La chapelle Santa Margarita de Sorio (Haute-Corse)
Petite information concernant les églises de Corse
La Corse est une des régions de France que nous ne
connaissons que très peu : un seul séjour d'une semaine,
principalement consacré à des occupations familiales. En
conséquence, les principaux renseignements ou images que
nous avons sur les monuments de cette région sont issus de
sites Internet. Lire la
suite...
La chapelle Santa
Margarita de Sorio
Nous n'avons pas visité cette chapelle. Les images ci-après
sont extraites de la galerie d'images de Google, elles-mêmes
issues de divers sites Internet.
Selon le site Corse
Romane :
« [...] Enfermée
dans un enclos cimetiéral, la chapelle est construite de
beaux blocs; elle a retrouvé un toit dans les années 1970.
[...] C’est
surtout l’abside qui retient l’attention; elle est décorée
d’arcs en plein cintre excavés dans des archivoltes
rectangulaires et de modillons aux motifs géométriques
avec, par endroits, des cercles (image
2). [...]
La fenêtre centrale présente une archivolte en arc brisé
orné d’un motif en cordelière (image
7). [...] Les
portes sont originales : les consoles sont décorées de
motifs juxtaposés ne formant pas un ensemble uniforme :
motif en cordelière à droite et, à gauche, une frise
d’oves et fleurons gravés pour la porte nord; palmettes
entre une cordelière et des denticules (à gauche)
(images 5 et 6) ou
une double rangée d’oves (à droite) pour la porte
occidentale (images
3 et 4). [...] La
nef unique, de 11,18 m x 4,72 m, se termine sur une abside
semi-circulaire encadrée d’un arc triomphal reposant sur
des consoles moulurées (images
8 et 9). »
Le même site Internet date cet édifice du XIIIe
siècle.
Revenons aux images 5 et
6 du portail Nord. On constate d'abord que cette
porte Nord est protégée par un linteau en bâtière non
surmonté d'un arc de décharge. On se demande comment ce
linteau a pu résister à la masse qui le surplombe. Mais ce
n'est pas tout. Observons le décor de la console de droite.
Il est formé, comme il est dit plus haut, d'un motif de
cordelière : deux cordelières surmontées d'une moulure. Mais
si la moulure est horizontale, les deux cordelières sont
nettement inclinées. Nous ignorons le pourquoi de cette
disposition un peu surprenante. On retrouve sur la console
de gauche la même disposition, mais un peu moins apparente.
Les images 8 et 9 nous
montrent un arc triomphal porté par deux consoles (ou
impostes). Nous avons choisi cette église en partie à cause
de cette singularité. Car il s'agit là d'une singularité
pour la Corse : dans la plupart des églises de Corse dont
nous avons vu les images, les arcs triomphaux sont nus,
dépourvus de colonnes, de chapiteaux, de consoles qui les
portent. Cette église constituerait donc un cas particulier.
La présence de cet arc triomphal soutenu par des impostes,
un arc à simple rouleau, l'existence d'ouvertures étroites
et peu nombreuses, posent question. Cette chapelle
pourrait-elle être plus ancienne que ce que l'on croît ? En
effet, la datation du XIIIe siècle qui a été
proposée est probablement inspirée par des décors extérieurs
comme le linteau échancré en arc brisé de l'image
7. Mais ce caractère « échancré » ne viendrait-il
pas d'une intervention ultérieure ?
En attendant de nouvelles
investigations, nous proposons une datation en accord avec
l'aspect extérieur de la construction.
Datation envisagée
pour la chapelle Santa Margarita de Sorio : an 1150 avec un
écart de 100 ans.