L'église Santa Maria della Pieve d'Arezzo 

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Avant d'étudier l'église Santa Maria della Pieve d'Arezzo, nous commençons cette page par un paragraphe introductif à l’étude des monuments de Toscane.


Introduction à l'étude des monuments de Toscane

La documentation sur les églises romanes d'Italie est relativement rare sur Internet, y compris en ce qui concerne les sites écrits en italien. Cependant, en ce qui concerne la Toscane, nous nous sommes inspirés du livre « Toscane romane » de la collection Zodiaque. Ce livre a été coécrit par Italo Moretti, Professeur d'Urbanisme à l'Université de Sienne, et Renato Stopani.

Le lecteur familier de notre site connaît notre démarche. Si vous êtes un visiteur occasionnel, voici une explication de celle-ci. La plupart des chercheurs en histoire de l'architecture et de l'art au Moyen-Âge sont des savants locaux passionnés par l'étude d 'un seul monument, « leur église », et y concentrent leurs efforts à la recherche du maximum de renseignements, d'une présentation soignée (meilleurs plans, meilleures photographies) et de soutiens à la réalisation. Nous avons adopté une démarche quasi inverse. Le thème que nous étudions est immense : le Premier Millénaire en Europe. Notre étude est superficielle : nous consacrons au maximum une heure à une visite de monument, le temps de prendre plus de 50 photos que nous étudions ultérieurement. Mais aussi superficielle soit-elle, cette pratique nous permet d'effectuer des comparaisons inattendues. La solution a un problème rencontré dans une édifice peut avoir été trouvée dans un autre édifice situé à plus de mille kilomètres. De plus, l'examen de plus d'un millier d'édifices permet d'avoir une vue d'ensemble et d'en déduire les innovations successives ayant modifié le plan initial (voûtement, transept, chevet).



L'église Santa Maria della Pieve d'Arezzo

Nous n'avons pas visité cette église. La plupart des images de cette page sont extraites de galeries d'Internet.

Dans le livre « Toscane romane », I. Moretti et R. Stopani décrivent ainsi cette église :

« Histoire

Comme on le sait, la cathédrale primitive d'Arezzo et le Palais épiscopal s'élevaient tous deux dans un faubourg sur cette colline de Pionta qu'en 1561 le grand duc Cosimo Ier utilisa pour y construire une forteresse, détruisant par le fait même tant l'ancienne cathédrale arétine que les édifices annexes.

Tout contre le mur d'enceinte du Haut Moyen-Âge, à proximité de la place dite
Platea Communis où se tenaient les marchés, est mentionnée depuis 1008 l'existence de la piève de Santa Maria Assunta, sous la juridiction ecclésiastique de laquelle se trouvaient toutes les autres églises de la ville. Entre le XIe et le XIIe siècle, les habitants d'Arezzo avaient réalisé leur propre autonomie à l'égard de la féodalité ecclésiastique représentée par les grandes abbayes et surtout par l'épiscopat. L'évêque nommé par l'empereur depuis la période carolingienne avait accumulé les privilèges et possédait de ce fait, au moins pendant une grande partie du XIe siècle, l'autorité temporelle elle-même sur son propre diocèse : cette autorité disparut (au profit de la jeune commune d'Arezzo) au siècle suivant où l'on détruisit les murailles qui entouraient l'évêché et la cathédrale sur le colline de Pionta et où l'évêque fut obligé de résider de façon plus ou moins stable dans la ville. [...] »

Commentaires sur cette partie de texte

Ce texte est pour nous important, car il vient en partie confirmer certaines hypothèses que nous avions émises concernant les relations entre les divers pouvoirs temporels et spirituels. Il parle d'événements qui auraient eu lieu aux XIe et XIIe siècles. Mais nous pensons que l'origine est beaucoup plus ancienne. Elle remonterait à Constantin le Grand qui a non seulement arrêté la persécution des chrétiens mais les a favorisés en leur accordant des juridictions. Cette politique s'est poursuivie avec ses successeurs. Nous devons envisager qu'au début du Ve siècle, les évêques étaient devenus des personnages importants des cités romaines, tant sur le plan religieux que politique. Ils percevaient des impôts, réglaient des litiges, finançaient des troupes auxiliaires. Il faut aussi savoir que les premiers évêques ne géraient pas des diocèses d'une taille analogue aux diocèses actuels, mais de petites communautés de paroisses.. Il pouvait y avoir plusieurs évêques dans une même grande ville. Entre le Ve siècle et le XIe siècle, se serait produite une lente évolution dont nous n'avons pas conscience à cause de l'absence de textes. Il y aurait eu un processus d'agrégation des anciennes paroisses, et ce, de diverses façons : canonicat (un évêque abandonne ses prérogatives pour devenir chanoine d'un plus important évêché), groupe cathédral (dans un enclos cathédral, plusieurs églises sont réunies pour accueillir les diverses sensibilités de fidèles). Ce ne sont là que des hypothèses mais nous avons constaté que les anciennes cathédrales étaient dédiées à Notre-Dame de l'Assomption. Et en Italie, beaucoup de pièves sont dédiées à Note-Dame de l'Assomption. C'est le cas de celle-ci. Il est donc possible que Santa Maria della Pieve d'Arezzo, dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, soit une ancienne cathédrale. Et même l'ancienne cathédrale de la ville romaine d'Arezzo, Et que l'autre cathédrale sise sur la colline de Pionta extérieure à la ville soit la cathédrale d'un peuple immigré (Francs, Goths, Lombards). Grâce à l'intervention de l'empereur et sans doute aussi l'appui du pape, l'évêque de cette cathédrale aurait pris le dessus sur l'évêque de la cité. Et l'aurait perdu plus tard. Et c'est là que l'on retrouve l'histoire par les textes : car entre 1075 et 1122, se serait produite la Querelle des Investitures, conflit entre l'empereur et le pape pour désigner les évêques. On devine que dans ce conflit, il n'y avait pas que le pape et l'empereur, mais aussi chaque cité qui avait son mot à dire sur la désignation des évêques.

La carte de l'image 1 fait apparaître à gauche l'église Santa Maria della Pieve, et, à droite, la forteresse de la colline de Pionta où se trouvait l'ancienne cathédrale.


Nous poursuivons la lecture du livre  « Toscane romane » par I. Moretti et R. Stopani :

« [...] En ces mêmes années, la piève se présenta comme l'emblème de la libre commune d'Arezzo (lien significatif entre l'autorité civile et l'autorité religieuse) et vers le milieu du XIIe siècle, elle fut pour cette raison reconstruite à trois nefs avec une abside et une crypte sous le sanctuaire, surélevé selon un schéma architectural semblable à celui utilisé à San Miniato à Florence, et dans la cathédrale de Fiésole.

En 1203, s'effectua le transfert définitif dans la cité de l'évêque et des chanoines de la cathédrale, et on entreprit la construction du nouveau palais épiscopal (terminé en 1256) et plus tard (en 1277) celle de la nouvelle cathédrale.Mais les différends avec la commune subsistèrent et s'exprimèrent sous forme d'émulation dans les constructions religieuses et de la rivalité entre les chanoines de la piève et ceux de la cathédrale dont la présence en ville n'était pas agréable aux premiers. On comprend ainsi pourquoi, au début du XIIe siècle, on décida de “moderniser” la piève : aux murs nus de la façade et de l'abside, furent plaqués des éléments décoratifs comprenant arcades aveugles et galeries superposées (images 4, 5 et 15), tandis qu'à l'intérieur, selon une conception de l'espace déjà gothique, on construisit devant le sanctuaire un transept avec des piliers fasciculés surmontés d'arcs brisés et des pendentifs destinés à recevoir le corps cylindrique d'une coupole jamais exécutée. »

Nous avons deux objections à formuler sur ce texte :

– La première concerne la phrase « En 1203, s'effectua le transfert ... on entreprit la construction du nouveau palais épiscopal (terminé en 1256) ...». Nous en déduisons qu'une construction commencée en 1203 a été terminée en 53 ans plus tard. C'est très bien tout cela, mais nous qui vivons au XXIe siècle n'avons jamais vu cela. Un quidam qui commence à construire une maison veut y habiter moins de 5 ans après. Peut être un peu plus de 5 ans, mais pas 53 ans après. Et ce devait être pareil au Moyen-Âge : 10 ans au plus pour une église. En conséquence, si, en 1203, une construction a été lancée, elle a été terminée avant 1213. Et c'est une autre construction qui a été terminée en 1253.

– La deuxième concerne la suite de phrases : «... vers le milieu du XIIe siècle, elle (la piève) fut reconstruite à trois nefs avec une abside et une crypte sous le sanctuaire ... » , et, « au début du XIIe siècle, on décida de “moderniser” la piève : aux murs nus de la façade et de l'abside, furent plaqués des éléments décoratifs ... ». En résumé, cette église a été reconstruite au milieu du XIIe siècle et modernisée au début du XIIe siècle. Manifestement, les auteurs ne se sont pas relus.

En fait, nous ne pensons pas qu'il s'agit d'une erreur d'écriture mais d'une ignorance en matière de datation des monuments anciens. Il ne s'agit pas pour nous de critiquer ces auteurs, car cette ignorance est aussi la nôtre. Mais nous devons constater que la plupart des historiens de l'art – si ce n'est tous – ont privilégié l'étude des textes anciens au détriment de l'analyse architecturale du bâti ancien. Ils n'ont pas été conscients qu'en ce qui concerne les textes anciens, il y avait eu perte des documents les plus anciens, et, pour les documents plus récents, absence de ceux relatifs à des travaux de construction. Pour l'analyse architecturale, ils se sont fiés à l'idée globalement admise qu'il y avait eu à partir du quatrième siècle perte des techniques architecturales romaines puis, après l'an mille, redécouverte progressive de ces techniques, ce qui aurait conduit à l'émergence de l'art roman après l'an 1050, puis de l'art gothique après 1150.

Nos propres recherches basées sur l'analyse architecturales mais tenant compte des renseignements apportés par les écrits ancienss nous ont conduit à estimer que l'art roman n'est pas une simple copie de l'art romain : l'art roman est beaucoup plus évolué que l'art romain. Et de mêmes l'art gothique est plus évolué que l'art roman. Les innovations ont été si nombreuses et diverses que nous ne pouvons imaginer qu'elles se soient produites en 4 générations d'architectes : l'art roman au XIIe sicle, l'art gothique au XIIIe siècle.

Mais revenons à Santa Maria della Piève. Le texte ci-dessus nous apprend ceci : « ... En ces mêmes années, la piève se présenta comme l'emblème de la libre commune d'Arezzo ... et vers le milieu du XIIe siècle, elle fut pour cette raison reconstruite à trois nefs ... ». Il est possible que cette phrase soit issue de la lecture d'un document d'époque signalant expressément que « vers le milieu du XIIe siècle, elle (l'église) fut ... reconstruite à trois nefs ». Mais, par expérience, nous savons que, trop heureux de détenir une preuve, les spécialistes auraient retranscrit intégralement le document en question. Nous estimons donc que l'affirmation ci-dessus est probablement une extrapolation : sachant que vers le milieu du XIIe siècle, la commune d'Arezzo conquiert (ou retrouve) son indépendance, les historiens en déduisent la reconstruction de la piève durant cette période. Par ailleurs, les historiens de l'art constatent qu'il y a eu plusieurs campagnes de travaux sur cette église. Ainsi, le transept serait plus récent que la nef. Mais c'est surtout la façade occidentale et l'abside qui attirent leur attention : « aux murs nus de la façade et de l'abside, furent plaqués des éléments décoratifs comprenant arcades aveugles et galeries superposées. ». Cette nouvelle campagne de travaux sur la façade occidentale est confirmée par la suite : « On voit clairement que la façade a été plaquée sur la disposition primitive très simple ». Comme toute l’œuvre est estimée du XIIe siècle, il devient difficile aux historiens de l'art d'établir une chronologie de la succession des travaux. Ce qui explique l'incohérence signalée ci-dessus.


Nous avons l'avantage de ne pas être bloqués sur le seul XIIe siècle et d'accepter que la construction de l'ensemble de l'édifice a pu s'effectuer sur plusieurs siècles. Et en acceptant aussi l'idée qu'il n'y a pas eu une seule construction, mais plusieurs constructions successives. Nous voulons dire par là que le concepteur du premier plan n'avait certainement pas prévu l'installation d'arcades aveugles et de galeries superposées sur l'abside et la façade Ouest (images 4 et 5).

Mais avant d'étudier la façade Ouest, examinons attentivement le plan de l'image 3. S'il reflète la réalité du terrain, ce plan apparaît déséquilibré. La nef qui devrait être rectangulaire ne l'est pas tout à fait, les collatéraux s'élargissent en direction de l'Ouest. De plus, les axes des parties Est et Ouest ne sont pas alignés. Nous ne pensons pas que ces anomalies soient dues à une maladresse des premiers constructeurs. Nous envisageons plutôt que cette nef a été construite en deux étapes; d'abord le côté Est, puis plus tard, les quatre dernières travées coté Ouest. Il faut bien comprendre que s'il y a bien eu ajout des quatre dernières travées, cela ne s'est pas fait par simple fantaisie du constructeur. Il y a eu probablement une augmentation du nombre de fidèles qui a rendu nécessaire un agrandissement de la nef. Et l'augmentation du nombre de fidèles ne s'est pas fait en un jour, mais plutôt en plusieurs dizaines d'années. Il y aurait donc en moyenne une cinquantaine d'années (mais peut-être plus) de différence entre les deux constructions. L'étape suivante aurait été l'embellissement de l'abside et de la façade Ouest. Et plus tard encore, la construction du transept à l'emplacement de deux travées de l'ancienne nef.

Par ailleurs, l'absence de transept et le fait que les trois vaisseaux de la nef soient charpentés font envisager une haute datation. Nous n'avons pas d'image des piliers et des chapiteaux de la nef, mais ils auraient été profondément restaurés ou modifiés au XIXe siècle.

Datation envisagée pour l'église Santa Maria della Pieve d'Arezzo : an 950 avec un écart de 150 ans.


Les diverses sculptures

Les fonts baptismaux (image 13), de forme hexagonale, semblent récents mais ils pourraient reproduire un modèle ancien. Un des bas-reliefs de ces fonts baptismaux représente le Baptême du Christ (image 14). L’œuvre pourrait dater du XVIIe siècle (nous n'avons pas de renseignement sur elle). La représentation symbolique du Christ, à la fois dans les eaux et au-dessus des eaux, est d'origine ancienne.

Image 17 : Ce bas-relief doit être avec celui de l'image suivante, un des seuls restes de l'église d'origine, une église peut-être antérieure à l'actuelle. Il est manifeste qu'il a été utilisé en réemploi. On y voit la représentation déjà vue auparavant de l'homme encadré par deux lions, interprétée comme étant la figure de Daniel entre deux lions.

Image 18 : Représentation énigmatique. C'est peut-être le sacrifice d'Abraham ?

Image 19 : Selon le livre  « Toscane romane » : « Au tympan du portail, un bas-relief représente la Vierge Marie en orante, entourée de deux grands anges qui soutiennent les plis de son vêtement et de deux plus petits qui la couronnent. La sculpture, à la robuste plastique d'esprit lombard, est limitée dans le bas par une frise à petits personnages. L'iconographie reflète cependant des thèmes byzantins ; toute la suite a, en effet, “la solennelle gravité d'un rite et la Mère de Dieu semble un prêtre qui officie devant des fidèles, flanquée des assistants. Même les vêtements sont de cérémonie, brodés et jadis enrichis de polychromie” (Salmi). Au linteau, une inscription attribuant l’œuvre au sculpteur Marchione se déroule ainsi : ANNO MCCXVI MENS MADII MARCIO SCULPTIT PRESBYTER MATHEUS MUNERE FULSIT TEMPORE ARCHIPRESBITERI (L'an 1216 au mois de mai, Marchio prêtre a exécuté cette sculpture, Mathieu a bien rempli sa charge au temps de l'archiprêtre). »

Un examen très superficiel de cette sculpture nous avait fait envisager que, provenant d'un monument plus ancien, elle avait été utilisée en réemploi. Il faut dire que les figures d'orants sont pratiquement absentes en période romane (il y en a une à Sainte-Marie de Roubignac/Octon/ Hérault/France et nous l'estimons plus préromane que romane). Par ailleurs, l'apparente rudesse de la composition militait en faveur d'une grande ancienneté. Mais une analyse plus fine nous a fait découvrir une finesse de l'exécution caractéristique du premier art gothique. La lecture du texte ci-dessus a achevé de nous convaincre : cette sculpture était bien gothique.

Un problème n'était pas pour autant résolu, celui du pourquoi : pour quelle raison la Vierge Marie est représentée en orante au-dessus de l'entrée principale de cette grande église, une quasi-cathédrale ? Il faut comprendre que, d'une façon générale, l'entrée principale d'une construction est symbolique d'accueil. L'hôte accueille son invité sur le pas de la porte. Il en est de même en ce qui concerne les églises. La sculpture de l'entrée principale doit symboliser l'accueil fait au pèlerin. Sont donc représentés Dieu sous différentes formes (Dieu le Père, le Fils entouré d'une mandorle, la Trinité), le Ciel, le Paradis. La Vierge, quant à elle, est beaucoup moins représentée au-dessus des entrées principales, mais plus souvent sur les entrées secondaires. La question se pose donc : pourquoi la Vierge est elle au-dessus de l'entrée principale et en attitude d'orante ? Nous pensons que le texte ci-dessus donne une partie de la réponse : « toute la suite a, en effet, “la solennelle gravité d'un rite et la Mère de Dieu semble un prêtre qui officie devant des fidèles, flanquée des assistants ...». Nous croyons retrouver là ce que nous avions évoqué ci-dessus et dans d'autres pages de ce site : les prêtres des premières paroisses étaient appelés « episcopus ». , C'étaient les premiers évêques. Ils étaient indépendants des autres évêques et en particulier de l'évêque de Rome (ville dans laquelle il y avait probablement plusieurs évêques, un seul étant reconnu comme évêque de la municipalité de Rome). Ils se déclaraient successeurs, non de Saint-Pierre, mais de la Vierge Marie au moment de son Assomption. La représentation que l'on a ainsi serait donc celle de Notre-Dame de l'Assomption accueillant les fidèles dans l'attitude du prêtre officiant une célébration. Ce prêtre pourrait être Mathieu cité ci-dessus dans une traduction du latin qui nous semble peu convaincante au sujet de l'expression « MUNERE FULSIT » (nous n'avons pas le mot « FULSIT » sur un dictionnaire). Il semblerait bien que ce tympan soit un reflet des conflits ayant pu exister entre l'évêque désigné par Rome, et l'archiprêtre, peut-être évêque ou se déclarant comme tel, désigné par la ville.

Image 20 : Le baptême du Christ. Cette sculpture apparaît plus ancienne que la précédente Comme on le voit, le Christ est représenté à la fois dans les eaux et au-dessus des eaux. Jean Baptiste pratique le baptême par infusion qui s'est généralisé à partir du VIIIe siècle.

Image 21 : Tympan décoré de pampres de vigne.

Image 22 : Nous ne savons pas d'où provient ce bas-relief ainsi que le suivant. Nous remarquons que le bain de l'Enfant se fait dans une cuve baptismale. L'identification de ce type de cuve devrait permettre de dater le bas-relief.

Image 23 : Dans cette Adoration des Mages, la Vierge est représentée comme une Vierge romane, assise sur son trône, la teinte ceinte d'une couronne. L'Enfant assis sur ses genoux ne porte pas de couronne. Mais est-ce bien de l'Enfant Jésus dont il s'agit : ses traits sont ceux d'un adolescent ou d'un homme jeune, ses vêtements sont ceux d'un adulte. La Vierge Marie ne serait-elle pas en train de présenter son successeur aux puissants de la terre ?