La basilique San Pietro Apostolo de San Piero a Grado à Pise
Nous n'avons pas visité cette basilique.
C'est pourquoi les images de cette page proviennent
d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia, traduite de l'italien et
consacrée à cette église, nous apprend ceci :
« Histoire
Antiquité : Des
fouilles archéologiques répétées ont permis de
reconstituer l’histoire de l’église. Sur le site se
dressait un bâtiment romain non religieux (peut-être une
villa de banlieue ou un bâtiment portuaire) avec une
surface de marche d’environ un mètre en dessous de la
surface actuelle.
Un premier édifice paléochrétien a été construit au IVe
siècle. Il était orienté vers le sud-est (légèrement
incliné par rapport à l’église d’aujourd’hui, orientée à
l’est). Il comportait trois nefs, dont la dernière
seulement se terminait par une abside semi-circulaire. Les
parois de cette dernière sont encore visibles aujourd’hui
et constituent le demi-cercle le plus externe mis au jour
par les fouilles. Au centre de l’abside, a été placée la
colonne avec l’autel de Saint-Pierre encore visible
aujourd’hui.
Moyen-Âge : Au VIe
ou VIIe siècle (mais aussi, selon certains, au
VIIIe ou IXe siècle), une deuxième
église fut reconstruite, peut-être à cause d’un incendie.
À cette occasion, les allées latérales ont été légèrement
agrandies, les deux absides latérales ont été ajoutées
(dont la gauche est visible depuis les fouilles) et la
taille de la centrale a été réduite, avec l’ajout d’un
deuxième mur concentrique plus à l’intérieur, qui est
également encore visible aujourd’hui. La surface de marche
de ce bâtiment se trouvait à environ 40 cm au-dessus du
précédent et à 40 cm en dessous de l’actuel.
Dans
le troisième quart du Xe siècle, les travaux de
l’église actuelle ont commencé et se sont poursuivis
jusqu’au début du XIe siècle. L’église était
orientée vers l’Est et a été construite par deux chantiers
qui travaillaient simultanément à partir de trois arcs
transversaux (démolis par la suite) qui s’élevaient au
niveau des deux grands piliers des murs centraux. Un
chantier s'est dirigé vers les absides, en ajoutant neuf
arcs latéraux par côté, tandis que l'autre s'est dirigé
vers la façade, en ajoutant huit arcs latéraux par côté et
un espace beaucoup plus long que l'actuel.
Entre
le milieu du XIIe siècle et les premières
décennies du siècle suivant (date non précisée), un coup
de foudre ou une crue de l’Arno détruisit la façade et la
la partie avant de l'église. La façade actuelle a ensuite
été construite avec sa grande abside, dans une position
plus avancée que la façade précédente, et il ne restait
que quatre des huit arcs d’origine. À cette
occasion, la porte du côté nord a également été ouverte
pour permettre l’accès à l’édifice et le grand clocher
roman a été construit, aujourd’hui détruit.
L’âge
de la splendeur maximale s’est produit entre les deux
moitiés des XIIIe et XIVe siècles.
Dans la première décennie du XIVe siècle, les
murs ont été décorés de fresques par Deodato Orlandi. [...]
Époque moderne et
contemporaine :
Au cours des siècles suivants, l’église a subi
d’autres modifications, qui ont toutefois été éliminées au
cours du XIXesiècle
pour redonner à l’église son aspect d’origine.
Le
clocher a été détruit le 22 juillet 1944, par les soldats
de la Wehrmacht en retraite, pour éviter que les Alliés ne
bénéficient d’un point stratégique pour les observations à
longue distance. Après la guerre, la construction d’un
nouveau clocher a été entreprise, mais les travaux ont été
interrompus prématurément. [...] »
Commentaires sur cette
partie de texte de Wikipédia
Nous n'avons pas pu disposer du relevé de fouilles de cet
édifice. Il aurait été intéressant de voir à partir du plan
de fouilles quelle était la position exacte de la deuxième
église. On sait en effet que la première était orientée
Sud-Est et la troisième à l'Est. Ce qui signifie que ces
deux constructions sont indépendantes l'une de l'autre. Mais
qu'en est-il de la seconde ?
La phrase, « L’église
était orientée vers l’Est et a été construite par deux
chantiers qui travaillaient simultanément à partir de
trois arcs transversaux (démolis par la suite) qui
s’élevaient au niveau des deux grands piliers des murs
centraux. », a été obtenue de l'italien par
traduction automatique, une telle traduction pouvant être
entachée d'erreurs. Que signifie-t-elle ? Et en quoi
interviennent ces « chantiers
» ? Nous pensons que cela signifie que la nef a été
construite par deux équipes de maçons travaillant
simultanément, les deux équipes étant réparties de part et
d'autre d'une ligne médiane passant par les piliers
quadrangulaires. Si on se réfère au plan de l'image
4, cette ligne n'est pas tout à fait médiane
puisque la parie gauche de la nef est situé au tiers de
cette nef. Mais la suite du texte donne l'explication. Il y
avait à l'origine 9 travées à droite de la ligne et 8 à
gauche. Les 9 travées de droite ont été conservées mais à
gauche 4 travées ont été supprimées. Le plan restitue bien
les 4 travées restantes. À l'emplacement des travées
disparues, l'abside Est a été construite ainsi que le
campanile.
Suite du texte de Wikipédia :
« Extérieur : La
basilique a un plan rectangulaire, avec la façade
orientale fermée par une grande abside, flanquée de deux
plus petites ; une quatrième abside est placée sur la
façade ouest. L’extérieur, composé d’une façade en pierres
d’origines diverses, est rythmé par des pilastres et des
arcs suspendus (arcatures « lombardes »)
sous lesquels sont placés des oculi et des pilastres,
éléments typiques du style roman-pisan, au niveau des
trois absides Est et des deux nefs latérales. Au-dessus
des arcs, et souvent aussi à l’intérieur des oculi, sont
insérés de précieux bassins en céramique (copies ; les
originaux sont au Musée National de San Matteo) de
production islamique, majorquine et sicilienne décorés de
motifs géométriques et figuratifs raffinés (Xe-XIIe
siècles). »
Comme il est écrit ci-dessus, cette église est décorée
d'arcatures « lombardes » (c'est le terme que nous
employons). En fait, nous ne sommes pas du tout certains que
ce type d'architecture a été inventé par des Lombards (c'est
à dire des tribus d'origine germanique venus s'installer en
Italie du Nord à partir du VIIe siècle) ou des
lombards (habitants de la région italienne de Lombardie),
car ces arcatures dites lombardes sont présentes un peu
partout en Europe. Mais au vu du grand nombre de monuments
ayant ce type d'architecture, nous estimons qu'elle a été
développée durant plusieurs siècles, du Xe au XIIe
siècle.
Il est fort possible que ce décor d'arcatures ait été posé
sur des murs plus anciens. C'est ce que nous envisageons à
partit de l'image 5
: un pilastre (ou lésène) faisant partie de ce décor a été
installé sur un bloc antique utilisé en remploi. Mais ce
n'est pas le cas du mur situé en arrière du pilastre.
Les images de 7 à 13
font apparaître les bassins en céramique incrustées dans le
décor. D'après le texte ci-dessus, ce ne seraient que des
copies des bassins qui sont conservés dans le Musée National
de San Matteo. Ceux des images
14 et 15 seraient des originaux déposés dans ce
musée. Ces bassins en céramique proviendraient de Tunisie,
de Majorque ou de Sicile et dateraient du Xe au
XIIe siècle. Leur origine serait musulmane. C'est
en tout cas ce que nous essaierons d'étudier dans notre
prochaine étude concernant la Tunisie. L'existence de ces
céramiques colorées est pour nous un mystère. Au vu des
pièces déposées dans les musées, le passage de la céramique
à engobe rouge (céramique sigillée antique du IVe-Ve
siècle) à la céramique multicolore islamique (du VIIe-VIIIe
siècle) semble avoir été effectué sans transition. Nous
aimerions donc connaître la continuité, savoir qui a inventé
ce type de céramique si caractéristique : les Vandales ? Les
Musulmans Andalous ? Les Musulmans Tunisiens ? Les Siciliens
? Les Égyptiens ? Les Syriens ? Les Iraniens ?
Certains de ces plats contiennent des représentations
animales très stylisées. Ainsi, sur l'image
13, des
paons sont représentés sur le grand bassin et une musaraigne
sur le petit bassin. Pour le plat de l'image
14, on
devine un centaure et, en sens inverse, un oiseau à tête
humaine.
Nous poursuivons notre lecture du texte
de Wikipédia :
« Fresques : Sur les
murs de la nef centrale (image
22),
se trouve un vaste cycle de fresques, récemment
restaurées, exécutées par Deodato Orlandi de Lucques
(actif au début du XIVe siècle). [...] Dans
la partie inférieure, sont représentés les Portraits des
Pontifes, de Saint Pierre au Pape Jean 17 (1003) (image 24). [...] Dans
la zone intermédiaire, en trente panneaux, sont
développées les Histoires de la vie de Saint Pierre
(image 23 : le
Christ présentant à Saint Pierre un troupeau de brebis,
images des fidèles chrétiens),
y compris également quelques épisodes de la vie de Saint
Paul, Constantin et Saint Sylvestre. [...] »
Datation
Le texte de Wikipédia semble dater du Xe siècle
le début du troisième programme de construction
correspondant à l'état actuel. Nous aimerions en savoir
davantage car nous l'avions estimée antérieure à cette date
d'au moins un siècle (à cause de l'absence de transept,
l'absence de voûtes dans la nef, la présence d'une
contre-abside ou abside Ouest typique des basiliques
carolingiennes). Nous aimerions aussi savoir comment les
archéologues ont déterminé que deux équipes de maçons ont
travaillé simultanément dans la nef, Comment aussi la
datation du Xe siècle a été trouvée. Cependant,
les archéologues ayant pu utiliser des méthodes
scientifiques pour dater ces constructions, il nous est
difficile d'apporter des contradictions.
Datation envisagée
pour la basilique San Pietro Apostolo de San Piero a Grado à
Pise : an 950 avec un écart de 50 ans.