La Gaule et les Gaulois à l'an 1 de notre ère 

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L'image 1 est connue de tous, y compris bon nombre de personnes étrangères à la France. C'est la page d'introduction à la célèbre collection de B.D. racontant les aventures d'Astérix le Gaulois. Une image un peu franchouillarde puisque la carte ici représentée est celle de la France, même si les frontières ne sont pas marquées. Le pays censé être la Gaule est assimilé à la France. Et les français sont vus comme ayant hérité d'un tempérament gaulois : l'« esprit » gaulois. Il s'agit bien de la vision réductrice d'une bande dessinée mais nous sommes persuadés que bon nombre de français ont conservé cette vision réductrice. Le gaulois est décrit comme un héros de légende courageux résistant à l'envahisseur romain. Nous pensons que la légende a dû démarrer dès le XVIIIe siècle mais ce n'est que sous Napoléon III qu'elle prend une grande ampleur. Très probablement, les gouvernements français ont laissé se développer cette confusion ! Ainsi sur l'image 2, pourtant assez récente, présentant divers peuples de Gaule, les frontières de la Gaule ne sont pas marquées.

Mais quelles sont donc les frontières de cette Gaule ? Beaucoup de français seraient surpris de découvrir, grâce à la carte de l'image 3, qu'il avait pu y avoir des gaulois en Italie (Gaule Cisalpine). En fait, cette carte ne décrit que les régions conquises par les romains avant l'an 1 (dans les cartouches, la première date est celle de la fin de conquête, date qui doit être lue comme négative, antérieure à l'an 1). Les régions occupées par les gaulois étaient plus importantes, en Allemagne, en Autriche, dans les Pays-Bas ou les îles britanniques.

Les images 4 et 5 seraient celles de la Gaule à la veille de l'occupation romaine. Sur celle de l'image 4, les légendes associées aux couleurs sont les suivantes : Gaule Belgique, Gaule Armorique, Gaule Celtique, Gaule Transalpine (Narbonnaise), Gaule Aquitaine. Pour les quatre premières, il est de plus indiqué : peuples celtes. Pour la cinquième : peuples proto-basques. À remarquer le caractère ambigu de ces légendes : comme nous le verrons plus loin dans le texte d'Ammien Marcellin, les gaulois sont des celtes. S'il existe une Gaule Celtique, pourquoi les trois autres Gaules peuplées de celtes ne sont-elles pas appelées celtiques ?

À remarquer aussi le titre donné aux cartes : « La Gaule à la veille de la conquête romaine » (vers l'an -52). « L'Empire romain à la mort d'Auguste » (an +14). Tout semble se rattacher à l'action de deux hommes, César et Auguste, César pour la Gaule, Auguste pour l'Empire romain. Là encore il y a, semble-t-il, une vision réductrice. Pour beaucoup de personnes, y compris sans doute pour certains historiens, à partir de l'an 50 avant Jésus-Christ, après les conquêtes de César, la Gaule c'est fini : un trait est tiré, on n'en parle plus. Pourtant le texte suivant tiré de l'ouvrage d'Abbon intitulé Le Siège de Paris par les Normands, et daté vers 892 nous apprend ceci : « Cependant un messager vint alors frapper l'oreille du roi de la triste nouvelle que la Gaule, trahissant ses serments envers lui, tendait le cou au joug de Charles, fils de Louis, à qui le ciel imposa, pour ainsi dire, le surnom de Bègue. ». En l'an 892, on parlait encore de la Gaule. Et pas seulement comme une simple contrée soumise à la tutelle du roi de France. On aurait pu penser a priori que l'histoire de la Gaule et des Gaulois n'était réalisée que durant le premier millénaire avant Jésus-Christ. Le premier millénaire après Jésus-Christ est lui aussi concerné.

Mais lisons le texte suivant d'Ammien Marcellin, écrit sans doute peu après l'an 378 : « Les anciens auteurs, faute de données précises, ne nous ont transmis sur l'origine des Gaulois que des notions plus ou moins incomplètes. Mais plus récemment Timagène, Grec par l'activité d'esprit comme par le langage, parvint à rassembler un grand nombre de faits longtemps perdus au milieu des livres obscurs dont il les avait tirés. Je vais m'aider de ses recherches, en y ajoutant la méthode, et en tâchant de mettre chaque chose dans son ordre et dans son jour.

D'après le rapport des contemporains, les Aborigènes de cette contrée étaient un peuple appelé Celtes, du nom d'un roi de mémoire chérie, ou Galates, du nom de la mère de ce même roi. De ce dernier nom, les Grecs ont fait celui de Galles (Gaulois). Une colonie de Doriens, suivant d'autres, y était venue, à la suite du plus ancien des Hercule, former un établissement sur le littoral. Selon les antiquités druidiques, la population de la Gaule n'est indigène qu'en partie, et s'est recrutée à diverses reprises par l'incorporation d'insulaires étrangers venus d'au delà les mers, et de peuplades transrhénanes chassées de leurs foyers, soit par les vicissitudes de la guerre, état permanent de ces contrées, soit par les invasions de l'élément fougueux qui gronde sur leurs côtes.
[...]

Insensiblement, la civilisation s'introduisit chez ce peuple : il prit goût au culte de l'intelligence, sous l'inspiration de ses bardes, de ses eubages et de ses druides. Les bardes célébraient les grandes actions dans des chants héroïques, où se mariaient les doux accords de la lyre; les eubages interrogeaient, commentaient les sublimes secrets de la nature. Quant aux druides, leurs spéculations étaient encore d'un ordre plus élevé : formés en communautés dont les statuts étaient l’œuvre de Pythagore, l'esprit toujours tendu vers les questions les plus abstraites et les plus ardues de la métaphysique comme le maître, ils tenaient en mépris les choses d'ici-bas, et déclaraient l'âme immortelle. [...] »

Commentaire de cette partie. Ammien Marcellin écrit en l'an 378. Soit plus de 400 ans après la conquête de la Gaule par Jules César. Il faut bien comprendre la difficulté de la situation. Nous-mêmes, posons nous la question : « Que s'est-il passé depuis 400 ans ? ». Quelles étaient les convictions des hommes en 1621 ? convictions
politiques ? convictions religieuses ? convictions morales ? Quel était leur niveau d’instruction ? leurs langages ? leurs mœurs ? Toutes questions auxquelles on apporte souvent des réponses simplistes qui sont réfutées par les textes.

En fait, ce texte d'Ammien Marcellin nous apprend une foule de choses. Il nous donne trois interprétations du peuplement de la Gaule. La première selon laquelle le peuple indigène serait le peuple celte. La seconde serait celle d'une colonisation par les Doriens. Pour la troisième, il y aurait eu des migrations. Le plus fort, c'est que les trois interprétations sont toutes trois valables, à la seule différence que le peuple celte ne serait pas le peuple autochtone. Le peuple celte, issu des civilisation dites du Hallstatt (Autriche) et de La Tène (Suisse) aurait progressivement migré en direction de la Méditerranée. On retient de cela qu'il a dû y avoir des migrations successives et donc des mélanges de peuples. Poursuivons notre lecture :

« Il parait qu'en remontant à une époque reculée, où la Gaule barbare était tout à fait inconnue, on trouve le pays divisé entre trois races bien distinctes, les Celtes ou Gaulois, les Aquitains et les Belges; toutes trois différentes de langage, de coutumes et de gouvernement. Entre les Aquitains et les Celtes ou Gaulois, la limite naturelle est la Garonne, fleuve qui prend naissance dans les Pyrénées, et baigne des villes nombreuses avant de se perdre dans l'Océan. La Seine et la Marne, deux rivières d'importance égale, séparent ces dernières des Belges. Elles traversent la Gaule Lyonnaise, enferment par leur jonction la forteresse des Parisiens qu'on appelle Lutèce, puis vont, réunies dans un même lit, se jeter dans la mer, non loin de la ville à laquelle Constance Chlore a donné son nom.

De ces trois nations, celle des Belges passait pour la plus vaillante aux yeux de nos pères; ce qui tient à leur position géographique, qui les mettait d'un côté en dehors du contact de la civilisation et des raffinements qu'elle procure, et, de l'autre, les tenait en collision permanente avec les peuples germaniques d'outre-Rhin. Les Aquitains au contraire, par le rapprochement des distances, et la facilité d'accès de leurs côtes, appelaient en quelque sorte les importations du commerce. Aussi furent-ils de bonne heure amollis, et n'opposèrent qu'une faible résistance à la domination romaine.
»

Commentaire : Ammien Marcellin nous apprend le multilinguisme de la Gaule. Un parler probablement proto-basque au Sud de la Garonne, un parler celte entre Garonne et l'axe Seine-Marne, un parler proto-flamand au Nord de cet axe. Nous pensons que les différences linguistiques devaient être encore plus compliquées. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne le territoire qu'il appelle « Aquitaine » dans lequel on trouve une région appelée plus tard Novempopulanie : neufs peuples ! Nous avons dit ci-dessus qu'il y a eu une migration celte. Cette migration se serait produite aux alentours du IIIe siècle avant Jésus-Christ (les archéologues qui ont étudié la question en savent beaucoup plus que nous à ce sujet). Les celtes se seraient imposés par leurs capacités guerrières mais aussi grâce aux innovations qu'ils ont apportées (travail du fer, exploitation des mines, commerce). Selon nous, les celtes, constituant une communauté minoritaire, n'auraient pas pu imposer leur langue au reste de la population, une population elle-même divisée en des peuples distincts ayant des parlers différents. L'ensemble de ces peuples, y compris les gaulois, aurait fini par adopter une langue unique, le latin. Des exceptions toutefois : en Armorique (mais il est fort probable que le parler breton ait été importé par des celtes issus des îles britanniques), en Alsace-Lorraine (parler dérivé du germain, non cité par Ammien Marcellin), en Belgique (parler flamand), et bien sûr, en Gascogne (parler autochtone basque). Nous pensons qu'il a dû y avoir des îlots de résistance de parlers autochtones dans les régions reculées (montagnes, marais) mais ces parlers ont, à l'exception du basque, tous disparu.

Parmi les phrases de Ammien Marcellin, celle-ci a particulièrement attiré notre attention : « Les Aquitains au contraire, par le rapprochement des distances, et la facilité d'accès de leurs côtes, appelaient en quelque sorte les importations du commerce. ». Elle confirme une idée que nous avions eue auparavant. La colonisation de la Gaule et de l'Europe du Nord par les romains aurait été analogue à celle de l'Afrique par les européens dès le XVIIIe siècle. Elle se serait faite, non à partir des terres, mais des mers, et très progressivement. Les colonisateurs auraient installé des comptoirs commerciaux et, grâce à une marine marchande bien rodée, auraient organisé les échanges commerciaux (c'est ce qui s'est passé pour les marins européens avec le trafic d'esclaves au XVIIIe siècle). Puis toujours grâce aux comptoirs installés à l'embouchure des rivières, les colonisateurs auraient remonté les rivières, installé d'autres comptoirs et exploité les ressources intérieures des zones proches du fleuve. C'est ainsi qu'auraient été créés les pays du Golfe de Guinée au XIXe siècle. Et selon nous, c'est ainsi qu'aurait été colonisée l'Europe du Nord. Ce n'est pas en descendant mais en remontant le Rhin qu'aurait été opérée cette colonisation. Et de même pour l'Aquitaine, qui elle, aurait été colonisée en remontant l'Adour (possible port d'estuaire : Dax), la Garonne (port d'estuaire : Bordeaux) et la Charente (possible port d'estuaire : Dax).


Nous avons essayé de retrouver-les zones d'implantation celte à l'an 1 de notre ère. Nous pensons que la colonisation romaine n'a pas eu d'effet instantané, mais progressif, par remplacement d'une élite par une autre. On le sait maintenant : dans toute colonisation, le colonisateur s'appuie sur une partie de la population autochtone, se crée des alliés, et s'emploie à faire émerger de nouvelles élites. Mais la colonisation ne peut que s'installer dans la durée. En conséquence, la photographie d'une situation à un instant t permet de présumer ce que sera la situation à l'instant suivant t+50 (50 ans plus tard) sous l'effet de la colonisation. Pour analyser cela, il y a plusieurs moyens. Le premier d'entre eux est l'étude des données archéologiques. Mais pour une telle étude, nous n'avons pas les compétences en matière d'archéologie, pas les contacts qui nous permettraient d'accéder aux données, et pas le temps et la patience pour réaliser une synthèse globale. Il nous est restée une possibilité : l'examen des noms de lieux. De nombreux sites celtiques sont connus grâce à l’étymologie de leur nom. : dou = source ; magus = marché ; dunum = lieu élevé ; etc.

Nous avons choisi les noms en « dunum ». Ce qualificatif n'est pas seulement employé pour désigner une colline. Il peut aussi vouloir dire « lieu fortifié » ou encore
« temple ».

Selon les données archéologiques, les premiers envahisseurs celtes de la Gaule ont installé des places fortes (oppida) sur des lieux élevés. Donc des lieux en « dunum ». Ces cités perchées sur des collines auraient été utilisées jusqu'à la victoire de Rome, vers l'an 50 avant Jésus-Christ. Par suite de la pax romana, elles auraient perdu leur utilité et auraient été au fur et à mesure désertées. Mais cette pax romana ne s'est pas installée d'un seul coup et on peut penser que ces cités existaient encore à l'an 1 de notre ère et qu'elles témoignaient ainsi d'une présence gauloise. Notons que, pour une au moins, on en a la quasi certitude : augustodunum = la cité d'Auguste = Autun. Nous avons donc recherché les lieux en « dunum » pour l'ensemble des communes de France. Et ce, par seul souci d'efficacité, en utilisant la liste des communes de France dont nous disposons et en recherchant sur cette liste les localités dont les noms contiennent les syllabes « din », « dan », « don », « dun ». Il a fallu ensuite vérifier que sur le site Wikipedia, ces noms de lieu étaient bien susceptibles de dériver d'un nom en « dunum ». L'exercice n'est pas facile. Certains noms - en particulier ceux en « don » - sont dérivés, non de « dunum », mais de « domus » ou « dominum » qui signifieraient « domaine de ». Par ailleurs, d'autres toponymes, eux aussi dérivés de
« dunum » ne sont pas en « dan, din, don, dun ». C'est le cas de Melun et d'Autun.

Voir en annexe en fin de texte la liste des départements français et, dans cette liste, les localités susceptibles d'être des « dunum », avec les justificatifs de la toponymie extraits de Wikipedia (nous ne sommes parfois pas d'accord avec l'interpétation toponymique). Grâce aux coordonnées géographiques, Alain Le Stang a pu établir la carte ci-dessous. Cette carte doit être lue avec les précautions d'usage. D'une part, nous sommes persuadés qu'il doit exister d'autres localités ayant était nommées en
« dunum ». D'autre part, nous ne sommes pas certains que toutes les localités désignées sur la carte aient été dans le passé des cités celtes. La couleur des drapeaux permet de connaître le degré de fiabilité que nous apportons à nos propositions d'identification.

En conséquence, cette carte qui recèle très certainement des erreurs, ne doit pas être étudiée dans le détail mais dans la globalité. Un peu comme pour une carte de météo qui donne des renseignements peu précis tels que, « belles éclaircies » , ou, « risques d'orages », mais qui peuvent conduire à différer une activité.




Indice de fiabilité :     entre 30% et 50%       entre 50% et 70%       entre 70% et 90%       90% et plus  



Analyse de cette carte

La première des réactions qui vient à l'esprit est : « la Gaule correspond bien à ce qu'est la France ». Mais bien sûr, il ne faut pas s'arrêter à cette première impression et se rappeler que nous avons limité l'étude aux communes de France. On peut néanmoins s'étonner de cette carte. Rappelons ce que rapportait Ammien Marcellin : au Sud de la Garonne, le peuple des Aquitains ; entre Garonne et l'axe Seine-Marne, les Gaulois ; au Nord de cette ligne, les Belges. Or cela n'apparaît pas sur la carte. On trouve des cités celtes au Sud de la Garonne et d'autres cités présumées celtes au Nord de la Seine. Ammien Marcellin se serait-il trompé ?

Il faut examiner un peu plus en détail cette carte. On constate d'abord que des régions entières sont peu concernées par la présence de localités en « dunum ». C'est le cas du Bas-Languedoc (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales), où seuls deux sites sont révélés (Ensérune et Verdun-sur-Lauragais). Alors que le Haut-Languedoc contient bon nombre d'oppida. Ceux-ci ne seraient peut-être pas tous d'origine celtique. Il en est de même pour la région de Provence. En conséquence nous envisageons la possibilité que la Narbonnaise Première (Bas-Languedoc-Provence- Côte d'Azur) n'ait pas été sous domination celtique mais romaine et peut-être auparavant grecque. De même, de grandes zones comme les Cévennes, les Monts d'Ardèche, la zone géographique entre Morvan, Orléans et Troyes, ne semblent avoir été occupés par des forteresses celtes. Pour ces régions, on peut penser que, trop pauvres, elles n'avaient pas été colonisées par les celtes. L'absence de noms en « dunum » en Alsace-Lorraine et à l'Est de la Saône est plus problématique. Mais Ammien Marcellin nous signale par la suite que la Gaule commence à l'Ouest de Lyon. Il est possible que toute cette zone ait été occupée par des peuples germaniques.

Venons-en à présent à la partie Ouest de la France. Il faut tout d'abord remarquer à partir de la couleur des drapeaux que dans cette zone, nous sommes moins assurés d'une présence celtique. Et aussi d'une présence celtique à l'an 1 de notre ère. En effet les citadelles bretonnes comme Dinan ou Dinard ont probablement reçu à l'origine un nom en « dunum ». Mais la date de leur création est peut-être postérieure à l'an 1. On sait en effet que les peuples bretons issus des îles britanniques ont émigré en Armorique à partir du IVe siècle. Nous rappelons que, très probablement, la colonisation de la Gaule par les romains a commencé à partir des mers. Cela expliquerait l'absence de forteresses celtes à moins de 150 kilomètres des côtes de l'Atlantique et de la Manche. Mais par contre, le fait que les celtes aient pratiqué le commerce avant la venue des romains les a très probablement amenés à créer des comptoirs à proximité immédiate des côtes. On aurait donc l'explication suggérée par la carte : des citadelles fortifiées près des côtes, peu de citadelles fortifiées à l'intérieur.


Conclusion


Il faut bien comprendre que l'étude que nous venons de faire n'est qu'une idée un peu lancée en l'air. Une réflexion que nous avons concrétisée en seulement une semaine de travail. Nous pensons que cette réflexion devrait être poussée plus loin ! recherche d'autres noms en « dunum », comparaisons avec les données archéologiques, autres étymologies.



Liste des noms en « dunum »

Nous avons écrit le nom de tous les départements français (hormis ceux d'outre-mer). Pour 29 de ces départements, on ne trouve aucun nom en « dunum »



01. AIN


02. AISNE

CHAUDUN 02200.

LAON 02000. Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiae] Lugdunensis en 549, Il s'agit d'un type toponymique gaulois fréquent qui se compose du théonyme Lugus (c'est-à-dire Lug), dieu gaulois et celtique insulaire, et de l'appellatif celtique très répandu dunon,  « citadelle, enceinte fortifiée, mont ». Le sens initial de ce terme était « zone enclose, citadelle, fort » (ce n'est que par la suite qu’il a pris le sens de « mont, colline, hauteur ». Le sens global est donc « forteresse de Lug ».


03. ALLIER


04. BASSES-ALPES


05. HAUTES-ALPES


EMBRUN 05200. La localité est citée dans la Géographie de Strabon comme étape sur la voie Domitienne où elle est nommée Eburodunum. Ce nom est d'origine celtique et se décompose en Dun (forteresse, le fort) que l'on retrouve dans de nombreux toponymes comme Lug-dun (Lyon), et Eburo qui, à l'unanimité des linguistes, désigne l’if. Ce toponyme peut signifier la « Forteresse de l'If ». (Remarque : eburo signifierait plutôt « frontière » voir à la suite).


06. ALPES MARITIMES

GOURDON 06620. Beaucoup de gens pensent que Gourdon, anciennement écrit Gordon, vient du celtique gor signifiant grand et dun ou duno, colline ou forteresse. Cette toponymie se retrouve ailleurs en France, dans le nord de l'Espagne avec des variations de Gordon, Gordo, Gordoncillo, et dans les pays celtiques tels que le Pays de Galles, l'Écosse et l'Irlande.

BEZAUDUN-LES-ALPES 06510. Le village apparaît dans un écrit de 1150 sous le nom de Besaldu, et en 1200, comme Castrum de Bezauduno.



07. ARDECHE


08. ARDENNES


JANDUN 08430.


09. ARIEGE

DUN 09600.

CHATEAU-VERDUN 09310. Le toponyme Château-Verdun (castrum = château) et Verdun ou Verodunum, toponyme celte voulant dire également château-forteresse associé à un nom d'individu Vero.

SAVERDUN 09700. Peu d'informations relatives à la situation de Saverdun sont disponibles entre la fin de l'Empire romain et le Xe siècle. Toutefois, un important château dont la tour s'élevait à 19 mètres et plusieurs églises ont été construits dès le début du XIe siècle.

VERDUN 09310.


10. AUBE

VILLADIN 10290. Importants restes gallo-romains miniers.


11. AUDE

VERDUN-EN-LAURAGAIS 11400. Le village doit son nom, d'origine gauloise, (Viro : tournant [Information douteuse] et Duno : colline), à son implantation sur un promontoire rocheux inscrit dans une boucle formée par deux ruisseaux : le Tenten et la Goutine.


12. AVEYRON

RODEZ 12000. Durant l'Antiquité, sous l'occupation romaine, la cité était nommée Segodunum. Les racines sego « fort » et dunum « colline », d'où Segodunum « haute colline, place forte », sont à l’origine du nom gaulois de Rodez. Au Bas-Empire, la ville sera baptisée la Civitas Rutenorum, la ville des Rutènes. Puis, elle devint Ruteni et finalement Rodez.


13. BOUCHES du RHÔNE


14. CALVADOS

OLENDON 14170. Le nom de la localité est attesté sous la forme Olendun en 12575. Ce toponyme est issu de l'adjectif gaulois ollo(n) (« grand »). C'est un nom en dunum, un élément de toponyme courant dans les régions de peuplement ou d'ancien peuplement celtique. Il signifie à l'origine « citadelle, forteresse, enceinte fortifiée », puis secondairement « colline, mont ».


15. CANTAL


16. CHARENTE


17. CHARENTE-MARITIME

SAINT-ANDRE-DE-LIDON 17260. Saint-André-de-Lidon tire son nom du village Lidon (habitat au bord de l'eau), qui fut certainement l'agglomération primitive. Ce n'est que bien plus tard qu'une autre agglomération se forma, peut-être pour éviter l'humidité du marais, sur un petit éperon rocheux qui domine le cours de la Seudre.


18. CHER

DUN-SUR-AURON 18130. Le nom de Dun est probablement issu du terme d'origine gallo-romaine Dunum. Ce toponyme fait référence à la notion d'enceinte fortifiée.

NEUILLY-EN-DUN 18600. Le nom de Neuilly-en-Dun vient du latin Nobiliacum « le domaine de » suivi du Dunois qui signifie « lieu élevé ».

VESDUN 18360. Ves = Vecisus ou Vekuso, nom de personne gaulois inconnu, et dunos = hauteur, lieu fortifié ; le lieu fortifié de Ves.Vidunum, apud Visdunum, vers 1075-1089.


19. CORREZE

SERANDON 19160.

YSSANDON 19310. La terminaison don, dunum = donum indique l'origine celtique du nom. Les Gaulois et les Romains s'y sont établis. Des fibules, poteries et monnaies de cette époque y ont été découvertes.

GOURDON-MURAT 19170. Gourdon : de gord « pièce d'eau poissonneuse, cascade, tourbillon » ou de gur « trou d'eau ». En langue celtique, murat signifierait « roc escarpé ».


20. CORSE


21. CÔTE D'OR

BROINDON 21220. Les écrits les plus anciens (à l'époque de l’évêque Alberic, propriétaire des terres) font état en ce lieu d'un Brigendonis villa (834) dont la racine celte Briga atteste d'un « site fortifié ».


22. CÔTES D'ARMOR

DINAN 22100. D'après Bernard Tanguy, c'est le nom breton qui pourrait expliquer son origine, constitué des mots din « forteresse » ou « fortin » et du suffixe diminutif an, c'est-à-dire la « petite forteresse ».

PLUDUNO 22130. Pluduno vient du breton plou (« paroisse ») et de dun (« position élevée »).


23. CREUSE

DONTREIX 23700.

DUN-LE-PALESTEL 23800. En 507, Clovis1er, roi des Francs saliens, décide d'envahir la région au sud de la Loire (Aquitaine), tenue par les Wisigoths du roi Alaric II. Le castrum d'Idunum (actuel Dun-le-Palestel) subit les effets dévastateurs de son passage.

BUSSIERE-DUNOISE 23320.

ISSOUDUN-LETRIEIX 23130. À l'instar de nombreux sites de la Creuse, Issoudun-Letrieix fut un lieu d'habitation gallo-romain, comme en témoigne la découverte au début du XXe siècle, par l'architecte Germain Sauvanet, de la tête d'une sculpture monumentale.


24. DORDOGNE


25. DOUBS


26. DRÔME

ROCHEBAUDIN 26160. Rochabaudunum (Gall. christ., XVI, 130).

BEZAUDUN-SUR-BINE 26460. En l'an 739 : Bosedunum in pago Diense (testament d'Abbon). En occitan : bes, oc, béal, « le ravin », et dun, mot celte qui signifie
« mont ».


27. EURE

DANGU 27720. Albert Dauzat et Charles Rostaing .considèrent qu'il s'agit d'un nom basé sur dominus, « saint » ou « maître, seigneur », suivi d'un anthroponyme obscur. François de Beaurepaire quant à lui propose dunum acutum, composé de l'élément gaulois dunum « hauteur, agglomération », puis « forteresse sur une hauteur », suivi du latin acutum « aigu ». Il s'agirait d'une forme préromane des types toponymiques Montaigu. Ce terme correspond bien à la localisation de Dangu au pied d'un coteau dominant la vallée de l'Epte.


28. EURE ET LOIR

CHAUDON 28210. L'origine de la commune parait être antérieure à l'époque carolingienne.

Il y avait à Chaudon un manse seigneurial, ou même une habitation royale, comme son nom semble l'indiquer : Casdon, abrégé de Casa dominicata. Autre étymologie possible utilisant le mot dunum.

CHATEAUDUN 28200. Le nom de Châteaudun est issu de deux éléments, l'un latin castellum, l'autre gaulois dunos, tous deux de même sens et qui désignent une forteresse.

BAZOCHES-EN-DUNOIS 28140. Le nom de « Bazoches » vient de l'ancien français, issu du latin basilica (désigne en latin ecclésiastique un monument érigé à la mémoire d'un martyr et généralement dépositaire de reliques). Le Dunois (Orléanais) est une région historique de l'ouest de la région naturelle de la Beauce, cette région correspond à l'ancien Pagus Dunensis et était comprise avant 1789 dans le grand-gouvernement de l'Orléanais.

CHATILLON-EN-DUNOIS 28290. Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».


29. FINISTERE

DINEAULT 29150. Le nom vient du breton « din » (colline fortifiée) et de « heol » (soleil).

KASTELL DIN, Le château de Dinan, une formation rocheuse sur la presqu'île de Crozon.

KASTELL-DINAN ou Castel Dinan, une motte féodale à Plouigneau.


30. GARD

LAUDUN L'ARDOISE 30290. Du bas latin Laudunum. Plateau du Camp de César à proximité du village.


31. HAUTE-GARONNE

VENDINE 31460 ??

SAINT-BERTRAND-DE-COMMINGES 31510. Lugdunum Convenarum.


32. GERS

TOURDUN 32230.


33. GIRONDE

DONNEZAC 33860.

DONZAC 33410. Église romane Saint-Christophe.


34. HÉRAULT

ENSERUNE à NISSAN-LES-ENSERUNE 34440. Le mot initial serait ensedunum.


35. ILLE-ET-VILAINE

DINARD 35800. Le nom de Dinard vient du mot brittonique din (colline, fortification).

REDON 35600. Le site est occupé depuis le Néolithique, l'étymologie de Redon découle de la tribu gauloise puis gallo-romaine des Riedones qui ont fondé notamment Condate Riedonum qui deviendra Rennes. On y retrouva des pièces de monnaies antiques, des établissements gallo-romains de type villa et une voie romaine reconnue.


36. INDRE

DUNET 36310. La base étymologique de Dunet est dun. Le mot vient d'une expression signifiant « forteresse » ou « colline ». Son origine est commune au gaulois (dunon, duneto) au gallois, et au breton (din).

DUN-LE-POELIER 36210. Traces très nettes de superstructures rectangulaires au sommet d'une colline boisée voisine.

ISSOUDUN 36100. Le toponyme d'Issoudun est attesté sous la forme d'Uxelodunum en 984. Composé de l'élément gaulois « uxello », faisant référence à ce qui est
« élevé » ou « plus haut » et du terme gaulois, lui aussi, mais latinisé, dunum signifiant « forteresse », ou « enceinte fortifiée ». Le nom porté par la ville de l'Indre renvoie donc à la notion étymologique de « forteresse élevée ».


37. INDRE-ET-LOIRE


38. ISERE

ARANDON 38510. Du mot gaulois Randa (« limite, frontière ») avec le préfixe are- (« près de »).

REVEL-TOURDAN 38270. Tourdan a connu différents noms : Turenonno au IVe siècle ; Urdonno au VIIe siècle... Tourdan a longtemps été rapproché de la forteresse de Turos, mais à défaut, car cette forteresse doit se situer sur une motte et non en plaine plate comme Tourdan. Son nom romain, Turedonnum, figurait comme la première étape de la voie romaine de Vienne à Milan d’après la Table de Peutinger.

Un vocable d’origine proto-indo-européenne place turá comme « riche, fort » , ce qui pourrait expliquer l'occurrence en première position32. Turodonnum serait alors un « site fortifié », comme semblent l’être Tourdun, Tourdon et le Mont-Tordon.

On a ainsi supposé que le premier terme du nom dériverait du gaulois turno ou qu’il s’agit de la contraction du latin turris.


39. JURA

ARDON 39300. Ardon en 1178, du gaulois are « devant » et -ô-dunumar-ô-dunum, traité comme ardonum « enceinte fortifiée du devant ».


40. LANDES

AUDON 40400. C'est un toponyme issu d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ald (vieux).



41. LOIR-ET-CHER

LAVARDIN 41800. Habité par des Gaulois, le site fortifié de Labricinum, est devenu un village gallo-romain, comme l'atteste les traces d'un temple de Mercure.

AVERDON 41330. Selon Denis Jeanson, auteur d'un dictionnaire de toponymie de la région Centre-Val de Loire, Averdon viendrait du Gaulois eburos = if, et o-dunos = hauteur, lieu fortifié. Eburodunum est accentué sur la pénultième et aboutit régulièrement à Averdon, confirmé par Stéphane Gendron, qui précise que Eburodunum a également donné Yverdon (Suisse) et, avec une évolution phonétique très différente, Embrun.

RHODON 41290. Selon E. Negre, l'étymologie pourrait être un nom composé du nom de personne romaine (A)rausio  ? + gaul. -dunum « forteresse ». Selon
X. Delamarre, le premier terme du toponyme serait le gaul. arausio « tempe, joue ». Ainsi le sens du toponyme serait le fort d'Arausius, ou le fort de la joue, le fort du côté.


42. LOIRE


43. HAUTE-LOIRE

CHAMBEZON 43410. Cambodunum.


44. LOIRE-ATLANTIQUE

MINDIN 44250. Ancien port et quartier de la commune de Saint-Brevin-les-Pins.

OUDON 44521. Oudon tiendrait son nom de la rivière qui traverse la commune, le Hâvre, anciennement Vld en latin (prononciation Ould) décliné en Ouldo, Odonium, Uldonium. Cependant il faut noter que le site est stratégique.


45. LOIRET

ARDON 45160. Ardon en 1178, du gaulois are,  « devant », et -ô-dunum; ar-ô-dunum, traité comme ardonum, « enceinte fortifiée du devant» (Peu probable : aucun monument très ancien).

LADON 45270. Ladun est la forme romane du bas latin Ladon. La forme primitive gauloise doit être Lattodunum, prononcé de bonne heure Lattdunum, composé possible de Lati = héros et de o-dunum = hauteur, lieu fortifié, et doit signifier : la forteresse du héros.


46. LOT

GOURDON 46300. Le nom Gourdon aurait une racine pré-celtique : gord qui a un sens oronymique, mais pourrait aussi évoquer les Goths et la famille des Gourdon.


47. LOT-ET-GARONNE

GAVAUDUN 47150. La ville haute est placée sur un éperon rocheux, ancien oppidum dont témoigne l'étymologie gauloise en -dun de son nom.


48. LOZERE


49. MAINE-ET-LOIRE


50. MANCHE


51. MARNE


52. HAUTE-MARNE


DONJEUX 52300.  A un château haut perché sur un éperon barré et associe dun (citadelle, forteresse, enceinte fortifiée) et jeu (hauteur, promontoire perché).


53. MAYENNE

CHAMPEON 53640. Le toponyme est attesté sous les formes Cambdonno ou Cambidonno (Haut Moyen Âge), L'origine serait avec un second élément dunum,
« colline », et un premier qui pourrait être cambo, « courbe ».


54. MEURTHE-ET-MOSELLE

LIVERDUN 54460. Liberdunum (894), liver : probablement de Liber, autre nom de Bacchus (dieu romain du vin) et dunum : forteresse puis colline. Liverdun est situé sur une hauteur dominant la Moselle.


55. MEUSE

DUN-SUR-MEUSE 55110.

VERDUN 55100. Le nom est attesté sous la forme Virodunum ou Verodunum dès le Ve siècle. Le suffixe dunum est la version latinisée du celtique dun, signifiant forteresse ou colline. Le préfixe ver(o) est une particule intensive s'apparentant au latin super. Le nom de la ville peut donc être interprété comme « puissante
forteresse ».

NEUVILLE-EN-VERDUNOIS 55260 ??? Nettement détachée de Verdun.


56. MORBIHAN

CREDIN 56580. Une version propose ce toponyme dérivant de Krec'h, « mont » et Dun, « fort »; ce qui transformerait Crédin en « Mont-Fort ».

ARRADON 56610. Pour certains toponymistes, ce nom dériverait de Ar Raden, signifiant la « fougère », que l'on peut retrouver dans Radenac, car Arradon, à une certaine époque, était submergée par des fougères. Pour d'autres, ce toponyme proviendrait de Are-Dun, signifiant « devant la forteresse ».Il est possible aussi qu'Arradon ait une origine gauloise, ce nom viendrait de Aradunum et la signification serait « la colline d'Ara ». Ar rad don signifie en breton « La rade profonde ». En effet, Arradon est l’une des passes les plus profondes du golfe du Morbihan. A l'époque romaine, Arradon était occupé par les Romains qui l’utilisaient comme étape entre Vannes et Locmariaquer.

LOCOAL-MENDON 56550. Le nom de la localité est mentionné sous les formes Locus Sancti Guitali en 1037. Mendon vient des mots breton men qui signifie pierre et don qui signifie profond (commentaire personnel : et si c'était Mendunum : forteresse en pierre ?).


57. MOSELLE

DANNE-ET-QUATRE-VENTS 57370. Dhann (1128), En francique lorrain : Gotterwong ????


58. NIEVRE

DUN-LES-PLACES 58230. Elle tire son nom du celte dunon ou dunum, forteresse, colline, qu'on retrouve en particulier dans les noms du Vieux-Dun, hameau de la commune de Dun-les-Places.

DUN-SUR-GRANDRY 58110. La première mention connue du lieu remonte à 1287 : Dunum. Le toponyme dun proviendrait du mot gaulois dunum, colline puis forteresse.


59. NORD

HAUBOURDIN 59320.

DON 59272. Donz (1177), Dons (1758). Donk en flamand

 
60. OISE

COUDUN 60150. Le nom de Cosdun remonte au gaulois Coslodunon. La première partie « coslo- » désigne le « noisetier, le coudrier » tandis que la deuxième partie,
« dunon » signifie « fort, forteresse, citadelle, enceinte fortifiée, mont, hauteur ».


61. ORNE

RANDONNAI 61190. Selon Xavier Delamarre, il s'agirait d'un toponyme dérivé du mot gaulois randa, « frontière », « limite ». Randonnai serait alors issu de randonacum, « le domaine frontière ». Cette explication semble confirmée par le fait que le village se situe effectivement au point de rencontre des diocèses de Sées (ancien territoire des Esuvi), d’Évreux (ancien territoire des Eburovices) et de Chartres (ancien territoire des Carnutes).


62. PAS-DE-CALAIS

VENDIN-LE-VIEIL 62880. Wendinium (966), Wendin (1183), Vetus Wendins (1362)


63. PUY-DE-DÖME

RANDAN 63310. Existence d'un monastère « Monasterium Randanense » dès le VIe siècle, occupant l'emplacement du château actuel. Remarque personnelle : peut-être issu de rand = frontière, en gaulois.


64. BASSES-PYRÉNÉES


65. HAUTES-PYRÉNÉES


SIRADAN 65370. On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées, de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, qui rapporte les dénominations historiques du village : De Exiradano, de Xiradano, latin (pouillé du Comminges) ;

Étymologie : domaine antique, du nom de personnage aquitain Siradus et suffixe -anum >an qui signifie « domaine de Siradus ». Autre hypothèse personnelle : origine du mot : Equirandus.


66. PYRÉNÉES-ORIENTALES


67. BAS-RHIN


68. HAUT-RHIN


69. RHÔNE


LYON 69000. L'ancien Lugdun, Lugdunon, latinisé en Lugdunum est composé de deux mots gaulois : Lug un dieu celtique (chargé de l'ordre et du droit) et dunos
(« forteresse », « colline »), l'ensemble désignant donc « la forteresse de Lug ». Lug est un dieu celtique dont le messager est un corbeau. Ce serait donc la « colline du dieu Lug » ou la « colline aux corbeaux » .


70. HAUTE-SAÖNE


71. SAÖNE-ET-LOIRE


GOURDON 71690.

PRESSY*SOUS-DONDIN 71220.

ANGLURE-SOUS-DUN 71170.

VERDUN-SUR-LE-DOUBS 71350.

AUTUN 71400. C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste (-27 - 14) qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum, signifie la forteresse d'Auguste. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc doté de monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée.

SUIN 71220. Sedunum.


72. SARTHE

DUNEAU 72160. Le toponyme de la ville de Duneau est connu sous le terme latin Dunellum (attesté en 1010), mot qui provient du gaulois « Dunum », lequel est accompagné du suffixe -ullum. Ce terme signifie « enceinte fortifiée ».

LOUDON à PARIGNE L'EVEQUE 72250. Lugdunum.


73. SAVOIE


74. HAUTE-SAVOIE


75. PARIS


76. SEINE-MARITIME

LA CHAPELLE-SUR-DUN 76740. Le nom de la localité est attesté sous la forme In Capella en 1166,

Dun est un toponyme celtique, désignant une forteresse ou un lieu en hauteur.


77. SEINE-ET-MARNE

MELUN 77000. Melodunum au 1er siècle avant J.C.14, ville dont la première trace écrite est « oppidum Senonum in insula Sequanae positum, ut paulo ante de Lutecia diximus. », (« C'est une ville des Sénons, située, comme nous l'avons dit de Lutèce, dans une île de la Seine. », dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, de Jules César).

LEUDON-EN-BRIE 77320. Il semblerait que Ludon (premier nom du village, avant 1921) vienne de Lug, dieu de la mythologie celte. Leudon, à cause d'un balancement de l'accent tonique dans la forme simplifiée lUgdunum ou lugdUnum qui a donné Lyon et Laon, résidences de Lug, dieu de la lumière dont le grand domaine est la voie lactée.


78. YVELINES

MEDAN 78670. Le nom de la localité est attesté sous les formes Magedon au IXe siècle. Venant du gaulois magos (plaine ou marché agricole) et duno (ville), signifiant probablement « marché fortifié ».


79. DEUX-SĖVRES

ARDIN 79160. La forme la plus ancienne attestée est Areduno vico (VIIe siècle). Elle se décompose en are (devant, près de) et dunon (citadelle, enceinte fortifiée).

EXOUDUN 79800. Le nom est attesté en 872 sous la forme d'Exuldunus. Selon Dauzat et Rostaing, le nom vient du gaulois uxelo, élevé, et dunum, forteresse


80. SOMME

SOURDON 80250. Le nom du village pourrait venir du mot celtique dun, signe d'une situation élevée, la motte fortifiée, le lieu sûr.


81. TARN

DONNAZAC 81170.


82. TARN-ET-GARONNE

DONZAC 82340.

DUNES 82340. L'hypothèse la plus probable est que Dunes viendrait de la racine celte Duno qui veut dire colline, forteresse. Une autre hypothèse est que le village fut nommé Dunae en référence à un gallo-romain nommé Dunius. Le nom du village voudrait donc dire le  « domaine de Dunius ».

VERDUN-SUR-GARONNE 82600. La région de Verdun était déjà peuplée au Paléolithique... En -51, invasion de la Gaule par César, Verdun sous César se situe en Novempopulanie.


83. VAR


84. VAUCLUSE


85. VENDEE


86. VIENNE


LOUDUN 86200. Le mot gaulois dunon, qui désigne une forteresse, et parfois un lieu en hauteur, a laissé sa trace dans le nom de beaucoup de villes françaises, même lorsque ceux-ci ont été latinisés par la suite. Le plus souvent, il est associé au nom d’un chef gaulois comme à Loudun justement. Autre information : Loudun appelée egalement Lugdunu [Information douteuse], nom gallo-romain d'origine celtique. Remarque personnelle : la première information « associé au nom d'un chef gaulois » est tout aussi douteuse que la seconde.


87. HAUTE-VIENNE


88. VOSGES


89. YONNE


90. BELFORT


91. ESSONNE



92. HAUTS-DE-SEINE

MEUDON 92190. Le nom de la localité est attesté sous les formes Meclodunum au Ier siècle av. J.-C., Milidonem au IXe siècle, Le second élément -don est identifié comme le terme gaulois dunos, « colline, forteresse », « fort, citadelle, enceinte fortifiée, mont ». [...] Le premier élément Metlo- Meclo- Melo- Mili- >Meu représenterait par contraction linguistique, le gaulois metelo- « moissonneur ». [...] Le sens global de Metelo-dunum est donc celui de « fort des moissonneurs ».


93. SEINE-SAINT-DENIS


94. VAL-DE-MARNE


95. VAL D'OISE