La chiesa di Santo Stefano de Soleto 

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Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-dessous ont été recueillies sur Internet.

Selon la page du site Internet Wikipédia relative à cette église (extraits) :

« Le rite grec à Soleto : Soleto a été tout au long de la fin du Moyen-Âge, et jusqu’à la fin du XVIe siècle, un centre culturel religieux italo-grec. En fait, c’était le siège d’un évêque grec et d'un Protopape (Protopope est un titre de l'Église orthodoxe grecque. Sa signification est celle de “premier père”, “premier prêtre” et correspond donc à “archiprêtre”. C’est aussi la dénomination de celui qui est responsable d’une communauté religieuse, ou d’une église paroissiale). Soleto était également un centre de transcription de manuscrits, dont beaucoup se trouvent dans les plus grandes bibliothèques européennes. [...]

Les coutumes grecques et byzantines ont influencé les rites liturgiques, nuptiaux et funéraires. Les époux, lit-on dans un traité byzantin en écriture gréco-salentaine sur la liturgie et la théologie du mariage, participaient au calice commun qui contenait du vin sucré avec du miel, dont le terme revient dans le voyage de noces, connu sous le nom de “lune de miel”. [...]

De l’ancien rituel grec, dérivent également la prefice (cérémonial de pleureuses lors d'un décès). [...]

Datation : Selon l’érudit Charles Diehl, l’église (6,61 m x 3,90 m) a été construite en 1347. D’autres chercheurs ont tendance à déplacer la date de fondation aux toutes dernières années du XIVe siècle.

Les cycles picturaux remontent à la fin du XIVe siècle, avec diverses interventions menées au cours du XVe siècle. Les fresques offrent un style giottesque.
[...]

Façade (image 1) : La façade a un portail roman, surmonté d’une rosace de pure tradition des Pouilles (image 2), et un petit clocher avec des éléments gothiques. Il s'agit très probablement d'une reconstruction médiévale tardive similaire à celle de Santa Caterina à Galatina.

Intérieur : L’intérieur se compose d’une simple salle avec abside. Elle est recouverte de fermes en bo
is (image 3). Les murs sont entièrement marqués par un cycle pictural complexe datable entre le XIVe et le XVe siècle.

Abside (images 4 et 5) : Les fresques les plus anciennes de l’église sont celles relatives à l’abside ; ici est représentée l'icône de la Sagesse (Sainte Sophie) et les quatre évangélistes (image 6). Sur la partie supérieure de l’abside, est représentée la descente de l'Esprit Saint sur les apôtres autour de la Vierge Marie en prière devant les murs de Jérusalem (image 5). Les cartouches que les saints ont entre les mains, tant dans la partie inférieure que dans la partie supérieure de la fresque, sont tous en grec.

Revers de la façade (image 7) : Sur la face interne de la façade, est représenté le Jugement dernier avec la particularité d'un diable en stuc noir en relief, mais dans le schéma iconographique traditionnel de l’art byzantin. Au centre, en haut de la rosace, Jésus-Christ avec la Vierge et saint Jean-Baptiste à ses pieds. Des deux côtés, les douze apôtres tenant les Évangiles. Deux anges, à droite et à gauche, jouent de la trompette, tandis que l'archange Michel est représenté comme un chevalier médiéval armé (image 8). À gauche de l’archange, sont représentés les damnés (image 9), tandis qu’à droite, le Paradis avec Saint Pierre tenant les clés et tenant la main du bon larron. »


Commentaire sur le texte ci-dessus :

Nous ignorons comment Charles Dielh a pu dater cette église. Surtout avec une telle précision : 1347 ! Rien de moins ! Sachant que les documents décrivant la construction d'une église au Moyen-Âge sont pratiquement inexistants, nous aurions plutôt tendance à trouver suspecte une telle datation. Nous savons aussi que même si, initialement, la grande majorité des églises sont entièrement construites durant une courte période, les mêmes édifices sont le plus souvent modifiés par la suite (réfection du chevet, percement de baies, ajout d'un porche, d'un clocher, d'une sacristie ...). Il semblerait que ce soit le cas de celle-ci. La façade (image 2) aurait subi des modifications. Selon nous, la rosace et le portail seraient antérieurs d'environ un siècle, au XIVe siècle.

Mais ce ne seraient pas là les parties les plus anciennes. Le mur intérieur Est (image 4) nous semble plus ancien encore. Nous y voyons une abside et une absidiole surélevées par rapport au sol. Cela fait penser au bema des églises d'Arménie. Il y a une bizarrerie : l'absence d'une absidiole côté Sud. Peut-être y en avait-il une initialement ? Dans ce cas, on serait peut-être en présence d'une église construite à l'origine avec une nef à trois vaisseaux avec trois absides en prolongement. Donc une église beaucoup plus ancienne que le XIVe siècle.

Les fresques quant à elles dateraient bien de cette période (XIVe voire XVe siècle). C'est le cas du Saint Michel de l'image 8 qui porte une armure du XIVe siècle.

Nous avons envisagé que la fresque de la partie inférieure de l'abside (image 6) pourrait être plus ancienne, romane, voire même préromane, mais nous ne connaissons pas suffisamment les fresques inspirées par la culture grecque pour pouvoir effectuer une évaluation.

De ce texte, nous retenons l'information selon laquelle Soleto a été un évêché. Il est possible que cette église ait été cathédrale à un moment donné.


Datation proposée pour la chiesa di Santo Stefano de Soleto : an 1250 avec un écart de 100 ans. Cependant une plus grande ancienneté est suspectée.