L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
d'Ispagnac apparaît au premier abord relativement simple et
facile à interpréter. Un examen plus minutieux la rend plus
déroutante et pour tout dire énigmatique.
La façade Ouest (image 1), un peu différente de celles que l'on voit
habituellement, ne pose pas trop de problèmes : un important
porche protège l'ouverture de l'entrée, surmontée d'un arc
en plein cintre. Pas de décor dans cette entrée. N'eut été
l'oculus situé au-dessus de ce portail d'entrée, on serait
tenté de croire à une datation du
XIesiècle. Mais cet oculus, de grandes
dimensions, fait envisager une construction plus tardive (du
XIIesiècle ?).
Le chevet (images 2 et 3) est décoré d'arcatures lombardes. Selon nous, ces
arcatures lombardes sont de deuxième génération (XIe
- XIIesiècle).
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Image 1
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac : façade Ouest.
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Image 2
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac :
le chevet.
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Image 3
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac :
le chevet.
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Image 4
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac : l'abside du croisillon Sud du transept.
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Image 5
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac :
le vaisseau central.
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Image 6
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac :
le vaisseau central.
La nef (images
de 5 à 9) est à trois vaisseaux. Le vaiàsseau
central est porté par des piliers rectangulaire de type R1111. Les arcs reliant
les piliers sont doubles. Chacun des vaisseaux est voûté en
berceau plein cintre sur doubleaux plein cintre.
Nous estimons que le voûtement des nefs a été généralisé à
partir des environs de l'an mille. Les premières voûtes
construites après cette date l'auraient été en berceau plein
cintre sur doubleaux plein cintre. On pourrait donc être en
présence d'une église du XIesiècle.
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Image 7
Le collatéral Sud.
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Image 8
Le vaisseau central.
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Image 9
Le vaisseau central.
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Image 10
Une travée du vaisseau central.
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Image 11
Un pilier du vaisseau central.
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Image 12
La coupole de croisée du transept.
Il faut cependant nuancer cette
évaluation. On a en effet constaté que de nombreuses églises
voûtées avaient été préalablement charpentées. Ce qui fait
remonter leur datation. Serait-ce le cas ici ?
Il est difficile de le prouver.
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Image 13
La nef vue à partir du croisillon Sud du transept.
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Image 14
L'abside centrale.
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Image 15
Chapiteaux de la nef.
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Image 16
Chapiteau de la nef.
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Image 17
Chapiteau de la nef.
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Image 18
Chapiteau de la nef.
Examinons attentivement les images
11 et 15 de piliers. On y voit des chapiteaux dits
« romans ». Ce qui caractérise un chapiteau roman, c'est
qu'il y a passage progressif d'une base semi-circulaire à un
sommet rectangulaire. C'est bien ce qui se passe ici. Mais
dans tous les exemples de chapiteaux que nous
connaissons, la base semi-circulaire est installée sur
des colonnes adossées à section demi-circulaire. Or, nous
n'avons pas cela ici : les chapiteaux sont posés sur des
pilastres à section rectangulaire. On peut donc envisager
qu'il y a eu deux étapes de travaux. Cette impression est
renforcée par le fait que dans certains cas, on peut voir au
sommet du pilastre des restes d 'éléments sculptés (images 15 et 17).
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Image 19
Chapiteau de la nef.
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Image 20
Chapiteau de la nef.
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Image 21
Chapiteau de la nef.
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Image 22
Chapiteau de la nef.
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Image 23
Chapiteau de la nef.
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Image 24
Chapiteau de la nef.
Un autre indice d'ancienneté réside dans
le décor à entrelacs des chapiteaux visibles sur les
images 18 et 24. Ainsi que dans les chapiteaux à
décors énigmatiques
(images 20, 21, 22, 23
).
Datatation envisagée
pour l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ispagnac : an 950
avec un écart de 100 ans.