La piève Santa Maria Assunta de Chianni 

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Nous n'avons pas visité cette église. La plupart des images de cette page ont été recueillies sur Internet.

La page du site Internet Wikipédia consacrée à cette église nous apprend ceci (extraits) :

« Histoire

Cet édifice est situé sur l’un des itinéraires de la
Via Francigena, que Sigéric, archevêque de Cantorbury, a parcourue entre 990 et 994. L’église paroissiale représentait, pour l’archevêque anglais, la vingtième étape (Mansio) de son itinéraire de retour de Rome à l'Angleterre ; le lieu était défini par lui comme S[an]c[t]e Maria Glan.

Le village de Chianni et son église ont appartenu à l’évêque de Volterra jusqu’au XIIIe siècle, bien qu’il y ait eu des contestations à la fois avec les comtes de Cadolino et avec la municipalité de San Gimignano pour son contrôle. D’après un document de 1061, nous savons qu’à cette époque, l’église était équipée d’un cloître. Ce qui n’est pas clair, c’est où se trouvait l’église puisqu’un document de 1210, citant les biens appartenant alors à la paroisse, mentionne la ferme pieve vecchia, un endroit considéré comme le siège primitif de la paroisse. Dans le même document, en parlant de l’église, elle est définie comme domus ecclesia, confirmant que cette année-là, l’église paroissiale avait déjà été construite, mais le même document informe également que la construction n’existait pas en 1174. L’église avait également un chapitre de chanoines dont les noms ont survécu, un certain chanoine Bello, qui y travailla en 1221 et un chanoine Rogerio en 1237. Ce qui est certain, c’est que vers 1200, à la même époque que la formation du château de Gambassi, le complexe plébéien a été rénové en lui donnant l’aspect visible aujourd’hui. Des traces de l’église précédemment construite ici ne subsistent que dans le transept, et c’était une église avec un plan basilical. En 1224, la construction ne devait pas être terminée car, toujours cette année-là, la municipalité de Gambassi percevait une taxe pour les dépenses de l’église, ainsi que pour l’entretien des routes et des fontaines publiques.

Le nom de l’un des maîtres qui a travaillé dans l’église paroissiale est resté gravé dans le chapiteau de la deuxième colonne à gauche et il s’agit d’un certain Johannes Bundivulus. [...] »


La vue aérienne (image 1) tout comme le plan de l'image 2 montrent que l'église à un plan en T. Elle est dotée d'un transept haut et débordant mais pas de clocher de croisée de transept. Pour chacune des églises observées précédemment, nous avons constaté que le transept était une création relativement tardive dans la période [400, 1200], les transepts hauts, c'est-à-dire de même hauteur que la nef, comme ici, étant caractéristiques de la fin de période (XIIe siècle). Cela étant, nous avons aussi constaté que de nombreux transepts avaient été construits sur une église plus ancienne en remplacement du chevet de cette église et en laissant intacte l'ancienne nef. Ce serait le cas ici, car il existe de nettes différences de style entre la nef (image 8) et le croisillon Nord du transept (image 9). Remarquons au passage que les constructeurs du transept ont privilégié la solution des absidioles en enfilade le long du mur Est du transept, solution que l'on retrouve dans certaines abbayes cisterciennes, comme Sylvanès dans l'Aveyron. Une autre solution (la plus fréquente) était de les disposer autour d'une abside à déambulatoire. Nous ne savons pas quelles sont les raisons de ce choix.

La partie la plus ancienne est très probablement la nef. En effet, on pourrait penser qu'elle a été construite au XVIIIe siècle durant la période baroque, mais dans ce cas, on aurait été obligé de reconstruire la façade Ouest dans le style baroque. Or cette façade (images 4, 5, 6) est romane.

Cela ne signifie pas pour autant que rien n'a été fait sur cette nef depuis le Moyen-Âge. Il faut en effet bien comprendre qu'une telle structure ne peut être maintenue intacte pendant un millénaire. Elle a obligatoirement subi des outrages du temps et des hommes. Des restaurations régulières ont été nécessaires pour la conserver.

Que penser des chapiteaux des images 10, 11, 12 ? Ils apparaissent presque neufs. Sont-ils préromans ? Romans ? Néoromans ? Les thèmes semblent préromans : des masques humains et de larges feuilles d'eau pour le chapiteau de l'image 10, un masque humain et un oiseau pour le chapiteau de l'image 11, un quadrupède et, semble-t-il, des outils de tissage pour le chapiteau de l'image 12,

En ce qui concerne le chapiteau de l'image 11, nous ne sommes pas certains que l'inscription « JOH BUNDI VULUS » soit la signature du sculpteur du chapiteau. La gravure est trop élémentaire par rapport au reste de l’œuvre et elle n'est pas accompagnée de l'inscription « ME FECIT ». Ce ne serait qu'un simple graffiti.


Datation envisagée pour la piève Santa Maria Assunta de Chianni : an 850 avec un écart de 150 ans.



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