La nécropole de Bénazet au musée archéologique Ardouin de Mazères  

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La présente page est provisoire. Lors de notre visite au musée archéologique de Mazères, nous avons pris beaucoup d'autres photographies que les quelques exposées ci-dessous. Une étude plus complète devrait être effectuée dans les mois qui viennent. Elle devrait montrer l'intérêt exceptionnel des pièces exposées dans ce musée. Remarque : lors de notre visite il y a plus d'un an, la conservatrice du musée nous a appris que le rapport de fouilles n'avait pas encore été publié. Nous espérons pouvoir le lire avant la reprise de la rédaction de cette page.

D'un point de vue historique, l'existence de cette nécropole ainsi que d'autres situées dans la même région (exemple : Tabariane) fait envisager l'occupation permanente de celle-ci de peuples fédérés (Wisigoths ? Alains ? Burgondes ?) en vue de séparer deux régions antagonistes, la Narbonnaise et le Toulousain. Ou de protéger l'une d'entre elles, la Narbonnaise, d'incursions franques.


Image 6 : image très stylisée de deux griffons s'abreuvant à un canthare (sans doute une interprétation barbare de la scène antique : « les oiseaux au canthare ». Le cartouche est encadré par deux personnages (un homme et une femme?).



Datation
: un panneau explicatif du musée date une des plaques-boucles du début du VIIesiècle. Cela confirmerait ce qui a été écrit ci-dessus. On sait en effet, d'après Grégoire de Tours et son premier continuateur, Frédégaire, que vers la fin du VIesiècle, le royaume franc a lancé de vastes opérations de conquête du Sud de la France en s'emparant tout d'abord de Saint-Bertrand-de-Comminges et de toute la contrée, puis en lançant deux attaques contre Carcassonne. Ces deux attaques ont échoué mais il est preobable que les Carcassonnais et, plus généralement, tous les habitants de la Narbonnaise, ont senti le danger et ont pris soin d'attirer des tribus guerrières pour occuper le no man's land les séparant des francs.

Remarque : l'étude approfondie de cette nécropole ainsi que d'autres dans le secteur pourrait avoir un effet “boule de neige”. En effet, la méthode du C14 permet de dater les ossements avec une bonne précision. On en déduit, lorsque la tombe a été découverte intacte, la datation du mobilier funéraire, et, en particulier des plaques-boucles. Et donc du décor de celles-ci. En conséquence, on peut estimer la datation de décors identiques. En particulier, celui de certains chapiteaux dits romans jusqu'à présent tous attribués au XIIesiècle.


Datation eznvisagée de la nécropole : an 725 avec un écart de plus de 100 ans. Cet écart peut sembler beaucoup trop important par rapport à l'écart de 25 ans (datation du début du VIIesiècle) proposé ci-dessus. Mais il faut tenir compte du fait que l'utilisation d'une nécropole peut durer plusieurs siècles (les gens ne meurent pas tous la même année!) .