L'église Santa Maria della Piazza d'Ancône
• Italie • Marches • Article
précédent • Article
suivant
La page du site Internet Wikipedia (obtenue de
l'italien par un traducteur automatique) nous apprend ceci
:
«L’église,
un bel exemple de l'architecture romane de la ville, a été
érigée entre le 11ème et le XIIesiècle. Avant sa
construction, le site abritait deux petites églises
paléochrétiennes, datant des VIe et VIIe siècles. Une
partie du sol actuel de l’église est en verre pour
permettre la visibilité de certains des restes de ce
dernier. Le bâtiment a un plan rectangulaire, avec une nef
et deux allées, et une abside surélevée. La partie
inférieure de la façade a de nombreuses arches aveugles
et, au milieu, une statue de la Vierge Marie. Au sommet,
datant de la reconstruction (avec la partie de briques du
clocher annexé) après le tremblement de terre de 1690,
existe une fenêtre rectangulaire. Le maître de la façade
(1210) était un Maître Filippo (comme en témoigne une
inscription dans la lunette), tandis que le portail arqué
est attribué à un maître Léonard. Maître Filippo était
également responsable de la reconstruction de la
cathédrale romane de San Léopardo et de Santa Tecla à
Osimo..
Dans les souterrains, se trouvent des vestiges de
plusieurs églises paléochrétiennes, dont quelques
mosaïques. Les plus anciennes appartenaient à un bâtiment
plus ancien, peut-être détruit pendant les guerres avec
les Goths (VIesiècle), et au-dessus duquel les plus
nouveaux et les moins raffinés ont été ajoutés plus tard.
D’autres vestiges comprennent une fosse, quelques traces
des murs de l'Ancône grecque antique et quelques fresques.»
Nous n'avons modifié que de peu cette traduction
automatique, l'estimant parfaitement compréhensible malgré
certaines imperfections.
Nous n'avons pas visité cette église. Les images ci-dessous
sont extraites d'Internet.
Le texte ci-dessus est très instructif.
En effet, il nous donne une indication très précise de la
construction de la façade : 1210. Bien sûr, il faut toujours
garder à l'esprit que cette date est peut-être usurpée,
Maître Filippo ayant signé de son nom une œuvre antérieure.
Cependant, il existe une forte probabilité (90% de chances)
qu'elle soit avérée. Cette date correspond bien à ce que
l'on sait des constructions italiennes. L'art roman, dans sa
forme tardive, a survécu plus longtemps en Italie que dans
les régions plus au Nord de l'Europe. Grâce à cette
précision de datation, on peut estimer à la même époque la
fabrication des arcatures lombardes de troisième génération
visibles sur les murs latéraux et le chevet de l'église. Remarque :
cela n'entraîne pas la datation des murs latéraux ou du
chevet, les arcatures lombardes ayant pu être posées sur des
murs plus anciens.
La phrase : «L’église...
a été érigée entre le XIe et le XIIe siècle. »
est devenue pour nous le refrain classique de celui qui n'en
sait pas beaucoup mais qui élimine d'emblée l'antériorité à
l'an mille et la postériorité à l'an 1200. Nous n'en savons
pas d'avantage mais nous n'éliminons pas d'emblée ces
possibilités.
Nous constatons qu'il existe une rupture dans le plan en
élévation : la nef est moins élevée que le transept et le
chœur. Ce qui suppose la possibilité de deux étapes bien
différentes de construction. De plus, nous constatons que ce
que nous appelons transept est, de fait, un faux transept :
dans un vrai transept, les croisillons sont des corps de
bâtiment transverses au sens de la nef. Ici ce ne sont pas
des croisillons mais des collatéraux.
Concernant les restes des églises du sous-sol, il serait
intéressant de disposer d'un plan des fouilles. Il est
possible que l'on soit en présence d'un «groupe cathédral»,
c'est-à=dire, un groupe de plusieurs églises très proches
les unes des autres, comprenant, outre la cathédrale en
général dédiée à la Vierge Marie, un baptistère, en général
dédié à Saint Jean Baptiste, une église dédiée au saint du
lieu , et d'autres encore pouvant être dédiées à Saint
Pierre, Saint Paul ou autres saints.
Il serait aussi intéressant de disposer d'images plus nettes
des mosaïques. Celle de l'image
6 pourrait être une préfiguration de la scène
désormais classique pour nous des «oiseaux au canthare».
Datation envisagée
pour l'église Santa Maria della Piazza d'Ancône (église
supérieure ; nous ne tenons pas compte des fouilles de la
partie inférieure qui pourraient faire l'objet d'une autre
étude) : an 1000 avec un écart de 100 ans.