L'église Saint-Martin d'Ineuil 

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Cette église présente pour nous un intérêt moindre. En effet, comme nous le verrons par la suite, ce n'est certainement pas une église préromane, mais romane. Voire même gothique. Ainsi la nef (images 1 et 3) est gothique (estimée du XIIIesiècle). Les seules parties romanes sont le transept et le chevet (images 2 et 4). Il s'agit d'un art roman de la deuxième période.


Si nous étudions cette église, c'est principalement à cause de ses chapiteaux. Une grande partie des chapiteaux romans sont pour nous très mystérieux. Certes, beaucoup de chapiteaux ont été sculptés seulement dans un but décoratif, apparemment dépourvu de tout mystère. Certes aussi, d'autres chapiteaux sont parfaitement clairs et interprétables. Mais qu'en est-il du reste ?

Nous pensons que les scènes les plus incompréhensibles ont été sculptées durant la période préromane. Ces scènes sont relativement rares. Comment arriver à les expliquer ? Notre idée est que la représentation de ces scènes historiées s'est poursuivie après l'an mille. Et on doit découvrir de telles scènes sculptées dans les chapiteaux romans du XIeou du XIIesiècle. En conséquence, on peut éventuellement trouver des réponses en étudiant les chapiteaux romans comme ceux d'Ineuil.


Sur l'image 5, on peut voir à droite la représentation (classique) de deux lions adossés.

Sur les images 6 et 7, on voit un homme tapant avec un marteau sur un objet rond tenu par une pince. Au dessus, se détache une tête humaine.

Des masques humains ornent les coins du chapiteau de l'image 8, alors que sur l'image 9, le masque est au centre du chapiteau. Cette image 9, on la retrouve à peu près identique sur l'image 11 : un masque dont la langue s'épanouit en spirale. On retrouve un autre visage humain tirant la langue sur l'image 12. Mais cette langue entortillée doit avoir une signification symbolique qui nous échappe. On retrouve un masque crachant sur l'image 15.

L'image 14 a été rencontrée à de nombreuses reprises : les « Oiseaux au canthare », une image qui remonte à l'antiquité.


Datation envisagée pour l'église Saint-Martin d'Ineuil (transept et chevet) : an 1175 avec un écart de 50 ans.