
Sur ce reliquaire, le texte de Wikipédia nous apporte les
précisions suivantes :
« La
pièce la plus connue du trésor de l'église est
probablement une tête reliquaire dédiée à saint Jean
l’Évangéliste, également connue sous le nom de tête de
Cappenberg, un buste basé sur d’anciennes images de
dirigeants. L’œuvre en fonte de bronze doré a été
commandée par Otto von Cappenberg avant 1158 et donnée au
monastère. Les yeux en nielle incrusté d’argent ont été
remplacés par de la résine molle brunâtre après
destruction. La figure porte des bandes d’inscription
autour de son cou, qui l’identifient comme un reliquaire
de Jean l’Évangéliste. Les lettres des bandes
d’inscription étaient déjà appliquées dans le moulage, ce
qui prouve le but initial en tant que reliquaire. La tête
repose sur une base octogonale reposant sur quatre pieds à
tête d'animal, avec des anges, des tours et des créneaux
de soutien. La question de savoir si la base était
destinée à la tête dès le début ou s’il s’agit d’un ajout
ultérieur n’a pas encore été clarifiée. Une quatrième
figure de piédestal qui existait auparavant a été perdue.
En 1886, après la redécouverte du buste, Friedrich
Philippi émit l’hypothèse qu’il s’agissait d’un portrait
en buste plus ou moins réaliste de l’empereur Frédéric Ier
Barberousse. Ce n’est que plus tard que la figure a été
convertie en reliquaire de saint Jean. Cette hypothèse a
généralement prévalu dans la période qui a suivi, mais a
maintenant été réfutée par les résultats de recherches
scientifiques de 1978 et 2021. »
Petit commentaire
: nous avouons notre incompréhension. L'aspect physique du
personnage représenté ne ressemble à aucun portrait
attribuable à l'art roman. Les traits fins, la fine
moustache, la barbichette, les cheveux coupés ras font plus
penser à un personnage du XVe ou du XVIe
siècle qu'à un homme du XIIe siècle.
Datation de l'église
Hormis la datation par dendrochronologie de 1130, le texte
ci-dessus ne semble pas se prononcer sur la datation du
bâtiment, hormis les parties postérieures à l'an 1200. Il
signale cependant qu'initialement, la nef n'était pas voûtée
et que certaines parties comme le transept, et plus tard le
chevet, pourraient être postérieures à la nef. C'est ce que
nous pensons aussi. Remarquons au passage, sur le croisillon
Sud du transept (image 2),
les nombreuses traces de travaux effectués.
Nous pensons donc qu'à l'origine, la nef était formée de
trois vaisseaux charpentés. Le vaisseau central était porté
par des piliers de type R0000
à impostes simplement moulurées et des arcs en plein cintre
à un seul rouleau. Selon l'étude que nous avons effectuée
dans le chapitre «
Datation » de notre site, cette nef doit être
qualifiée de
« préromane ». Lors de la construction, il n'y avait pas
selon nous de transept, mais probablement un chœur
proéminent (avec une ou trois absides). Le transept haut et
débordant aurait été ajouté plus tard en remplacement d'une
ou deux travées de nef et du chœur ancien.
Datation envisagée
pour l'église Saint-Jean-Évangéliste de Cappenberg : an 800
avec un écart de 200 ans.