La basilique Saint-Jacob de Bellagio
Nous n'avons pas visité cette église. Les images qui suivent
sont extraites d'Internet.
Cette église a fait l'objet d'une description écrite par
Sandro Chierici dans l'ouvrage « Lombardie
Romane » de la collection Zodiaque.
En voici des extraits : « Multiples
sont les interventions des restaurateurs qu'a dû subir
cette malheureuse église au cours de son histoire. La
dernière, et non la moins catastrophique, fut la réfection
radicale des premières années de ce siècle (le XXe)
qui, dans l'intention de faire justice des transformations
et adjonctions du XVIIesiècle, prétendit
rendre à l'édifice son aspect originel ou présumé tel, en
reconstruisant “dans le style” les parties disparues.
[...] »
Effectivement, les images que nous avons de cet édifice font
penser à une église néoromane du XIXeou début
XXesiècle. La difficulté est d'identifier les
parties anciennes conservées lors de la restauration. La
façade occidentale (image
1) ainsi que la façade Sud (image
2) auraient été bien préservées dans ces
restaurations. Du moins dans les parties inférieures. On
note la présence de deux portes à linteau rectangulaire
dépourvues de tympan. Nous les estimons préromanes.
Selon M. Chierici : « l'abside
centrale fait partie des secteurs reconstruits à neuf,
tandis que les latérales conservent leur structure
ancienne (images
3 et 4) ». Nous avouons que nous ne voyons pas la
différence sur les images : le décor d'arcatures lombardes
apparaît neuf aussi bien sur l'absidiole Nord que sur
l'abside centrale.
Venons-en à la nef. Elle est formée de
trois vaisseaux charpentés. Les piliers porteurs du vaisseau
central sont cylindriques. Ils ne sont pas monolithes mais
bâtis en moellons équarris. Les arcs reliant ces piliers
sont simples (images 5,
6 et 7).
Il n'y a pas de transept (image
3). L'absence de transept, le fait que les nefs
soient charpentées et qu'il y ait des arcs simples,
l'absence de décor sculpté pour les chapiteaux, font
envisager une construction préromane. Inversement, les
piliers apparaissent trop neufs : où est la vérité ? M.
Chierici ne donne pas de précision sur la restauration de
cette nef. Nous pensons qu'elle a été conservée. Les piliers
d'origine, ainsi que les chapiteaux qu'ils portent, devaient
être aussi construits en moellons comme ils le sont
actuellement. Mais ils devaient être recouverts d'un enduit
susceptible d'être recouvert par des fresques. La
restauration aurait consisté à faire sauter cet enduit et à
remplacer des pierres défectueuses.
Toujours selon M. Chierici : « Une
remarque concerne l'ambon, recomposé en 1907, et
remployant les quatre dalles sculptées des symboles des
évangélistes et les chapiteaux d'origine ainsi que le
signale l'inscription qui y figure. ». En
sélectionnant ces images, nous avions effectivement remarqué
que les pièces de marbre de chaque symbole étaient insérées
irrégulièrement et provenaient certainement d'un assemblage
plus ancien. Nous avions envisagé que cet assemblage pouvait
être un tympan, les quatre symboles encadrant le Christ
Glorieux, un Christ disparu par la suite. Mais ce n'est
probablement pas le cas ; les pièces proviennent d'un autre
ambon dans lequel l'aigle de Saint Jean servait de pupitre
au lecteur (images 8 et
9).
Datation
envisagée pour la basilique Saint-Jacob de Bellagio
: an 900 avec un écart de 150 ans.