La chiesa Santa Maria d'Aurio de Surbo 

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Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-dessous sont issues des galeries d'Internet.

Selon la page du site Internet brundarte.it (écrit par Francesco Guadalupi, Art et Histoire de Brindisi) relative à cette église (extraits : nous conseillons la très intéressante lecture de l'ensemble) :

« Histoire : D’origine médiévale, le fief de Surbo est documenté pour la première fois dans un diplôme du normand Tancrède d’Altavilla daté de 1180, dans lequel le roi cède des terres et des fermes au monastère des saints Niccolò et Cataldo de Lecce. Cependant, la région environnante était habitée depuis l’Antiquité ; les découvertes de certains objets en bronze (aujourd’hui conservés au Musée archéologique national de Tarente), datant de la première moitié du XIIe siècle av. J.-C, témoigneraient des contacts entre les Iapigi et le monde égéen. En 1190, le hameau ferme de Surbo, qui fait partie du comté de Lecce, a été cédé par Tancredi à sa tante Emma, abbesse bénédictine du couvent de San Giovanni Evangelista à Lecce (qui jusqu’au XIXe siècle collectait les dîmes sur les olives appartenant au fief de cette municipalité, dîmes qui jusqu’en 1849 s’élevaient à 813 tomoli). Par la suite, le pouvoir séculier de la ville de Lecce se renforça de plus en plus et Surbo devint un fief des maires de Lecce jusqu’au XVIe siècle. Elle constituait à tous égards un hameau du corps (?) de la ville, dont elle dépendait administrativement et économiquement. [...]

L'église romane de Santa Maria d'Aurio : Parmi les rares vestiges de l’art roman du Salento, reste pratiquement inconnue de la plupart, la petite église de Santa Maria d’Aurìo, qui se trouve dans la campagne de Lecce, à environ trois km. au nord-est de la ville et à environ un km. de Surbo. [...]

Construit au XIIe siècle dans le hameau d’Aurìo, le temple semble mentionné par certains diplômes normands. Aujourd'hui, il ne reste même plus les ruines de la ferme, l'ensemble du site s'appelle Tarìo avec la ferme qui s'élève dans les environs, [...]

L’endroit devait être colonisé par les iconodules, si nous devons créditer la signification toponymique d’Aurìo qui dériverait du vocable grec Layrìon (petit monastère), ... compte tenu également du fait que l’abbaye de S. Maria di Cerrate, près de Squinzano, non loin de là, était un centre fervent du rite et de la culture byzantins, qui a étendu pas peu d'influence sur les environs. [...]

Extérieur : Si les arcs suspendus (arcatures lombardes) couronnant la partie cuspidale de la façade (images 1 et 4) sont tous de la même taille, cela ne se retrouve cependant pas pour les arcs qui apparaissent sur le mur extérieur droit (image 6). Peut-être que les ouvriers … ont utilisé des pierres de taille déjà décorées, il semble donc impensable qu’ils n’aient pas eu l’habileté et la prévoyance, ainsi que le bon goût, dans la réalisation complète de l’œuvre, qui semble être construite, parfois, avec des pierres de taille de différentes tailles. Le temple, monocuspide, est entièrement fait de pierre de Lecce, probablement tirée des carrières voisines. La façade de l’église (image 1) a un portail (images 2 et 3) flanqué de deux lions de marbre, très corrodés par le temps, sans les colonnes dont ils ont été la base pour la structure d’un petit porche. Le portail est orné d’une frise géométrique sur l'architrave, au-dessus de laquelle apparaît une lunette qui devait autrefois contenir une image sacrée en fresque, [...]

Intérieur : L’intérieur de l’église possède trois nefs avec quatre colonnes monolithiques libres et quatre colonnes de piliers appuyées contre le corps du bâtiment (images de 8 à 11).  [...] ».


Outre les divers renseignements apportés par le texte ci-dessus, nous pouvons apporter les informations suivantes :

Concernant les « arcs suspendus », que nous appelons « arcatures lombardes », nous constatons que ce ne sont pas des arcs mais des blocs monolithes surcreusés en forme d'arcs (images 1, 4 et 6).

Concernant l'intérieur : la nef est à plan basilical, à trois vaisseaux charpentés. Mais ce n'est pas la nef basilicale classique à quatre pentes de toit. Il n'y a ici que deux pentes. Si bien qu'extérieurement, on s'imaginerait que la nef est unique. Les piliers sont cylindriques. Les arcs reliant les piliers sont doubles. On note un détail important. Le chevet est à à trois absides situées dans le prolongement des vaisseaux de la nef (images 8, 9, 10, 11). Mais, à l'extérieur, le chevet est plat (image 7). Ce qui signifie que les absides sont insérées dans le mur Est. Il s'agit là d'une particularité que l'on retrouve dans les églises des Pouilles. Peut-être le but était de cacher l'existence d'une église à des pirates barbaresques ?

Concernant les chapiteaux, nous avouons notre incompréhension devant des modèles tout à fait nouveaux pour nous (images 12, 13 et 15). En particulier pour celui de l'image 12, où l'on voit des motifs en forme de sucette ou des poissons très stylisés. Faut-il y voir des symboles ? Ou ces décors sont-ils totalement arbitraires ?



Datation envisagée pour la chiesa Santa Maria d'Aurio de Surbo : an 1125 avec un écart de 75 ans.