L'église universitaire San Frediano de Pise
Nous n'avons pas visité cette église.
Les images de cette page sont extraites de galeries
d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia réservée à cette église
nous apprend ceci :
« Histoire
Connue dès 1061, l’église était à l’origine également
dédiée à Saint-Martin de Tours, et disposait d’un hôpital
attenant pour l’accueil des pèlerins et des pauvres.
De 1076 à 1561, elle a été gouvernée par des moines
camaldules qui ont construit le monastère attenant. À
partir de leur entrée, l’église a également été
reconstruite entre la fin du XIe siècle et le
début du XIIe siècle dans le style romano-pisan.
Description
À l’extérieur, l’église se caractérise par sa façade
saillante (image
2),
qui présente les décorations typiques de l'architecture de
l’époque introduites par Buscheto sur les côtés de la
cathédrale de Pise (arcs aveugles, losanges, bicolores).
L’architrave du portail principal (image
3),
de fabrication romaine, se compose d’une corniche du IVe
siècle convenablement adaptée, tandis qu’à gauche du
portail lui-même se trouve une inscription apotropaïque du
VIIIe siècle environ. En position arrière, se
dresse le clocher, probablement du XIIIe siècle
avec une élévation ultérieure.
L’intérieur présente une structure basilicale à trois nefs
et huit travées et conserve des arcs en plein cintre
soutenus par des colonnes et des chapiteaux en marbre de
style corinthien de l'époque romane (XIe-XIIe
siècle). »
Nos commentaires sur ce
texte
Nous retrouvons dans ce texte les poncifs que nous avons
dénoncés tout au long ce ce site Internet, le principal de
ces poncifs étant le refus d'admettre qu'un édifice puisse
être antérieur à l'an mille. Ce refus conduit à des prises
de position parfois incohérentes. Ainsi, dans le cas
présent, il est écrit ceci : « À
partir de leur entrée (en 1076 selon le texte), l’église
a également été reconstruite entre la fin du XIe
siècle et le début du XIIe siècle dans le style
romano-pisan »), puis, plus loin, « À
l’extérieur, l’église se caractérise par sa façade
saillante (image
2),
qui présente les décorations typiques de l'architecture de
l’époque introduites par Buscheto sur les côtés de la
cathédrale de Pise (arcs aveugles, losanges, bicolores). ».
La ressemblance entre la façade Ouest de cette église et le
décor extérieur de la cathédrale de Pise est évident et il
est légitime d'envisager que ces deux œuvres sont
contemporaines. Mais pourquoi, dans le cas présent, seule la
façade Ouest est concernée ? Et pourquoi ne retrouve-t-on
pas un décor analogue à l'intérieur ? (c'est d'ailleurs
aussi vrai pour le décor intérieur de la cathédrale de Pise
et d'autres églises de style romano-pisan). Mais revenons à
l'image 2 qui
permet d'examiner non seulement la façade Ouest mais aussi
une petite partie de la façade Nord. On s'aperçoit alors que
le décor de cette façade Nord est celui d'arcatures
lombardes tout différent de celui de la façade Ouest,
romano-pisan. Une telle discordance devait amener à conclure
que la façade Ouest à été édifiée ultérieurement sur une
façade préexistante, peut-être à arcatures lombardes.
On constate qu'à l'intérieur de la nef (images
4, 5 et 6), les couvertures des vaisseaux sont des
voûtes d’arêtes ou des voûtes sur croisées d'ogives. Mais
elles sont implantées sur des impostes accrochées aux murs.
Nous en déduisons qu'elle datent au moins du XIVe
siècle, mais plus probablement de la Renaissance ou de la
période baroque, période durant laquelle on a construit des
voûtes légères en stuc. Nous en déduisons qu'à l'origine les
vaisseaux de la nef étaient charpentés. Cette église a
toutes les caractéristiques d'une basilique issue des
premières basiliques romaines : nef à trois vaisseaux
charpentés avec le vaisseau principal surhaussé par rapport
aux collatéraux. De plus, il n'y a pas eu à l'origine de
transept. Certes, il y a actuellement un transept visible
sur l'image 1, mais ce transept
aurait été construit à l'époque baroque (cf. l'arc triomphal
visible sur l'image 4).
Les différences entre colonnes, certaines droites, d'autres
oblongues (image 6),
sont signes de travaux de restauration par remplacement.
Datation
envisagée pour l'église universitaire San Frediano
de Pise : an 750 avec un écart de 150 ans.