L'église San Giacomo d'Ascoli Piceno
• Italie • Marches • Article
précédent • Article
suivant
La page (obtenue de l'italien par un traducteur automatique)
du site Internet Wikipedia nous apprend ceci : «L’église
a été construite après l'an 1250 avec l’utilisation de la
pierre de travertin local, un élément lithique qui
caractérise la plupart des bâtiments du centre historique
de la ville de Piceno. Il représente un bon exemple de
l'architecture romane proposant ses caractéristiques
structurelles telles que la façade percée d'une rosace
formée de douze colonnes (rayons)
et
dominée par cinq bols de majolique disposés en forme de
croix.»
En ce qui concerne le tympan de l'image
2, on dispose de l'information suivante : «Les
statues sculptées en haut-relief du XIe siècle
appartenaient probablement à une autre porte plus
ancienne.»
Nous n'avons modifié que de peu cette traduction
automatique, l'estimant parfaitement compréhensible malgré
certaines imperfections.
Nous n'avons pas visité cette église. Les images plus bas
sont extraites d'Internet.
L'auteur du texte ci-dessus ne donne pas les raisons qui lui
font envisager une construction postérieure à 1250. S'il en
existe, nous aimerions bien les connaître.
Nous sommes cependant un peu sceptiques concernant cette
datation. Nous estimons que l'art gothique apparaît en
France vers l'an 1150 avec des innovations comme l'arc
brisé. Et, peu avant 1200, on assiste aux premières voûtes
sur croisées d'ogives (il s'agit là d'une opinion
personnelle qui doit être soumise à de multiples
vérifications non encore totalement effectuées). Il nous
semble que si cette église avait été construite après 1250,
il y aurait eu utilisation des nouvelles techniques
architecturales. Ce qui n'est pas le cas. Certes, quelques
éléments, comme la nef unique, militent en faveur d'un art
roman plutôt tardif. D'autres éléments, comme l'abside, peu
percée de grandes fenêtres, font avancer la datation. Il y a
aussi la rosace de façade (image
4). L'étude des rosaces et d'une façon générale,
des encadrements de vitraux, pourrait être un élément
important des évaluations de datation. Nous ne l'avons
réalisé que récemment. Il faut en effet comprendre que la
construction des rosaces ne s'est pas faite spontanément. Il
a bien dû se produire une évolution, un passage insensible
de la fenêtre à claustra à la grande rosace de cathédrale.
Il semblerait qu'ici, la rosace, de petite taille,
représente une étape dans cette évolution.
Autre remarque : la Vierge en Majesté du tympan de l'image
2 pourrait être contemporaine de l'église. Nous ne
sommes pas certains qu'elle date du XIe siècle. Par
ailleurs, nous sommes surpris qu'aucun des personnages ne
soit auréolé.
-
Datation envisagée pour l'église San Giacomo d'Ascoli Piceno : an 1150 avec un écart de 50 ans.