La chiesa San Cataldo de Palerme

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Lors de notre voyage en Sicile en février 2005, nous avons eu l'occasion de voir cette église, mais seulement son extérieur. Seules les images 4 et 5 de cette page sont issues de cette visite.

Cette église a fait l'objet d'une description détaillée écrite par Giovanella Cassata, chargée de mission auprès de la Soprintendenza ai Bieni Artistici de Palerme, dans l'ouvrage Sicile Romane de la collection Zodiaque. Nous en reproduisons ici un bref extrait :

« Histoire : Une fois encore, pour ce monument, les renseignements historiques que l'on peut tirer des documents sont fort peu nombreux. La tradition fait remonter sa fondation à quelques années après 1154, au temps de Guillaume Ier, en tant que chapelle rattachée à un somptueux palais aujourd'hui disparu. »

Les autres renseignements présentés par Madame Cassata sont assez peu convaincants. Elle le dit d'ailleurs elle-même.

Les principaux éléments qui caractérisent cet édifice sont les suivants :

1. Sa nef est formée de trois vaisseaux et de trois travées. Le vaisseau central est voûté en coupoles (trois coupoles successives). Les vaisseaux secondaires sont voûtés d'arêtes.

2. Le vaisseau central est porté par des piliers cylindriques de type C0000.

3. Les arcs reliant les piliers sont à un seul rouleau.

4. Il n'y a pas de transept.

Ajoutons à cela que le plan de cet édifice n'est pas comparable à ceux vus précédemment de la Santissima Trinita de Castelvetrano, de San Nicolò Regale de Mazzara del Vallo, de la Martorana de Palerme. Ces églises ont une nef à plan centré carré, alors que le plan de celle-ci est celui d'une nef orientée avec un vaisseau central plus large que les collatéraux. C'est un plan de type « basilical » : nef à 3 vaisseaux avec trois absides en prolongement. Mais, dira-t-on, ceci n'a rien d'une basilique romaine : dans une basilique romaine, le vaisseau central est nettement plus élevé que les collatéraux ; il est couvert d'un toit à deux pentes et les collatéraux sont couverts de toits à une pente. La réponse est simple : dans une analyse d'édifice, il ne faut pas trop regarder les parties supérieures. Car ce sont les parties qui sont les plus sujettes à des destructions, des transformations, ou à des adaptations en fonction du climat (exemple : toits à forte pente dans les régions montagneuses). Dans le cas présent, on ne doit pas oublier que la Sicile est un pays chaud, proche du Maghreb. À l'occasion d'une réfection de toiture, les constructeurs ont pu adopter des solutions arabes : toits en terrasse, coupoles.


Datation envisagée pour la chiesa San Cataldo de Palerme

En nous basant sur l'étude que nous avons menée sur l'évolution des piliers, des arcs et des plans d’églises, nous proposons l'an 800 avec un écart de 200 ans.