La piève Sant'Appiano de Sant'Appiano 

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Nous n'avons pas visité cette église. La plupart des images de cette page sont extraites de galeries d'Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci (extraits) :

« Elle est dédiée au saint à qui l’on attribue traditionnellement l’évangélisation de la Valdesa. C’est le seul bâtiment de la campagne florentine qui conserve les vestiges d’un baptistère indépendant de l’église, une solution que l’on ne trouvait que dans la région au sud de l’Arno dans les paroisses de Sant'Alessandro à Giogoli, San Piero in Bossolo, dans la Piève di Coeli Aula et dans la paroisse d'Empoli. Aujourd’hui, il ne reste que quatre piliers du baptistère, rappelant le plan centré de l’édifice démoli en 1805 à la suite d’un tremblement de terre.

L’église paroissiale conserve les traces de deux phases de construction : les arcs qui divisent la nef sur la gauche appartiennent au Xe-XIe siècle, tout comme l’abside ornée d’arcs et l’élévation de la nef ponctuée d’arcs lombards. Les arcs de droite ont été reconstruits en terre cuite après l’effondrement du clocher en 1171 : les formes sont plus élancées, les chapiteaux sont sculptés de feuilles stylisées et les visages humains sont rendus de manière réaliste
(image 8).

Histoire

En 990, l’église paroissiale fait partie des possessions de l’évêque de Florence, mais son origine est beaucoup plus ancienne, comme on peut le déduire des caractères préromans de l’intérieur. Déjà au XIe siècle, une compagnie de laïcs et un chapitre de chanoines étaient basés dans l’église paroissiale, comme c’était le cas dans toutes les églises paroissiales. En 1101, l’église paroissiale est commémorée comme un établissement fortifié. Par la suite, peut-être en raison du tremblement de terre de 1171 qui a détruit une grande partie de l’église et qui est commémoré par une plaque placée dans l’architrave d’un portail, on ne l’appelle plus castrum. Au XIVe siècle, la paroisse appartenait à 24 églises suffragantes grâce auxquelles l’église jouissait d’excellents revenus souvent exemptés du paiement des impôts par concession apostoliqu
e. [...]

Intérieur

La nef gauche est séparée de la nef centrale par cinq arcs, dont quatre sont encore ceux réalisés pour l’église paroissiale préromane et ont des arcs en retrait reposant sur des piliers rectangulaires
(partie gauche de l'image 8 et image 9). Le cinquième arc est le résultat de la reconstruction post-séisme et est en brique et repose sur deux. colonnes du même matériau : ce cinquième arc a une portée deux fois plus grande que les autres. [...] La nef droite a été complètement détruite par le tremblement de terre de 1171 et a été entièrement reconstruite en briques ; elle a quatre arcs de largeur égale. Les piliers des colonnes ont des chapiteaux décorés de feuillages de style florentin tandis qu'en correspondance avec l'attaque de la maçonnerie, il y a deux supports qui ont, l'un des figures végétales et humaines comme dans l'église de Cedda, tandis que l'autre a des figures géométriques comme dans l'église de Badia a Isola (partie droite de l'image 8). [...] Le presbytère est surélevé d'une marche par rapport au sol de l'église. De là, on accède à l'abside qui a été construite légèrement en oblique par rapport au corps de l'église et à deux chapelles créées sur les côtés de l'abside elle-même. [...]

Le baptistère (images 1, 2, 5 et 6)

Devant la façade de l’église se trouvait le baptistère de l'eglise paroissiale. Il n’en reste que les quatre piliers de soutien. Ils sont couronnés de chapiteaux à sabots ornés de décorations représentant des symboles tels que le tau, les signes cosmiques et la croix. »


Nos commentaires sur cette église et son baptistère

Fait très rare pour être cité : l'auteur du texte ci-dessus accepte non seulement la date de 990, mais de plus avance l'idée qu'une partie de l'église, la colonnade Nord, puisse être nettement antérieure à cette date. Pour la quasi totalité des édifices étudiés sur ce site, il y a un refus systématique d'admettre que l'édifice puisse être antérieur à l'an 1000, et parfois même, antérieur à l'an 1050.

Cela étant, il nous est difficile de dater cette église à partit de l'image 9. Son plan est hérité des basiliques des premiers siècles : nef à trois vaisseaux charpentés, le vaisseau central étant surhaussé par rapport aux collatéraux. Certains détails relativisent cependant l'ancienneté. Les piliers des premières basiliques étaient des colonnes cylindriques monolithes. Ce n'est pas le cas ici : les piliers sont bâtis. De plus on constate que les arcs sont à double rouleau. (image 9).

Le linteau de l'image 7 pourrait dater de l'an 1171 (inscription difficile à lire ; on distingue cependant les lettres CLXXI = 171).

Il ne reste que 4 colonnes du baptistère (images 1, 2, et 5). Ces quatre colonnes devaient définir un noyau central. Nous ne sommes pas sûrs que ces quatre colonnes définissaient un plan carré car il est possible que certaines colonnes aient disparu. Dans son texte original,, l'auteur mentionne la ressemblance entre ce baptistère et d'autres édifices à plan centré comme l'ancienne cathédrale de Brescia ou Saint Donat de Zadar. Si une ressemblance existe c'est sans doute dans la globalité des formes. Mais nous voyons une différence dans le détail. Dans le cas particulier de ce baptistère de Sant'Appiano, les piliers porteurs du noyau central sont à plan cruciforme. Pour les autres édifices à plan centré dotés d'un noyau central lui aussi à plan centré (nous en avons identifié environ 80), les piliers porteurs serraient à plan rectangulaire ou circulaire.


Datation envisagée pour la piève Sant'Appiano de Sant'Appiano : an 950 avec un écart de 100 ans.