La piève Sant'Alessandro in Giogoli de Scandicci  

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Nous n'avons pas visité cette église. Les images de cette page proviennent d'Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci (extraits) :

« Histoire

L’église paroissiale de sancti Alexandri sitam Jugulo est située en position dominante le long de la Via Volterrana et est mentionnée pour la première fois en 1005 lorsqu’elle était l’un des bastions épiscopaux pour le contrôle du territoire suburbain
(de Florence) avec le centre fortifié voisin de Monteramoli, un centre donné en 1018 par l'évêque Ildebrando de Florence au monastère de San Miniato al Monte.

Entre le XIe et le XIIe siècle, le patrimoine de la paroisse subit des modifications : en 1040, des biens furent vendus à la cathédrale florentine et en 1115, d’autres biens furent vendus à l’ordre des Camaldules. Par une bulle datée du 6 novembre 1187, le pape Grégoire VIII confirma au curé de la paroisse de l’époque, Guido, les privilèges qui avaient été accordés à la paroisse par le pape Lucius III et l'évêque de Florence Ranieri, en plus du curé de la paroisse et des chanoines du chapitre, le pouvoir de percevoir les dîmes, le pouvoir de nommer les recteurs des neuf églises suffragantes et le pouvoir de construire de nouvelles églises.

L’église a dû être d’une importance considérable, dans le contexte des églises paroissiales florentines puisqu’elle était l’une des rares à avoir un baptistère à l’extérieur de l’église comme le confirme un document daté du 25 avril 1275 qui se lit : “ ... actum apud plebem de Giogole in ecclesia Sancti Johannis. ”. À partir de 1263, il semble que l’église paroissiale ait eu également un cloître. [...] »


Commentaires au sujet de ce texte

On retrouve ici aussi les traits caractéristiques d'une piève et de son importance. À ce sujet, l'auteur insiste sur le fait qu'il y a eu un baptistère. On retrouve là l'idée que durant le premier millénaire, le droit de baptiser n'était pas attribué à tous les célébrants. Nous pensons qu'il y a eu des évolutions progressives. Durant les premiers temps, seuls les évêques présidaient aux cérémonies du baptême. Mais les évêchés de l'époque étaient nettement moins grands que maintenant. Nous pensons que dans les campagnes, ils devaient, en superficie, correspondre aux pièves. Durant le premier millénaire, il ya eu sans doute un moment durant lequel les titulaires des pièves n'ont plus eu le droit d'être appelés episcopi tout en gardant certaines prérogatives.



Analyse de l'architecture (images 3, 4 et 5)

Cette église présente toutes les caractéristiques d'une basilique héritée des premières basiliques chrétiennes : nef à trois vaisseaux charpentés avec un vaisseau central surhaussé par rapport aux vaisseaux secondaires, des arcs en plein cintre portant le vaisseau central, une abside semi-circulaire unique en prolongement du vaisseau central. De plus, il n'y a pas de transept, autre signe d'ancienneté. Certains éléments viennent cependant relativiser un peu la grande ancienneté. Dans les basiliques les plus anciennes, les arcs sont portés par des colonnes cylindriques monolithes. Ici ce sont des massifs piliers à section rectangulaire. Par rapport à la légèreté des structures des bâtiments plus anciens, ce type d'architecture apparaît plus fruste. En fait, il permettrait de réaliser des bâtiments de plus grandes dimensions.

Dans les églises à piliers rectangulaires de type R0000 comme celle-ci, les piliers sont réliés aux arcs par l'intermédiaire d'impostes. Ces impostes sont en général dotées d'un chanfrein faisant saillie. Ici on ne voit pas de saillie. Mais les impostes existent bien. Et il semblerait qu'elles aient été bûchées.


Datation envisagée pour la piève Sant'Alessandro in Giogoli de Scandicci : an 950 avec un écart de 100 ans.