Diverses églises de Saône-et-Loire susceptibles de dater du 1er millénaire (8/22) 

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Les huit églises décrites dans cette page sont : l’église Notre-Dame de Clessé, l’église Saint-Barthélémy de Collonge-la-Madeleine, l’église Saint-Laurent de Cotte, l’ancien prieuré Saint-Georges de Couches, l’église Saint-Martin de Cray, l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Curbigny, l’église Saint-Pierre de Curdin, l’église Saint-Ferréol de Curgy.



Clessé : Église Notre-Dame

Plusieurs remarques à faire sur cet édifice. Tout d’abord, la façade Ouest (image 1) est décorée de belles arcatures lombardes. L’arc triomphal séparant la nef du transept est légèrement outrepassé. Il est porté par des impostes (images 2 et 3).

Datation envisagée pour l’église Notre-Dame de Clessé : an 950 avec un écart de 100 ans.




Collonge-la-Madeleine : Église Saint-Barthélémy

Les images 4 et 5 sont celles du chevet, un chevet plat. Ce chevet est décoré d’arcatures lombardes. Il s’agit d’un chevet de type clunisien : le chœur est encadré par deux galeries qui communiquent avec ce chœur grâce à de grandes arcades (images 6 et 7). L’arc triomphal est porté par des impostes à chanfrein vers l’intrados.

Datation envisagée pour l’église Saint-Barthélémy de Collonge-la-Madeleine : an 1025 avec un écart de 100 ans.






  • Cotte : Église Saint-Laurent

    Si la façade Ouest est décorée d’arcatures lombardes, le mur Nord n’en possède pas : le chaînage supportant le toit est installé sur des corbeaux (image 10). Par contre, on peut voir des arcatures lombardes au chevet (image 12) ou sur un pan de mur non identifié (image 11). Dans ce dernier cas, les arcatures protègent des fresques. Les arcatures de l'image 11 semblent faire partie de la deuxième génération d’arcatures.

    Datation envisagée pour l’église Saint-Laurent de Cotte : an 1050 avec un écart de 75 ans.



    Couches : Ancien prieuré Saint-Georges

    On peut voir sur l'image 13 une abside et deux absidioles côté Sud. On en déduit que l’église primitive devait avoir en tout 5 absides : l’abside centrale, deux absidioles au Sud, deux absidioles au Nord. Quatre fenêtres sont identifiables. Les fenêtres de chaque absidiole sont post-romanes. Il en est de même pour la fenêtre Sud de l’abside principale. La seule fenêtre qui semble être d’origine est la fenêtre axiale de l’abside principale. Nous l’estimons préromane ainsi que l’ensemble des trois absides. Il s’agit d’absides hautes (il devait y avoir deux étages d’édifices).

    L'image 14 est un peu plus banale. Elle représente l’arc d’entrée d’un croisillon du transept. L’arc en plein cintre porté par des impostes peut dater de toute époque.

    Le chapiteau de l'image 15 portant une large feuille mais aussi semble-t-il, des décors géométriques, est de facture archaïque.

    Datation envisagée pour l’ancien prieuré Saint-Georges de Couches : an 950 avec un écart de 100 ans.






    Cray : Église Saint-Martin

    Nous avons rien d’autre à signaler sur cette église que les arcatures lombardes du clocher (image 18).

    Datation envisagée pour l’église Saint-Martin de Cray : an 1050 avec un écart de de 75 ans.






    Curbigny : Église Saint-Pierre-aux-Liens

    Pour cette église, nous n’avons retenu que les chapiteaux aux caractéristiques surprenantes. Le chapiteau de l'image 19 (partie gauche sur l'image 20) présente des petits personnages aux grosses têtes, aux jambes longilignes, dépourvus de fessier. Les traits de ces personnages sont empreints de frayeur.

    Sur l'image 21 (partie gauche du chapiteau sur l'image 22), on a le même type de personnages qui se tiennent par le bras. La scène est plus sereine.

    Sur l'image 23, un personnage est assis sur un animal hybride à corps de lion.

    Enfin sur l'image 24, un personnage au centre du chapiteau saisit deux feuillages stylisés.

    Il s’agit là pour nous de quelque chose de nouveau, tant par la maladresse apparente de ceux qui ont sculpté ces objets, que par le caractère énigmatique des scènes ici représentées.

    Datation envisagée pour l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Curbigny : an 950 avec un écart de 150 ans.






    Curdin : Église Saint-Pierre

    Pour cette église, nous avons surtout été intéressés par les impostes de l’arc triomphal (image 25). L’imposte de l'image 26 est à décor de billettes (un décor cependant plus évolué que celui que nous avons l’habitude de rencontrer). L’autre imposte est simplement moulurée (image 27).

    Datation envisagée pour l’église Saint-Pierre de Curdin : an 1050 avec un écart de 100 ans.




    Curgy : Église Saint-Ferréol

    Les images 28 à 33 font apparaître une nef à trois vaisseaux. D’après ces images, les piliers sont de type R0101. Les arcs reliant les piliers sont simples. Il faut comprendre que d’après la théorie que nous avons développée sur l’évolution des piliers (R0000, puis R1010, puis R1110, puis R1111), l’existence de piliers de type R0101 n’est pas possible. Sauf bien sûr si la construction initiale avait été faite sur des piliers de type R0000, qui ultérieurement, auraient été transformés en piliers de type R0101 grâce à l’adjonction de pilastres. Bien que n’ayant pas visité cette église, c’est le schéma que nous proposons : une nef initiale à trois vaisseaux charpentés installés sur des piliers de type R0000. Ultérieurement, on voûte l’église en accolant des pilastres aux piliers et en lançant par-dessus ces pilastres des doubleaux permettant de soutenir les voûtes.

    Nous pensons que ce voûtement, en plein cintre, aurait été effectué dès le XIesiècle.

    Datation envisagée pour l’église Saint-Ferréol de Curgy : an 750 avec un écart de 150 ans.