Diverses églises de Saône-et-Loire susceptibles de dater du 1er millénaire (13/22)
Les six églises décrites dans cette page
sont : l’église
Saint-Syagre de Maltat, l’église
Saint-Nicolas de Marcigny, l’église
Saint-Laurent de Marcilly-la-Gueurce, l’église
Sainte-Euphémie de Martigny-le-Comte, l’église
Saint-Denis de Massy, l’église
Saint-Blaise de Mazille.
L’église
Saint-Syagre de Maltat
Cette église est à nef unique (images
1 et 2). Il y a eu installation d’un transept
bas. C’est-à-dire que l’on a accolé à cette nef unique deux
pièces, de part et d’autre de la nef unique, de façon à
créer un faux transept. Cette disposition prouve que les
divers bâtiments, nef, clocher et abside n’ont pas été faits
en une seule fois. Dans le cas contraire, les constructeurs
auraient tout fait à partir d’un plan cohérent.
L’arc triomphal, en plein cintre, a été établi sur des
impostes à chanfrein vers l’intrados.
Datation envisagée
pour l’église Saint-Syagre de Maltat : an 1050 avec un écart
de 100 ans.
L’église
Saint-Nicolas de Marcigny
L'image 6 montre
qu’on est en présence d’une église à nef à trois vaisseaux.
Tout le problème est de savoir de quand date cette nef aux
murs recouverts d’un enduit. Bien souvent, l’enduit sert à
cacher des irrégularités. C’est en général le cas pour des
nefs construites au XVIIeou au XVIIIesiècle.
En conséquence, et malgré le fait que cette église soit à
trois vaisseaux, nous ne pouvons proposer une évaluation de
datation. Les images 8 et
9 des chapiteaux font envisager une datation du
début du XIIesiècle.
Datation envisagée
pour l’église Saint-Nicolas de Marcigny : an 1100 avec un
écart de 100 ans.
Le mur Sud (images 10 et 11) est à arcatures lombardes.
L’arc triomphal (image 12 ) est constitué de deux arcs brisés portés par des chapiteaux. Le chevet, visible en arrière, est percé de grandes fenêtres. Il date selon nous d’un art roman des environs de l’an 1100.
Les chapiteaux (images 14 et 15), dont on ignore la localisation, dateraient probablement de la même période.
Datation envisagée pour l’église Saint-Laurent de Marcilly-la-Gueurce, à partir des arcatures lombardes estimées de première génération : an 975 avec un écart de 100 ans.
Le clocher de cette église est à arcatures lombardes de deuxième génération.
Pour le reste, on retrouve la forme rencontrée en de multiples occasions en Bourgogne : nef unique, arc triomphal brisé porté par des impostes (ici, à chanfrein vers l’intrados).
Datation envisagée pour l’église Sainte-Euphémie de Martigny-le-Comte : an 1125 avec un écart de 75 ans.
L’église
Saint-Denis de Massy
Comme pour beaucoup d’autres églises de Saône-et-Loire, le
clocher de l’église Saint-Denis-de-Massy est à arcatures
lombardes (image 19).
De même, le chevet, à plan semi-circulaire, est percé d’une
étroite fenêtre axiale (l’autre fenêtre, implantée côté Nord
et beaucoup plus large a été creusée ultérieurement (image 20).
Une grande vasque sert de bénitier (image
21) . Seul son piètement nous semble ancien.
Datation envisagée
pour l’église Saint-Denis de Massy : an 1025 avec un écart
de 100 ans.
L’église
Saint-Blaise de Mazille
Avec ses arcatures lombardes de deuxième génération, que
l’on peut voir tant sur l’abside (image
24) que sur la façade Ouest (image
25), l’église semble dater d’un art roman lui
aussi de deuxième génération (aux alentours de l’an 1100). À
cela s’ajoutent les grandes fenêtres de l’abside, témoins
selon nous d’un changement de mentalité dans l’art roman
(faire rentrer le maximum de lumière dans les églises). Ce
changement de mentalité se serait aussi produit aux
alentours de l’an 1100.
Le chapiteau de l'image 27
est probablement un chapiteau d’une fenêtre double du
clocher. Son thème nous semble intéressant. Le personnage
central, levant les bras au ciel, la tête tournée vers ce
qui semble être un globe pourrait-être un orant. À ses
côtés, des personnages accroupis.
Datation envisagée
pour l’église Saint-Blaise de Mazille : an 1100 avec un
écart de 75 ans.