Les édifices gallo-romains ou paléochrétiens de Riez
Le village de Riez était autrefois une
cité romaine. C’était même un évêché. Cet évêché est cité
dans la Galla
Christiania appartenant à la province Narbonaise
Seconde (métropole Aix-en-Provence, évêchés : Apt, Riez,
Fréjus, Gap, Sisteron, Antibes).
1. Les colonnes romaines
(images 1, 2 et 3)
Ces quatre colonnes faisaient partie d’un temple romain. Ce
temple daterait du premier siècle de notre ère et aurait été
dédié à Apollon. Nous rappelons que notre étude sur le
premier millénaire ne concerne pas les monuments romains
civils ou païens. Nous estimons en effet que ces monuments
ont été abondamment étudiés et commentés.
2. Le
baptistère
Le baptistère, quant à lui, fait bien partie de l’objet de
notre étude. Nous n’avons pas pu pénétrer à l’intérieur
fermé par une grille. Il est à plan carré à l’extérieur
(voir l'image 4). A
l’intérieur, 8 ou 12 colonnes monolithes portent la coupole
par l’intermédiaire de chapiteaux corinthiens (images
5, 6, 7, 8).
Nous ne savons pas grand-chose de ce
baptistère qui a été très probablement fortement restauré.
Il existe plusieurs formes de baptistères. Celui-ci
s’apparenterait (nous n’avons pas encore eu l’occasion de
faire des observations approfondies) à ceux d’Aix et de
Fréjus. A remarquer que ces deux villes ont été citées au
début de cette page comme faisant partie de la Province
Narbonnaise Seconde au même titre que Riez. Cela n’est
certainement pas le fruit d’un hasard : il n’existe pas en
France de baptistère analogue à ces trois-là (du moins à
notre connaissance).
3. La cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède (fouilles)
A proximité du baptistère, se trouvent les restes de
l’ancienne cathédrale Notre-Dame-de-Sède (signification :
Notre Dame du Siège. C’est-à-dire l’église où se trouvait le
siège de l’évêque). Nous n’avons pas vu un plan des
fouilles. D’après les photographies, il semblerait que
l’église était insérée dans un massif quadrangulaire.
L’abside, à plan semi-circulaire, n’était pas visible de
l’extérieur.
4. La chapelle Sainte-Maxime
Nous n’avons pas eu l’occasion de visiter cette chapelle.
Voici ce qu en dit le site Internet Wikipedia : « La
chapelle Sainte-Maxime construite sur la colline homonyme
qui domine la ville succède à la deuxième cathédrale. Elle
perpétue le souvenir de celle-ci détruite en 1596. Son
achèvement remonte à 1665. »
Nous estimons que le style de cette église et plus
particulièrement de son chœur est exceptionnel. On a voulu
reconstituer un chevet à déambulatoire (dont le plan est une
création romane) avec des colonnes antiques et des
techniques architecturales modernes (croisée d’ogives) (images 13 et 14).
5. La cathédrale
Notre-Dame-de-l’Assomption
C’est l’actuelle église paroissiale, construite à partir de
1490 puis partiellement détruite en 1574 et entièrement
reconstruite après cette date.
L’intérieur présente toutes les caractéristiques d’une
basilique à trois vaisseaux du VIesiècle,
voûtée à l’époque gothique . Toutes les caractéristiques
sauf une : la largeur du vaisseau principal. Les basiliques
du VIesiècle sont beaucoup moins larges. Une
explication : à partir du XVIesiècle les
maçons ont pu construire des voûtes beaucoup plus légères.
Ce que ne pouvaient faire leurs prédécesseurs du VIesiècle.