La cattedrale di Santa Maria di Monserrato de Tratalias 

• Italie    • Sardaigne    • Article précédent    • Article suivant   


Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-après sont extraites d'Internet.

La page du site Internet Wikipédia relative à cette église nous apprend ceci :

« Historique :

L'église de Santa Maria a été construite dans le style roman pisan, entre 1213 et 1282, selon les deux épigraphes apposées au début et à la fin des travaux, et encore conservées à l'intérieur du temple. Dans la première moitié du XIIIe siècle, Tratalias, à l’époque un village florissant, est devenu le siège du diocèse de Sulcis, transféré ici de Sant'Antioco. Santa Maria fut donc une cathédrale jusqu’en 1503, date à laquelle Iglesias devint un évêché. La dédicace actuelle à la Madonna di Monserrato remonte à la période de la domination catalane-aragonaise.

Description :

L'église se dresse au centre de ce qui reste de l'ancien village qui était la zone habitée de Tratalias, avant d'être abandonnée dans la seconde moitié du XXe siècle – suite à l’infiltration d’eau et à l’affaissement des terres, conséquemment à la formation du réservoir artificiel de Monte Pranu – et refondée non loin de là. Les bâtiments du village sont actuellement en cours de réaménagement à des fins touristiques.

L’ancienne cathédrale est le seul bâtiment subsistant de la Tratalias médiévale. L'édifice, en calcaire et trachyte, repose sur un haut socle dans lequel s'insèrent les pilastres d'angle et les lésènes qui marquent les côtés à l'extérieur.
[...] »


Commentaire sur ce texte

Nous n'avons pas de précision sur les épigraphes permettant d'affirmer la datation : « L'église de Santa Maria a été construite dans le style roman pisan, entre 1213 et 1282, selon les deux épigraphes apposées au début et à la fin des travaux, et encore conservées à l'intérieur du temple. ». Et nous aimerions en savoir plus, car il y aurait là un témoignage vraiment exceptionnel. Sur un peu moins de 2000 monuments étudiés dans ce site Internet, ce serait bien la première fois qu'on aurait un témoignage d'un début de travaux et un autre de fin de travaux. Et jusqu'à présent, nous n'avons qu'un seul témoignage épigraphique de fin de travaux sur une partie d'église, un narthex. En fait, nous pensons que les deux épigraphes dont il est question ici sont suspectes. Il nous faudrait en connaître la transcription et la traduction. Ajoutons à cela qu'il apparaît illogique que des travaux commencés en 1213 soient terminés en 1282, soit 69 ans après : dans tout projet humain, le concepteur du projet veut assister à l'achèvement des travaux et il ne veut pas attendre 69 ans pour cela. Si donc des travaux ont commencé en 1213, c'était en vue de la réalisation d'un projet. Si des travaux ont été terminés en 1282, c’était en conclusion d'un autre projet différent du premier.


Analyse de l'architecture de cet édifice

Les principaux éléments qui caractérisent cet édifice sont les suivants :

1. Sa nef est formée de trois vaisseaux charpentés (images 4 et 5).

2. Le vaisseau central est porté par des piliers rectangulaires de type R0000. Ces piliers sont biseautés aux angles. Il est possible que ce biseautage soit postérieur à la construction initiale.

3. Les arcs reliant les piliers sont à un seul rouleau.

4. Il n'y a pas de transept.

5. Le chevet est formé d'une abside semi-circulaire située dans le prolongement du vaisseau central.

D'après l'étude que nous avons conduite dans le chapitre « Datation », tous ces éléments caractériseraient une église antérieure à l'an mille.

Le linteau d'un des trois portails (le portail Nord ?) est décoré de deux lions affrontés. Il s'agit de deux lions à queue feuillue. L'image du lion à « queue feuillue » est très caractéristique et se retrouve dans beaucoup de représentations sculptées en Europe. Même si les lions peuvent avoir des attitudes différentes, on a toujours la même scène : la queue du lion passe entre les pattes arrière, puis sous le corps du lion. Elle remonte ensuite au milieu du corps du lion et vient enfin s’épanouir comme une feuille au-dessus du corps du lion (images 7, 8 et 9).



Datation envisagée pour la cattedrale di Santa Maria di Monserrato de Tratalias : an 750 avec un écart de 200 ans.