La chiesa di Sant'Efisio Martire di Nora de Pula
N'ayant pas visité cette église, les
images ci-après sont extraites d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia relative à cette église
nous apprend ceci :
«
L’église actuelle a été érigée dans des formes
proto-romanes, d'inspiration franque-ibérique, après
l’année 1089, lorsque le titre sant’Efisio di Nora a été
donné aux moines victoriens (bénédictins de l'abbaye de
Saint-Victor de Marseille) par le giudice de
Cagliari, Constantin I Salusio II de Lacon-Gunale. Le
temple a probablement été érigé sur un ancien sanctuaire
du Haut Moyen-Âge, construit sur l’endroit
traditionnellement considéré comme celui du déroulement du
martyre de Saint Efisio, également le lieu de l’inhumation
de ses restes et où ils sont demeurés, jusqu’à ce qu’ils
soient transférés à Pise (les reliques ont été volées par
les Pisans en 1098 et ne sont retournées en Sardaigne
qu’en 1886).
On
suppose que les vestiges de l'ancien sanctuaire, le
martyrium,
peuvent être reconnus dans la petite salle en forme de
dôme, maintenant incorporée dans la crypte de l’église
romane actuelle. Celle-ci se présente dans des lignes
simples, d'apparence robuste et sévère, construite en
blocs de grès et de calcaire, avec des matériaux nus
provenant de Nora. Le parement extérieur est dépourvu
d’ornements, à l’exception de la stèle funéraire punique,
murée du côté sud. La façade, orientée à l’ouest, est
précédée d’un atrium avec
un porche, ajouté entre le XVIIe et le XVIIIe
siècle. L’intérieur, de plan rectangulaire, comporte trois
nefs, toutes voûtées en berceau, séparées par de solides
piliers qui soutiennent des arcs en plein cintre. La
petite abside est semi-circulaire. Au bout du l'allée
gauche, émerge du sol le dôme hémisphérique de l’ancien sacellum
incorporé
dans la crypte, à laquelle on accède par un escalier au
bout de l’allée droite. »
Commentaire sur le texte précédent : la datation de l'église
est conforme au dogme non écrit, mais quasi
institutionnalisé, qui affirme qu'une église ne peut pas
être antérieure à l'an 1000 (voire même 1050). Dans le cas
présent, bien que l'auteur ait constaté que «
L’église actuelle a été érigée dans des formes
proto-romanes (antérieures à l'an mille) » et qu'il
ait pu déceler une inspiration à la fois franque et ibérique
(comment fait-il pour voir cela?), il avance une date
postérieure à l'an 1089. Donc postérieure de près d'un
siècle à l'an mille. Comme si, en un siècle, l'architecture
n'avait pas évolué. Nous sommes d'ailleurs très surpris de
constater que des spécialistes puissent identifier des
édifices antérieurs à l'an mille (« proto-romans
»). Tous ceux qu'ils identifient sont postérieurs à l'an
mille … voire même 1050.
Les principaux éléments qui caractérisent cet édifice sont
les suivants :
1. Sa nef est formée de trois vaisseaux actuellement voûtés.
Ils étaient sans doute initialement charpentés : l'appareil
de la voûte est différent de l'appareil des murs (images
7 et 8).
2. Le vaisseau central est porté par de massifs piliers
rectangulaires de type R0000.
Ces piliers semblent être pourvus d'impostes mais, fait
exceptionnel, des impostes presque rases (dépourvues de
chanfrein).
3. Les arcs reliant les piliers sont en plein cintre et à un
seul rouleau.
4. Il n'y a pas de transept.
5. Il existe une seule abside. Cette abside présente à
l'extérieur un profil bombé. C'est pour nous un signe
d'ancienneté.
Mais c'est surtout l''ensemble de ces caractéristiques qui
est signe antériorité à l'an mille. À cela s'ajoute un autre
trait de caractère qui n'avait pas été signalé pour les
églises précédentes, qui étaient de grandes églises. Ici
l'église est petite. Dans le cas de grandes églises, il est
normal que les nefs soient à trois vaisseaux. Car le fait
d'ajouter deux collatéraux augmente la largeur de l'édifice.
Un tel agrandissement de largeur n'est pas possible si la
nef est unique car on est limité par les dimensions des
charpentes. Pour les petites églises, le problème ne se pose
pas. On peut réaliser des nefs uniques moins compliquées que
des nefs triples. Si donc on a conçu des nefs triples pour
des petites églises, cela signifie qu'il doit y avoir des
raisons symboliques ou liturgiques. Des raisons oubliées
mais qui incitent à envisager une plus grande ancienneté de
ces églises.
Remarquons que l'église est presque au bord d'une petite
falaise dominant la mer (images
1 et 2). L'entrée de la crypte se situe en bout de
pente dans le collatéral Sud (image
8). Nous n'avons pas pu identifier l'image
9 : crypte ? collatéral Nord ?
Datation
envisagée pour la chiesa di Sant'Efisio Martire di
Nora de Pula : an 600 avec un écart de 200 ans.