L'église Saint-Georges d'Aplerbeck
Nous n'avons pas visité cette église. Notre étude de cet
édifice s'est inspirée de pages d'Internet (ex : Wikipédia)
et de l'analyse de galeries d'images issues d'Internet. Nous
avons en particulier abondamment consulté le site Internet http :
//romanische-schaetze.blogspot.com/ qui a recueilli
les images de plusieurs centaines de monuments. Notre site
traitant seulement du premier millénaire, nous n'avons
conservé que les monuments susceptibles d'appartenir à cette
période, mais ce site, dont le nom se traduit en français
par « Trésors
romans », est beaucoup plus riche en monuments et
nous en conseillons la lecture. Certaines images ci-dessous
sont extraites de ce site Internet. De plus, nous avons pu
identifier un nombre important de monuments grâce au livre Westphalie
Romane de la Collecton Zodiaque,
écrit par Uwe Lobbedey.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église
nous apprend ceci :
« L’église
a été mentionnée fortuitement pour la première fois
lorsque la veuve Wichburg a établi un usufruit de son fief
en faveur du pasteur Radboldus dans sa donation au
monastère Saint-Géréon de Cologne en 899. À cette époque,
un pasteur avait toujours sa propre église, on peut donc
supposer qu’il y avait une église à Aplerbeck. Il existe
d’autres confirmations documentaires d’une église datant
de l’année 1147. Dans un document de confirmation du pape
Eugène III en faveur du monastère de Deutz, le monastère
reçoit l’église et la dîme. L’antipape Victor IV l’a
confirmé en 1161 et le pape Innocent III dans un document
de 1207. [...]
Des
traces de cet ancien édifice ont été retrouvées lors de la
rénovation de l'église en 1963 et lors de fouilles d'essai
en 1992. La construction de l'église Saint-Georges est
cependant datée entre 1150 et 1160 sur la base de mentions
dans des documents. Les plans de construction ou les noms
des constructeurs ou des donateurs n'ont pas été
conservés. L'église a été construite comme une basilique
cruciforme romane composée d'une nef centrale, de deux
bas-côtés, d'un transept, d'une tour à l'ouest et d'une
abside.
La
construction de la tour ouest massive et bien fortifiée de
la Georgskirche à la fin du Moyen Âge était importante
pour les habitants d'Aplerbeck. Vers 1300, la tour,
construite en grès des marais non taillé, est placée
devant la façade ouest. À l'origine, il n'y avait pas de
fenêtres, juste des meurtrières. Conçue comme une tour de
défense, elle servait à protéger la population à
l'approche des ennemis. L'entrée de la tour d'origine se
trouvait à environ deux mètres au-dessus de l'entrée
principale actuelle. La tour n'a donc pas pu être
conquise. [...]
L’achèvement
des travaux de reconstruction dans le style gothique peut
être daté de 1404 par la fondation de l’autel de l’église.
L'abside romane a été remplacée par un chœur carré à voûte
d'ogives et à sommet plat. La tour ouest a été dotée de
fenêtres gothiques et d’un portail ouest. Dans le
processus, elle a perdu sa fonction de tour de défense.
L'ancien accès au-dessus du portail ouest nouvellement
créé a été converti en fenêtre. »
Commentaires de ce texte
On rerouve la rengaine rencontrée presque systématiquenent
sur ce site Internet : une église est citée avant l'an mille
(ici en 899) ... mais ce n'est pas l'église que l'on voit
... puisque l'église que l'on voit est du XIIe
siècle. Bien sûr, le commentaire est toujours associé à des
essais de justification. Dans le cas présent : « La
construction de l'église Saint-Georges est cependant datée
entre 1150 et 1160 sur la base de mentions dans des
documents. ». On aimerait connaître le contenu
précis de ces documents qui permettent de fixer une datation
entre 1150 et 1160. Rappelons que les documents permettant
de dater sans ambiguïté des monuments du Moyen-Âge sont
pratiquement inexistants, et plus encore lorsqu'on remonte
dans le temps (une fondation de monastère, une consécration
d'autel, ne doivent pas être forcément associées à des
constructions).
En ce qui concerne cette église, nous notons que la nef
primitive devait être à trois vaisseaux charpentés. Il est
possible que la nef d'origine ait été plus grande, à trois
travées ou plus. Actuellement, il reste deux travées de
cette nef. Plus exactement, deux travées du vaisseau central
et quatre travées des collatéraux, car chaque travée de
vaisseau central correspond à deux travées des collatéraux.
Le systàme des piliers porteurs du vaisseau central est
mixte (alternance de colonnes cylindriques et de piliers
rectangulaires). Les arcs reliant les piliers sont à simple
rouleau (images 3 et 7).
Nous estimons que le système mixte de piliers est postérieur
aux systèmes à piliers tous cylindriques ou tous
rectangulaires. Mais il est antérieur à des systèmes plus
élaborés permettant de voûter les vaisseaux d'une nef (nef
romane). En tout cas, en 1150, les maçons étaient capables
de faire beaucoup mieux que ce que l'on a ici.
Les fonts baptismaux (image
9) représenteraient, de gauche à droite : le
massacre des Saints Innocents, la Nativité et le Baptême de
Jésus (ou le Bain de l'Enfant). À partir de certains détails
du décor, comme les cercles contenant de larges feuilles
étalées, l'absence d'auréoles pour les saints, l'attitude
des personnages, nous pensons qu'il est préroman.
Datation envisagée
pour l'église Saint-Georges d'Aplerbeck : an 950 avec un
écart de 100 ans.