Concattedrale di San Leopardo d'Osimo
La page Wikipedia relative à cette
église, obtenue de l'italien par un traducteur automatique,
nous apprend ceci : « La
cathédrale est dédiée à San Leopardo, le premier évêque de
la ville (Vesiècle). [...]
Il s’agit d’une construction en pierre érigée au VIIIesiècle, où se trouvaient autrefois le capitole et le
temple païen dédiés aux figures mythologiques grecques
Asclépios et Hygea. Une tradition historique,
invérifiable, témoigne d’une reconstruction du bâtiment au
VIIesiècle par Mgr San Vitaliano, qui l’a dédié au premier
évêque San Leopardo. Il ne reste plus rien de la
construction de cette époque, si ce n'est la pierre murée
dans la crypte dédiée à Saint Vitaliano. Historiquement
documentée est l’extension de l’église (de une à trois
nefs) par l’évêque Gentile (fin du XIIesiècle - début du
XIIIesiècle), qui a également construit le presbytère
actuel, la crypte, l’abside et le protiro (petit
édicule construit devant l’entrée principale).
À la fin du XIIIesiècle, un autre évêque, Giovanni
Uguccione, modifia la structure de l’église en
introduisant des éléments gothiques, y compris une autre
travée à l’est. D’autres interventions d’agrandissement et
de rénovation ont été menées dans les siècles suivants [...]
L’église, dont le plan est une croix latine en «T», est
aujourd’hui orientée d’est en ouest, divisée en trois nefs
et avec l'autel principal à l’ouest. [...]»
Nous n'avons que peu modifié cette traduction automatique,
l'estimant parfaitement compréhensible malgré certaines
imperfections. D'autres extraits seront donnés un peu plus
loin.
Nous n'avons pas visité cette église, les images ci-après
proviennent d'Internet.
Arrêtons-nous tout d'abord à une incohérence du texte
ci-dessus. On apprend d'une part que la construction
initiale a été effectuée au VIIIesiècle, puis, d'autre part,
qu'elle est suivie d'une reconstruction au VIIesiècle. Il
est possible que cette incohérence soit due à une erreur de
transcription. Cependant, nous avons constaté à plusieurs
reprises que les descriptifs de monuments trouvés sur
Internet étaient des compilations de textes antérieurs de
divers spécialistes, sans recherche de compatibilité entre
ces documents.
Le texte nous apprend que l'église actuelle aurait été
construite «fin
du XIIesiècle - début du XIIIesiècle». L'abside
principale et le transept (image
1) nous semblent antérieurs d'un demi-siècle à
cette date, mais nous n'avons aucune certitude à ce sujet.
De même, les piliers de la nef et les arcs brisés qu'ils
supportent sont attribuables à un art roman tardif. En
conséquence, la datation proposée par le site Internet est
envisageable (image 4).
La seule partie de l'église qui pourrait remonter à une date
plus ancienne, voire même antérieure à l'an mille, serait la
première travée située tout à côté du transept sur l'image
5. On y
voit un arc en plein cintre soutenu par des piliers massifs
de type R0000
caractérisant une grande ancienneté.
Poursuivons la lecture du texte de
Wikipedia : « La crypte : Du sol de
l'église, il y a deux escaliers latéraux qui descendent
vers la crypte, créés par le sculpteur architecte Mastro
Filippo vers la fin de 1191. Elle se
compose de colonnes disposées par ordre croissant de
hauteur à partir du sud, de trois nefs, huit travées et
seize colonnes à chapiteaux, l’abside centrale de forme
ronde et de petites fenêtres médiévales (image
6). »
Remarque :
la datation de 1191 est probablement issue d'un texte en
rapport avec la crypte. Ce texte ne relate pas forcément la
construction de la crypte. Dans la plupart des cas, les
textes relatent des opérations de transfert de reliques.
Bien sûr, de tels transferts nécessitaient en général des
travaux d'aménagement de la crypte en vue d'accueillir les
reliques. On poursuit la lecture du texte.
« Autel central : il
est dédié aux martyrs Fiorenzo, Sisinius, Diocletius et
Maximus; leurs corps ont été transférés à la cathédrale en
1444, et à la crypte en 1513, du monastère de San Fiorenzo
à Roncisvalle, lieu de leur martyre, non loin de Fonte
Magna di Osimo. Ils sont conservés dans le sarcophage
romain du IVesiècle, dont la partie inférieure représente
des scènes de chasse au cerf et au sanglier, tandis que la
partie supérieure présente quatre scènes bibliques et
ecclésiales : l’Adoration des Mages, saint Pierre qui fait
couler l’eau de la falaise à l’imitation de Moïse dans le
désert, Noé recevant la colombe après le déluge et Jonas
jeté à la mer (image 7).»
Par ailleurs, la légende de l'image de ce sarcophage est : «
Sarcophage du VIesiècle avec les restes des martyrs
Osimani [...] »
Avant tout, on note les deux dates (IVe et VIe siècles)
différentes pour le même sarcophage. Cela peut surprendre.
En fait, cela montre le degré d'incertitude dans
l'estimation de sa datation. Nous sommes dans la même
situation, à la différence que nous donnons une fourchette
d'évaluation plus grande (an 500 avec un écart de 100 ans).
Ce sarcophage présente un grand intérêt. La face avant de la
cuve représente une scène de chasse. Cela se voit
immédiatement. Sauf que … ce n'est pas une scène de chasse.
C'est du moins ce que nous pensons. Nous avons dans ce site
eu l'occasion de décrire des sarcophages décorés de scènes
de chasse (Saint-Aphrodise de Béziers, San Feliu de Gérone,
etc.) Et de nous poser la question : comment se fait-il
qu'on représente une scène de chasse, scène profane, sur un
tombeau ? Un tombeau est quelque chose de sacré pour notre
époque. Et ça l'était encore plus il y 1500 ans. Nous avons
envisagé que la scène pourrait être très symbolique. Le
sanglier et le cerf pourraient représenter le ou les
défunts. Peur-être des chrétiens? Mais en tout cas, des
personnes attaquées par leurs persécuteurs. Heureusement, il
y a en arrière des notables à cheval qui lèvent la main pour
arrêter le massacre.
La scène du couvercle (est-ce bien le couvercle d'origine de
ce sarcophage?) est quant à elle très caractéristique du
rapport avec la mort. L'eau est à la fois symbole de vie et
de mort. C'est l'eau que Pierre fait sortir du rocher. La
colombe (le Saint Esprit) vient apporter à Noé la nouvelle
qu'il est sauvé des eaux du Déluge. Enfin Jonas qui est
rejeté des eaux symbolise à la fois mort et résurrection.
Nous ne voyons pas par contre le rapport entre l'Adoration
des Mages (ce ne sont pas encore des rois) et le thème
mort-résurrection.
Le texte nous apprend aussi : « Extérieur : [...]
Sur
le mur droit (extérieur), a été transférée par Maître
Philippe l'architrave avec les dix figures des Apôtres; le
sculpteur a ajouté la lunule avec la Vierge et l’Enfant,
Sainte Técla offrant l’église et saint Jean l’Évangéliste
avec l’aigle (image
8).» Datation estimée de cet ensemble, linteau et
tympan : an 1000 avec un écart de 100 ans.
« L'église
Saint Jean Baptiste. De cette église, appelée
Baptistère, on émet l’hypothèse qu’il s’agit d’un bâtiment
indépendant, construit comme une église baptismale à la
fin des temps anciens. Sur le mur Nord, en plus des traces
de fresques anciennes, il y a l’ancienne porte et deux
grandes fenêtres tandis que sur le mur Sud, figurent une
grande porte et quatre fenêtres de différentes tailles
(image 9 et à
droite sur l'image 1).
» Ne disposant pas de plan, nous ne pouvons dire
grand-chose sur cette église, probable baptistère antique.
Datation
envisagée pour la concathédrale de San Leopardo
d'Osimo : an 1150 avec un écart de 50 ans. Nous n'avons pas
suffisamment d'arguments pour proposer une datation plus
ancienne.