L'abbatiale San Gaudenzo de San Godenzo
Nous n'avons pas visité cette église, et
donc la plupart des images de cette page sont extraites de
galeries d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette
abbatiale nous apprend ceci :
« Histoire
Le premier document mentionnant l'abbaye date du 26
février 1028. À cette date, Jacopo Bavaro, évêque de
Fiésole, signe la charte de fondation du monastère
bénédictin de San Gaudenzio. Son successeur Trasmondo
consacre la nouvelle église en 1070.
Une tradition plus ancienne affirme que l'abbaye de San
Godenzo est construite à l'emplacement d'un précédent
édifice cultuel dédiée à saint Gaudenzo. Ce dernier est un
ermite ayant vécu aux Ve et VIe
siècles et originaire de Campanie, qui se serait installé
dans la région avec trois compagnons. À sa mort, le corps
du religieux aurait été placé sur un char tiré par des
bœufs, mais ces derniers s'arrêtèrent obstinément en un
endroit précis, où l'assistance décida en conséquence
d'ériger la chapelle en mémoire de l'ermite.
En 1256, Alexandre IV impose un changement de communauté
et l'arrivée des cisterciens, ce que viennent vérifier sur
place les abbés de Chiaravalle della Colomba et de
Brondolo en 1258, sur demande du chapitre général. À
partir du XIVe siècle, l'abbaye de San Gaudenzo
est surnommée "Dantesca" car Dante Alighieri y séjourne
durant une longue période. Il assiste notamment à une
réunion tenue dans le chœur des moines le 8 juin 1302 avec
d'autres exilés de la république de Florence. »
Commentaires divers
L'expression « Son
successeur Trasmondo consacre la nouvelle église en 1070.
» sous-entend que l'église actuelle n'est autre que cette «
nouvelle
église » qui aurait été inaugurée en 1070. Nous
estimons que, d'une part, l'auteur du texte confond
consécration et inauguration d'une nouvelle église. Au
Moyen-Âge, il pouvait y avoir de multiples occasions pour
célébrer des consécrations. On pouvait certes consacrer des
églises nouvelles. Mais aussi des cryptes, des autels, des
reliquaires. On pouvait aussi reconsacrer des églises après
une profanation ou lors de la visite d'un pape.
D'autre part, il est aussi question d'une église antérieure
à celle-ci dédiée à saint Gaudenzo. Qu'est-elle devenue ?
L'auteur n'en parle pas. Ne serait-il pas possible qu'il y
ait des restes de cette église dans l'église actuelle ?
Analyse
de l'architecture
Cette église présente toutes les caractéristiques d'une
basilique inspirée des premières basiliques chrétiennes :
nef à trois vaisseaux charpentés avec le vaisseau central
surhaussé par rapport aux vaisseaux secondaires, arcs en
plein cintre portant le vaisseau central. De plus, il n'y a
pas de transept, autre signe d'ancienneté. Certains éléments
viennent cependant relativiser un peu l'ancienneté. Dans les
basiliques les plus anciennes, les arcs sont portés par des
colonnes cylindriques monolithes. Ici, ce sont des massifs
piliers à section rectangulaire. Par rapport à la légèreté
des structures des bâtiments plus anciens, ce type
d'architecture apparaît plus fruste. En fait, il permet de
réaliser des bâtiments d'une plus grande hauteur. Autre
remarque : dans les basiliques les plus anciennes, la nef
est prolongée par une seule abside semi-circulaire (parfois
encadrée par deux salles rectangulaires, le tout, nef
comprise, étant logé dans un espace rectangulaire). Le plan
d'une église à nef à trois vaisseaux avec trois absides
semi-circulaires en prolongement serait postérieur au
précédent. D'après le plan de l'image
6, il semblerait que ce soit le cas ici.
Sur les images 7 et 11, on remarque la
présence d'une sorte de portique à trois arcades séparant la
nef du chœur. L'autel principal est au-dessus de ce
portique. L'image 11 permet
d'entrevoir ce qu'il y a sous ce portique. Ce n'est autre
que la crypte (image 12).
Il nous semble manifeste que le portique a été bâti à
l'intérieur d'une église construite auparavant. Cela
confirmerait ce que nous avons écrit à plusieurs reprises :
dans de nombreux cas, la construction d'une crypte est
postérieure à la construction de l'église. Ces cryptes
auraient été édifiées comme on crée une mezzanine à
l'intérieur d'une pièce de grande hauteur. Cette méthode
permet, non seulement d'augmenter la superficie de l'église,
mais aussi de séparer les fonctionnalités : culte des morts
pour la partie inférieure, culte des vivants pour la partie
supérieure.
Datation
envisagée pour l'abbatiale San Gaudenzo de San
Godenzo : an 850 avec un écart de 150 ans.