Les catacombes de Syracuse  

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Catacombe de Santa Lucia

La page du site Internet www.basilicasantalucia.com relative à Santa Lucia nous apprend ceci (extraits) :

« Le complexe monumental de Santa Lucia “ Extra Moenia ”

La Piazza Santa Lucia
[...] abrite des monuments datant de diverses périodes historiques dédiées à la Sainte. Ce qui montre que le culte a toujours été très ressenti par la population à un point tel que les Syracusiens ne se sont pas épargnés de s’occuper du complexe monumental et de le restaurer. Le quartier environnant, qui a connu son expansion avec l’urbanisme des années 20, a cependant presque complètement caché le complexe monumental qui, autrefois, était en pleine campagne. Aujourd’hui, ceux qui viennent ici, ne peuvent plus voir que de loin la mer et le Porto Piccolo à proximité.

La catacombe

La zone où se trouve le complexe monumental de Santa Lucia “ Extra Moenia ” avait acquis une valeur symbolique pour les adeptes de la religion chrétienne depuis le troisième siècle de notre ère, comme en témoigne la présence de noyaux de catacombes où les chrétiens célébraient leurs rites et enterraient leurs morts. Selon la tradition hagiographique, en outre, le corps du martyr de Syracuse a été enterré dans un arcosolium du groupe des catacombes, qui à partir de ce moment, est devenu un lieu pour les célébrations religieuses qui ont eu lieu dans la ville.

La Catacombe, en dessous de l’actuelle Piazza Santa Lucia, s’étend au sud-ouest de l’église et se caractérise par une configuration assez complexe. En fait, elle se compose d’un cimetière communautaire et de quelques hypogées de droit privé attribuables aux IIIe, IVe et Ve siècles. Elle conserve des témoignages archéologiques remontant à l’époque byzantine et à l’époque normande. L’archéologie atteste ainsi de la continuité du culte de la Sainte dans le cimetière souterrain et dans la Basilique Supérieure.
(images 1, 2, 3, 4, 5).

Le temple du Sépulcre (image 6)

Construite au XVIIe siècle, conçue par Giovanni Vermexio, l’église se dresse au centre de la zone des catacombes, et a été construite sur une ancienne église dédiée à Sainte Agathe, puis démolie.

Un large escalier à double rampe permet d’accéder à l’église qui comport 4 portes, mais seulement deux, les plus grandes, sont marquées par une architecture extérieure correspondante. Extérieurement, l’église est caractérisée par de riches chapiteaux qui marquent les bords de l’octogone, mais la décoration architecturale n’a été étendue qu’aux quatre côtés qui font face à la grande place ; les autres restant invisibles n’ont jamais reçu le revêtement décoratif.

À l’intérieur, l’église abrite la niche sépulcrale embellie, à l’époque byzantine ou à l’époque normande, par un bas-relief dans lequel sont représentés trois animaux fantastiques d'inspiration médiévale, dont la signification est, selon l’interprétation de divers érudits, liée aux qualités morales du saint : le griffon est un symbole d’incorruptibilité, la colombe est un symbole de pureté et le lion indique le courage.
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Commentaires sur cette église

Initialement, nous avions choisi cette église pour son étroite ressemblance avec des baptistères d'Italie (il s'agit d'un édifice à plan centré). Nous pensions que cet édifice remontait au Premier Millénaire. Ce n'est que plus tard que nous avons appris qu'il datait du XVIIe siècle. Cependant, la ressemblance est telle que nous nous demandons s'il n'a pas été bâti en copiant l'édifice dédié à Sainte Agathe qu'il a remplacé.

Nous n'avons pas d'image du bas-relief orné d'un griffon, d'une colombe et d'un lion. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que le griffon est associé au lion sur certains sarcophages romains. Ils seraient donc associés à un rite funéraire. Il doit donc y avoir une explication à ces représentations qui dépasse le simple symbole de la pureté ou du courage.




Catacombe de San Giovanni

La page du site Internet secretsiracusa.it/fr/a-voir/catacombe-de-san-giovanni/ relative à San Giovanni nous apprend ceci :

« Histoire :

Située au dehors des murs de la ville, pas loin du parc archéologique de la Neapolis et du Sanctuaire de la Madonna delle Lacrime, la basilique de San Giovanni Evangelista à ciel ouvert se montre avec sa beauté monumentale. Au-dessous, elle conserve des trésors inestimables : la crypte de San Marciano et la Catacombe de San Giovanni.

Mystérieuses et fascinantes, les galeries de cette catacombe, modelées dans la pierre calcaire, forment un labyrinthe sacré où vous pourrez vivre une expérience magique sous le signe du silence. Un lieu incontournable dans une ville toujours plus surprenante.


La structure et les sépultures
(images de 7 à 14)

La catacombe de San Giovanni s’organise autour d’une galerie principale appelée Decumanus Maximus d’où partent dix galeries secondaires à angle droit appelées Cardines. Ces galeries conduisent à dix rotondes, c’est-à-dire d'anciennes citernes d’eau utilisées comme chapelles et ensuite utilisées comme lieu de sépulture des personnages illustres. Dans la catacombe, on trouve les typologies de sépultures canoniques, c’est-à-dire des niches funéraires (cavité rectangulaire fermée par des tuiles, dalles de pierre ou marbre avec une inscription), des arcosolia (niches creusées dans la roche, fermées horizontalement par une plaque appelée mensa et surmontées d’un arc) et les formae (tombes installées dans le sol des galeries par manque d’espace ou de ressources économiques).


La basilique San Giovanni  (image 15)

Avec sa rosace en pierre blanche et son portail en style gothique-catalan, la basilique Saint-Jean l'Évangéliste représente un “récit architectural” dont structures et éléments décoratifs de différentes époques forment un collage harmonieux et unique.

Construite d’après la tradition par les byzantins au VIe siècle, l’église présente un vaste presbytère surélevé et trois grandes nefs dont ils restent seulement des colonnes et une partie de l’abside.

Les murs extérieurs, entièrement visibles, ont été reconstruits par les Normands au XIIe siècle, pendant la réédification de la façade après le tremblement de terre de 1169. Au cours des siècles, la basilique a été endommagée par de nombreux tremblements de terre et donc modifiée plusieurs fois. Le toit s’est écroulé définitivement en 1908.
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Le problème des catacombes

Nous avons autrefois appris que les catacombes avaient été créées et utilisées par les premiers chrétiens durant les siècles de persécution et pour mettre à l'abri leurs dépouilles funéraires. Cette explication est plausible. Elle semble néanmoins insuffisante. Car si on trouve des catacombes à Rome ou, comme ici, à Syracuse, on n'en trouve pas dans d'autres régions qui ont subi les persécutions romaines. De plus, l'utilisation des catacombes aurait dû cesser à la fin des persécutions. Or il est dit ici que ces catacombes ont été utilisées au moins jusqu'au VIe siècle, longtemps après la fin des persécutions. Mais il y a plus. Les tombes creusées dans le roc qui sont ici représentées ressemblent beaucoup aux tombes rupestres, elles aussi creusées dans le sol, mais aériennes. Nous pensons qu'à un moment donné, il y a eu recherche de se rapprocher des ténèbres, d'aller au plus profond de la terre. C'est ce que l'on découvre au Sud de l'Italie avec les cryptes basiliennes, en Anatolie, en Éthiopie.

Datation envisagée pour les catacombes de Syracuse : an 400 avec un écart de 200 ans.


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