Diverses églises de l’Ain susceptibles de dater du Ier millénaire 

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Les cinq églises étudiées dans cette page sont les suivantes : l’église Saint-Martin de Buellas, l’église Saint-Jean-Baptiste de Chaveyriat, l’église Saint-Martin de Chevroux, l’église Saint-Michel de Nantua, l’église Saint-André de Saint-André-de-Bâgé.


Introduction aux églises romanes ou préromanes du département de l’Ain

Pour certains départements, il y a pléthore de monuments. Ce n’est pas le cas de l’Ain. Il faut dire que nous n’avons pas visité ce département, hormis le monument majeur qui se trouve à Brou, mais qui n’est pas roman. Pour le reste, nous nous sommes contentés des rares informations données par Internet. Et même dans ce cas-là, il nous a été difficile de trouver matière à commenter. Certaines églises ont d’ailleurs été écartées de notre étude car considérées comme trop typiquement romanes. C’est-à-dire postérieures à l’an 1000. C’est le cas de l’église Saint-Symphorien d’Illiat, de la chapelle Saint-Pierre de Mornay à Nurrieux-Volognat, de l’église paroissiale de Saint-Maurice-de-Benoist, de l’église Saint-Paul de Saint-Paul-de-Varax, de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Vandeins, de l’église Saint-Pierre de Versailleux. Bien sûr, rien n’empêche que pour ces églises on puisse trouver des éléments antérieurs à l’an 1000, mais pour l’heure, rien ne permet de le prouver.




L’église Saint-Martin de Buellas

Pour cette église, le clocher à plan octogonal (image 1) ne nous semble pas antérieur à l’an 1000. Il pourrait dater du XIIesiècle.

Par contre, le chevet formé d’une grande abside peu éclairée par deux étroites fenêtres nous semble nettement plus ancien (image 2). Cette opinion est corroborée par l'image 3 d’un linteau de fenêtre. Il s’agirait de la fenêtre axiale. Ce linteau présente des éléments caractéristiques du premier millénaire : il est monolithe et sa forme imite celle d’un arc en plein contre. Par ailleurs, le décor de grandes fleurs s’apparente à d'autres du premier millénaire. Seul petit bémol : la forme de ces fleurs, à 8 pétales inscrites dans un carré est, pour nous, inusitée. Ceci étant, il est possible que ce décor soit d’inspiration burgonde.

Datation estimée : an 950 avec un écart de 150 ans.




L’église Saint-Jean-Baptiste de Chaveyriat

Cette église à nef unique est couverte d’un toit charpenté. Le chevet est formé d’une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Ce type d’église peut avoir été construit à toute époque, mais plus particulièrement aux alentours de l’an mille. Cependant, le fait que l’abside soit éclairée par trois grandes fenêtres fait envisager une datation postérieure à l’an 1000.

Datation estimée : an 1050 avec un écart de 150 ans.




L’église Saint-Martin de Chevroux

On retrouve les mêmes caractéristiques que celles de l’église précédente.

Datation estimée : an 1050 avec un écart de 150 ans.




L’église Saint-Michel de Nantua

L'image 11 fait apparaître une nef à trois vaisseaux. Les arcs reliant les piliers sont doubles et brisés. Ce qui pour nous est caractéristique d’un édifice postérieur à l’an 1000, voire même à l’an 1100. De même, le tympan décoré d’une représentation de la Cène (image 12) nous semble dater du XIe ou XIIesiècle. Seule la façade Ouest présente des éléments, comme l’arcade du portail, qui pourraient être plus anciens.

Datation estimée : an 1050 avec un écart de 100 ans.

Image 12. Photographie de Dominique Robert : http://www.drobert-photo.com.




L’église Saint-André de Saint-André-de-Bâgé

De toutes les églises romanes de l’Ain, cette église semble la plus belle.

La nef, unique, est charpentée. Le chevet, à trois absides, est implanté sur un transept débordant.

Sur le plan de l'image 17, on repère en gris les traces d’une ancienne église dont l’abside unique était implantée sur l’actuelle nef. Il est possible que cette nef ait été primitivement à trois vaisseaux (les piliers intermédiaires auraient été supprimés). Cette ancienne nef dont il reste les murs extérieurs serait antérieure à l’an mille.

Par leurs formes, les chapiteaux des images 19, 20 et 21 nous semblent postérieurs à l’an 1000. Ces chapiteaux présentent des scènes aux formes inusitées. Les formes seulement inusitées car les thèmes sont connus. Ainsi, le chapiteau de l'image 20 pourrait être la scène du Péché Originel (mais sans la représentation d'Ève). Le chapiteau de l'image 21 représenterait, quant à lui, le Sacrifice d’Abraham.

Datation estimée : an 950 avec un écart de 100 ans.

Images 13 à 16. Photographies de Dominique Robert : http://www.drobert-photo.com.