L'église Santa Maria Assunta de Stia 

• Italie    • Toscane    • Article précédent    • Article suivant   


Nous n'avons pas visité cette église. La plupart des images de cette page ont été recueillies sur Internet.

La page du site Internet Wikipedia consacrée à cette église nous apprend ceci :

« Histoire et description

L'église principale du village, considérée comme l'un des édifices romans les plus importants du Casentino, est évoquée dès 1017 dans un document qui nous est parvenu dans lequel est mentionnée le site Plebe S. Marie Stagia, que les légendes populaires attribuent à l'initiative de la duchesse Mathilde de Toscane. L'église paroissiale actuelle a été reconstruite au-dessus de l'église primitive vers 1150 par les comtes Guidi qui ont fait construire leurs cimetières à proximité.
[...]

À l'extérieur, seuls les murs latéraux restent de la structure d'origine. L'abside et la façade ont été démolies au XVIIIe siècle. En 1776, pour agrandir le parvis de l'église, la première des sept travées de l'église est démolie et la façade actuelle de la fin du XVIIIe siècle est reconstruite.

L'intérieur conserve l'aspect roman et a trois nefs divisées par des colonnes monolithiques en grès qui présentent une
entasis (explication : galbe du fût d'une colonne) accentuée fréquente dans les églises du Casentino, avec un renflement à environ la moitié de la hauteur qui simule l'effet du poids. La nef centrale a un toit en treillis apparent, les bas-côtés ont un toit en voile du XVIIIe siècle. Les colonnes présentent d'intéressants chapiteaux figurés, tous différents les uns des autres, d'aspect archaïsant, dans lesquels alternent des figures d'animaux et des figures humaines avec des motifs floraux stylisés. [...]

Entre 1970 et 1974, d'autres travaux de restauration ont été effectués, qui ont redonné à l'édifice sa forme romane d'origine. Au cours de ces travaux, la zone du presbytère et l'abside avec une partie de l'autel d'une église préexistante de dimensions plus petites ont été mises au jour. Dans la nef centrale, ont été mis au jour les restes de deux colonnes cylindriques en maçonnerie de plus d'un mètre de diamètre, découvertes qui ont été cataloguées comme des œuvres de l'époque étrusque-romaine. Ces restes peuvent être vus depuis les grilles situées sur le sol sur les côtés de l'autel principal. [... ] »


Nos commentaires sur l'architecture de cet édifice

Tout d'abord, si on examine l'image 1, image prise par satellite, on s'aperçoit que la façade de l'église (image 2) qui devrait être située à l'Ouest est en fait située à l'Est. Il y a donc très probablement eu à un moment donné inversions du sens d'orientation de l'église.

Cette église présente toutes les caractéristiques d'une basilique issue des premières basiliques chrétiennes : nef à trois vaisseaux charpentés (le voûtement du collatéral Sud (image 5) est postérieur à la construction primitive), avec un vaisseau central surhaussé par rapport aux vaisseaux secondaires, des colonnes cylindriques monolithes, des arcs en plein cintre portant le vaisseau central. De plus, il n'y a pas de transept, autre signe d'ancienneté.

Compte tenu de ce qui a été écrit précédemment concernant l'inversion du sens d'orientation de l'église, il est probable que le chevet ancien ait disparu. L'abside actuelle (image 7) aurait été construite à l'intérieur de la partie Ouest de la nef (ou d'un ouvrage Ouest du type narthex).


Les chapiteaux sculptés (images de 8 à 12)

On constate sur l'image 3 que plusieurs colonnes de la nef sont cerclées de fer. Cette technique consiste à solidifier la colonne. Elle permet de conserver plus longtemps la colonne. Cela signifierait que ces colonnes cerclées faisaient partie de l'édifice primitif. Elles n'ont pas été remplacées comme cela arrive dans bien des cas. Et donc les chapiteaux pourraient être ceux de l'église primitive.

Nous pensons que ces chapiteaux sont préromans. Ils mériteraient une étude approfondie. On y voit des orants portant une jupe plissée assimilable à un kilt. De plus grands personnages sont vêtus d'une grande robe. Ils portent une coiffe de forme conique et une sorte d'épée à garde recourbée.


Datation envisagée pour l'église Santa Maria Assunta de Stia : an 900 avec un écart de 100 ans.