La cathédrale San Michele Arcangelo d’Albenga
Nous n'avons pas visité cette église.
Les images ainsi que le texte ci-dessous sont extraits
d'Internet.
« Construite au XIIe
siècle, sur une basilique paléochrétienne du IVe
siècle, l’église conserve une structure
gothico-romane intacte malgré une récente rénovation. Un
magnifique campanile de 1395 forme avec la tour de la
mairie la trilogie des tours de la justice, du
gouvernement et de la prière. L'intérieur conserve des
restes du carrelage du IVe siècle, et sous
le presbytère, se trouve une crypte d'époque
carolingienne. » (site Internet du «Petit-Fûté»).
Concernant la datation du campanile (image
1), nous aimerions en savoir davantage. La date
très précise de 1395 a très probablement été inspirée par un
texte écrit daté de 1395 faisant référence à cet ouvrage.
Mais si la date est précise, le texte lui-même peut être
imprécis et il existe une très grosse différence entre les
mots : « construit
en 1395 » , «
vendu en 1395 » ,
« surélevé en 1395 »
, ou encore « cité
en 1395 ». En
tout cas, le style de ce campanile est celui d'un roman
tardif que nous limitons au maximum à l'année 1250. Les
étages supérieurs sont décorés d'arcatures lombardes de
deuxième génération. L'étage inférieur a, quant à lui, été
bâti dans un matériau différent . Il pourrait être préroman.
En conséquence, la datation de 1395 nous laisse sceptiques
(s'il s'agit de dater la construction initiale).
Nous n'avons pas d'image du carrelage du IVesiècle
(si toutefois il est bien du IVesiècle, et
non du Veou VIesiècle). De
même, nous n'en avons pas de la crypte. Et encore moins d'un
plan de situation. La position de cette crypte « sous
le presbytère » pourrait donner des renseignements
sur l'église primitive. Remarque
: le texte semble être traduit de l'italien. Il est possible
que le mot italien associé à « presbytère » n'ait pas le
même sens que le mot français, qui désigne l'habitation du
curé. Il est possible que ce soit la traduction directe du
latin « presbyterium
» qui désigne le chœur de l'église. En conséquence, la
traduction réelle serait : « sous
le chœur de l'église, se trouve une crypte d'époque
carolingienne. »
Venons en à l'étude de l'intérieur de l'édifice : sa nef est
formée de trois vaisseaux. À l'origine, les trois vaisseaux
étaient probablement charpentés. Ils sont actuellement
voûtés (image 5 pour
le vaisseau central, image
6 pour un collatéral).
Il y aurait eu deux étapes dans la construction de cette
nef. En observant les deux travées les plus proches du
chœur, on remarque que les piliers porteurs du vaisseau
central sont à section rectangulaire de type R1111.
On constate aussi la présence d'une corniche au-dessus de
ces piliers (images 4 et
5). Cette corniche s'interrompt au niveau du
pilier. Il a dû y avoir primitivement une demi-colonne
adossée au pilier. Cette demi-colonne aurait été supprimée
en même temps qu'une partie de la corniche. Peut-être au
cours de travaux de renforcement des piliers ?
Dans la deuxième partie de la nef, les piliers porteurs du
vaisseau central sont cylindriques (de type
C0000).
Les arcs reliant ces piliers sont doubles. Et qui plus est,
semble-t-il, brisés. Cette disposition suppose une datation
tardive. En effet, dans la construction d'une nef à trois
vaisseaux, les piliers sont d'origine. Les arcs reliant les
piliers peuvent éventuellement être plus tardifs, remplaçant
des arcs ou des architraves plus anciens. Mais c'est rare.
Datation
envisagée pour la cathédrale San Michele Arcangelo
d’Albenga : an 1100 avec un écart de 150 ans.