La chapelle San Michele de Sisco (Haute-Corse) 

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Petite information concernant les églises de Corse

La Corse est une des régions de France que nous ne connaissons que très peu : un seul séjour d'une semaine, principalement consacré à des occupations familiales. En conséquence, les principaux renseignements ou images que nous avons sur les monuments de cette région sont issus de sites Internet. Lire la suite...



La chapelle San Michele de Sisco

Nous n'avons pas visité cette chapelle, c’est la raison pour laquelle les images de la présente page ont pour source Internet.

Selon le site Corse Romane :

« [...] Dernier maillon entre le roman primitif et le pisan, elle (la chapelle San Michele de Sisco) se dresse sur un éperon rocheux dominant toute la vallée.

C’est sans doute une des rares chapelles dont la date d’édification est connue. L’abbé Agostini, curé de Sisco au XVIIIe siècle, mentionne en effet une inscription (malheureusement effacée) portant la date de 1030 (M : XXX). Cette date n’est pas retenue par Daniel Istria qui place la construction de San Michele au XIIe siècle par comparaison. [...] »

Il est toujours possible d'exprimer des doutes sur une datation. Dans le cas présent, il est tout à fait légitime de suspecter cette date de 1030 qui n'a pas été retrouvée. L'inscription sur la pierre a-t-elle été correctement retranscrite en M : XXX ? S'agit-il d'une date ? Et, s'il s'agit d'une date, est-ce bien celle de la construction de cette église ? Autant de questions auxquelles nous ne pouvons répondre.

Cependant, nous ne pouvons accepter la datation de Daniel Istria, à notre avis, trop tardive. À moins d'envisager, qu'au XIIe siècle, le peuple Corse était un peuple attardé - ce que nous ne croyons pas - l'architecture de cette église nous fait envisager une datation nettement antérieure au XIIe siècle. Voire même antérieure à l'an mille. En effet, au XIIe siècle, sur le continent, les absides étaient éclairées par de grandes fenêtres et les nefs des petites églises étaient voûtées. De plus, on observe que les arcatures lombardes de l'abside sont de première génération (image 4).

Notons enfin la présence d'une banquette faisant le tour de l'abside (image 6). Sur le continent, l’existence d'une telle banquette est signe d'ancienneté (antérieure à l'an mille). Assez paradoxalement, nous aurions tendance à considérer cette église comme plus ancienne que 1030. Cependant, faute de certitude, nous mettons cette date en priorité.



Datation envisagée pour la chapelle San Michele de Sisco : an 1025 avec un écart de 75 ans.