La chiesa di San Pietro di Sorres de Borutta
Nous n'avons pas visité cette église.
Les images ci-après proviennent d'Internet.
La page du site Internet Wikipédia relative à cette église
nous apprend ceci :
« L’ancienne
cathédrale de San Pietro di Sorres est une église romane,
monument national depuis 1894, située sur une colline
d'origine volcanique sur le territoire de la municipalité
de Borutta, une petite ville du Meilogu, dans la province
du Sassari en Sardaigne.
Construite entre le XIIe et le XIIIe
siècle ; elle fut la cathédrale du diocèse de Sorres
jusqu’en 1503.
Historique : Le
site où se trouve San Pietro di Sorres est habité depuis
le néolithique, selon les découvertes archéologiques qui
attestent du passage des Puniques et des Romains. À
l’époque de la construction de l’église, le territoire
appartenait au Giudicato di Torres, dirigé par Barisone
II, fils de Gonario II. D’après les quelques documents, on
sait qu’au XIIe siècle, sur la colline se
trouvait le centre habité de Sorres, élevé au rang
d'évêché, dans lequel entre 1171-1178, sous l’évêché de
Goffredo di Meleduno, a commencé la construction de
l’église cathédrale dédiée à Saint-Pierre, achevée dans la
première moitié du XIIIe siècle. [...] »
Nous aimerions avoir davantage de précisions au sujet de la
phrase : « D’après
les quelques documents, ... entre
1171-1178, ... a
commencé la construction de l’église cathédrale dédiée à
Saint-Pierre, achevée dans la première moitié du XIIIe
siècle. [...] ». Les documents dont il est question
mentionnent-ils explicitement le début de construction entre
1171 et 1178 ? Et la fin de la construction, « dans
la première moitié du XIIIe siècle.
[...] ». Si c'est le cas, pour le coup, ce serait une grande
découverte. Car jusqu'à présent, nous n'avons pas
connaissance d'un quelconque document signalant le début de
construction d'un édifice à une date donnée. Dans la plupart
des cas, c'est un document de fondation d'une communauté qui
est interprétée comme un début de construction. Ce qui n'est
pas logique, car si une communauté de personnes est fondée à
un emplacement, il faut qu'il y ait déjà à cet emplacement
une structure pour accueillir cette communauté. Mais bien
sûr, si la communauté a été installée à cet emplacement,
c'est pour y créer un dynamisme. Et elle peut manifester ce
dynamisme en reconstruisant ou en agrandissant les bâtiments
antérieurs. Nous pouvons ajouter une autre remarque : entre
le début de construction et la fin de la construction qui
nous sont fournis, il y a un écart de plus de 20 ans... en
moyenne, de 40 ans. Nous estimons que 20 ans est le délai
vraiment maximum pour construire un monument. Tout
organisateur d'un projet d'envergure veut voir son projet
réalisé, assister à l'inauguration.
Cette église est surprenante. Ainsi, sur l'image
2, on
peut voir que les arcs de la baie géminée centrale sont
outrepassés (inspiration arabe ?). De plus, le décor voisin
de marqueterie de pierre semble aussi d'inspiration arabe.
C'est étonnant car les arabes auraient quitté l'île
plusieurs siècles avant le XIIIe siècle.
Les images 4, 5 et 6
révèlent une autre surprise. La polychromie nous semble trop
belle, trop régulière. Nous sommes habitués à voir des
images de nefs ayant subi de nombreuses modifications. Or
celle-ci apparaît comme neuve, comme s'il s'agissait d'une
église néoromane du XIXe siècle. Nous ne pensons
cependant pas qu'elle soit néoromane, bien qu'elle ait sans
doute été restaurée à une date relativement récente. La
polychromie doit-elle être attribuée à une alternance de
blocs porteurs de deux couleurs différentes, le blanc et le
noir ? Ou est-ce le résultat d'une simple pose de plaques
colorées sur des blocs porteurs ? La réponse à cette
question permettrait de remettre en question la datation. En
effet, dans le second cas, cela signifierait que le plaquage
a été effectué au XIIe ou XIIIe siècle
sur des structures plus anciennes.