Les églises de Etchmiadzin
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Nous poursuivons notre visite rapide de l’Arménie avec trois
édifices de l’ancienne capitale, Etchmiadzin. Il ne faudrait
pourtant pas s’imaginer qu’il n’y a, en Arménie, que les
édifices décrits dans ces pages. Il en existe beaucoup
d’autres. Nous avons d’ailleurs visité certains d’entre eux
(Khor Virap, Noravank, Sévanavank, Amberd, Saghmosavank).
Malgré leur réel intérêt, nous n’avons pas cru devoir les
ajouter à une liste déjà bien chargée, car ils n’entraient
pas dans le cadre de nos recherches sur le Premier
Millénaire. Inversement, nous n’avons pas eu l’occasion de
visiter d’autres monuments susceptibles de nous aider dans
nos recherches. Mais ces monuments se trouvent en général à
l’extérieur de la République d’Arménie.
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Image 1
La cathédrale d’Etchmiadzin (en restauration).
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Image 2
Intérieur de la cathédrale d’Etchmiadzin.
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Image 3
Plan de la cathédrale (extrait de l’excellent
livre « Pierres sacrées d’Arménie »).
La
cathédrale Saint-Etchmiadzin
D’après l’encyclopédie en ligne
Wikipedia, « La
cathédrale Sainte-Etchmiadzin est le plus ancien édifice
chrétien arménien. Sa première construction date de 303,
mais elle a été par la suite reconstruite en 484. Au cours
des siècles suivants, la construction a été maintes fois
remaniée et seuls les murs Nord, Sud et Ouest datent du
IVesiècle… »
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Image 4
Bas-relief sur les murs de la cathédrale (chrisme).
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Image 5
Bas-relief sur les murs de la cathédrale (Saint Paul et Sainte Thècle ?).
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Image 6
Khatchkar du IXe siècle.
On revient très déçu de la visite de
cette cathédrale (il en est d’ailleurs de même pour les
autres églises d’Etchmiadzin) . En effet, en apparence, rien
ne fait apparaître que c’est la plus ancienne église
d’Arménie.
Certes, il y a bien les deux bas-reliefs paléochrétiens
placés sur le mur Nord. Ils peuvent être datés du IVesiècle.
Par contre, le mur sur lequel ils sont placés ne l’est
certainement pas (images
4 et 5).
Néanmoins l'image 4 se
révèle intéressante car elle présente une iconographie déjà
vue en plusieurs endroits du monde romain. Le thème du
chrisme encadré par les deux colombes est présent à
plusieurs milliers de kilomètres de là au musée
archéologique de Trèves, en Allemagne.
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Image 7
Trois khatchkars (du XIe siècle ?).
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Image 8
Stèle commémorative (le haut).
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Image 9
Stèle commémorative (le bas).
Il existe cependant dans l’enclos
cathédral d’autres témoignages du passé ancien de l’Arménie.
Ce sont diverses pierres ou khatchkars déposés en cet
endroit, sans doute afin de les préserver du vandalisme ou
de la destruction. Quelques uns de ces khatchkars ont retenu
notre attention.
Il y a d’abord celui de l'image
6 qui a été daté du IXesiècle par
les archéologues arméniens. Puis les trois de l'image
7 que nous estimons du Xe- XIesiècle
(les deux plus à gauche sont ornés d’entrelacs carolingiens,
le décor du troisième ressemble à celui de l'image
6).
Enfin les images 8 et 9 sont
celles d’une stèle commémorative de forme analogue à celles
vues à Odzoun ou Talin. Par contre, le décor fait de croix
arméniennes semble nettement plus récent.
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Image 10
Église Sainte-Gayané : la façade Ouest.
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Image 11
Église Sainte-Gayané : l’intérieur.
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Image 12
Plan de l’église Sainte-Gayané (extrait de l’excellent livre « Pierres sacrées d’Arménie »).
Église
Sainte-Gayané
Le site Internet Wikipedia
nous apprend que l’église Sainte-Gayané a été construite en
l’an 632. Nous n’avons pas eu l’occasion de visiter cette
église. Aussi nous en dirons fort peu.
Dans le cas précédent de la cathédrale, nous avions été très
sceptiques quant aux datations. Nous pensions en effet que
l’édifice que nous avions sous les yeux ne pouvait dater de
303, ni même de 484. Et qu’il ne devait pas rester grand
chose de l’édifice bâti en 184.
En ce qui concerne l’église Sainte-Gayané, la date de 632
s’approcherait un peu plus de la réalité. Nous pensons en
effet qu’il y a eu une rupture au niveau des conceptions
architecturales au cours du premier millénaire. Si, en
Occident, le plan basilical a été conservé, en Orient il y a
eu adoption du plan centré (en général en forme de croix
grecque). Nous pensons qu’elle témoigne de l’autocéphalie
des églises d’Orient (chaque évêque est le « chef » de son
diocèse) et qu’elle serait intervenue bien avant le « Grand
Schisme d’Orient » du XIesiècle.
Il est possible que la construction d’églises à plan centré
ait commencé à partir du VIIesiècle. Néanmoins,
nous pensons qu’elle est un peu plus tardive et qu’elle a dû
commencer par la construction de monuments de taille
réduite.
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Image 13
Église Sainte-Hripsimé vue du Sud- Ouest.
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Image 14
Église Sainte-Hripsimé la façade Sud.
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Image 15
Plan de l’église Sainte-Hripsimé (extrait de l’excellent livre « Pierres sacrées d’Arménie »).
Église
Sainte-Hripsimé
Le site Internet Wikipedia
nous apprend que l’église Sainte-Hripsimé date de 618. Nous
émettons les mêmes réserves que précédemment sur cette
datation. Il existait probablement en cet emplacement un
édifice en 618. Mais est-ce bien l’édifice que l’on voit
actuellement ?
Celui-ci nous apparaît presque trop parfait, trop régulier.
Il apparaît très surprenant qu’il ait pu traverser les
siècles sans modification.
De plus, il ressemble d’une façon étonnante à des édifices
vus précédemment à Sanahin, Haghpat, … Or ces édifices sont
datés du XIe. Est-il possible que des modèles
aient survécu pendant des siècles sans aucune modification ?
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Image 16
Église Sainte-Hripsimé : l’intérieur.
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Image 17
Détail de l’image précédente.
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Image 18
Un khatchkar (IXe - Xe siècle).