La chiesa di San Giovanni Battista d'Orotelli 

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Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-dessous ont été collectées sur Internet.

La page du site Internet Wikipédia relative à cette église nous apprend ceci :

« Église paroissiale Saint Jean Baptiste : construite vers 1116, elle était l’évêché temporaire de l’évêque d'Othana (aujourd'hui Ottana) entre 1116 et 1139. Elle est située à l’un des points les plus élevés du centre et domine toute la vallée, en pente vers le sud. La structure romane d’origine, avec un plan en crux commissa (croix en T) avait à l’origine une seule nef, une abside, avec des pierres de taille en trachyte et un toit charpenté, tandis que les bras du transept ont un toit avec des voûtes croisées, plâtrées. La façade, également en pierres de taille apparentes en trachyte, est divisée par deux cadres horizontaux en trois miroirs. [...] »

Petit commentaire sur le texte ci-dessus. La date indiquée, « construite vers 1116 », mériterait une explication détaillée. L'auteur du texte nous apprend qu'à l'origine, la nef était unique : « La structure romane d’origine, avec un plan en crux commissa (croix en T) avait à l’origine une seule nef, [...] » . Il s'agit là, selon nous, d'une erreur que nous rencontrons assez souvent. Elle découle d'un raisonnement simple (pour ne pas dire, simpliste) : à l'origine, les églises étaient petites car les communautés étaient réduites. À un moment donné, on a décidé de les agrandir en construisant des bas-côtés. Ce raisonnement pêche par un défaut : la mise en application. Car une fois le mur extérieur des bas-côtés terminé, il faut faire communiquer l'ancienne nef unique avec ces bas-côtés, donc percer de grandes baies dans les murs latéraux de cette ancienne nef. Les maçons savent le faire pour de petites baies en progressant au fur et à mesure. Et nous avons pu parfois voir le résultat de ces efforts. M.ais pour les ouvertures que l'on a dans le cas présent, c'est plus complexe. Car les baies existent puisqu'il y a de grands arcs qui sont portés par des piliers. Pour percer ces baies, il faut commencer par percer à la base des murs, à intervalles réguliers des trous et y installer les assises des futurs piliers. Puis toujours en progressant petit à petit, on bâtit les piliers, puis les arcs et, pour terminer, on enlève les portions de mur sous les arcs. En fait, on a plus vite fait en détruisant les murs antérieurs et en repartant à zéro. En conséquence, nous estimons que la nef primitive était à trois vaisseaux.

Les principaux éléments qui caractérisent cet édifice sont les suivants :

1. Sa nef était formée à l'origine de trois vaisseaux charpentés. Ultérieurement (à l'époque baroque ?), les collatéraux ont été voûtés (voûte en stuc ?).

2. Le vaisseau central est actuellement porté par des piliers rectangulaires de type R0101. Il est cependant possible qu'à l'origine, les piliers étaient de type R0000.

3. Les arcs reliant les piliers sont à un seul rouleau.

4. Il n'y a pas de transept (il existe bien un bâtiment transverse côté Sud, mais nous ne pensons pas qu'il s'agit d'un transept).

Au vu de ces données, nous estimons que ce bâtiment est antérieur à l'an mille.

Remarque 1 : les arcatures lombardes qui décorent ce bâtiment sont selon nous, de deuxième génération (XIIe siècle ?).

Remarque 2 : Le portail isolé (images 2 et 3) situé juste à droite des lettres « nbosu » sur le plan de l'image 1 pourrait être un portique, porte d'entrée de l'enclos paroissial ou épiscopal, garantissant la protection à celui qui le franchit.


Datation envisagée pour la chiesa di San Giovanni Battista d'Orotelli : an 850 avec un écart de 200 ans.


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