L’héritage de l’Antiquité à Tarragone
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Rappelons que, avant de rédiger notre site sur le Premier
Millénaire, nous avions prévu de ne nous occuper que de la
période dite des « Grandes Invasions » de l’an 400 à l’an
1000. Puis, après avoir jugé qu’il n’était pas possible de
faire l’impasse sur Rome, nous avons étendu cette période à
l’ensemble du Premier Millénaire. Cependant, estimant que
les monuments romains avaient été correctement étudiés et
datés par nos prédécesseurs, nous avons négligé de les
étudier à notre tour, préférant consacrer nos recherches à
d’autres édifices aux datations plus contestables.
Plus récemment, nous avons été obligés de réviser notre
position. Et nous envisageons qu’il y a peut être encore des
choses à découvrir sur le monde romain, un monde que nous
croyions connaître.
L’arc
romain de Berà (près de Tarragone)
Les arcs de triomphe font partie de ces monuments romains
parfaitement décrits. Il en est ainsi de celui de Berà. La
page du site Internet Wikipedia qui lui est consacrée nous
apprend que c’est « un
arc de triomphe construit probablement en 13 avant Jésus
Christ par les Romains …. La construction du monument
dérive du testament de Lucius Licinius Sura et a été
réalisé sous Auguste vers 13 avant Jésus Christ. Il est
érigé pour marquer les limites territoriales et pour en
finir avec les disputes entre les Ilergetes et les
Cessetani. ».
Apparemment, tout semble logique et bien ficelé. Cependant,
nous sommes obligés de constater une contradiction
apparente. L’arc qui est ici représenté est en plein cintre.
Il est semble-t-il formé de voussoirs de pierre (images
2 et 3). Plus que romain, cet arc est typiquement
roman. C’est-à-dire qu’un « spécialiste » de l’art roman en
déduirait que cet arc date du XIeou du XIIesiècle..
Quant à nous, nous pensons qu’il est plus proche d’un arc
préroman comme ceux de Saint-Aphrodise de Béziers du Vesiècle
de notre ère. Entre la date qui nous est proposée pour cet
arc et celle que nous attribuons à Saint-Aphrodise, il y a 5
siècles de différence. C’est comme si le progrès s’était
arrêté pendant 5 siècles. C’est ce qui nous semble
illogique. Et nous devons faire la constation suivante :
admettons que l’arc de l'image
2 soit du premier siècle avant Jésus-Christ.
Comment se fait-il que, hormis pour les arcs de triomphe, il
n’y ait pas d’autres arcs datant du premier siècle avant
Jésus-Christ ?
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Image 1
Arc romain de Berà (Tarragone).
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Image 2
Arc romain de Berà : détail.
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Image 3
Arc romain de Berà : détail.
Le prétoire (images
4 et 5) montre une porte surmontée d’un linteau.
La forme de ce linteau peut faire référence pour des
datations éventuelles.
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Image 4
Tarragone : le prétoire.
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Image 5
Tarragone, le prétoire : détail.
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Image 6
Musée archéologique de Tarragone : mosaïque des paons.
Musée
archéologique de Tarragone
Nous avons constaté à plusieurs reprises que dans
l’iconographie antique, certaines représentations semblaient
inspirées de thèmes chrétiens. Il en est ainsi des oiseaux
comme le paon ou le phénix. Un thème chrétien qui revient
souvent est celui des oiseaux affrontés au canthare. On peut
voir des paons affrontés sur l’image
6, des croix entrelacées sur l'image
7. La mosaïque de la Méduse (image
8) représente une scène apparemment païenne. Au
centre, une tête de Méduse, la tête couronnée de serpents. A
côté une scène représentant Andromède et Thésée. Mais on
voit aussi deux oiseaux encadrant une fleur. (image
8). Et une scène de loup chassant un cerf
(image 9),
peut-être une simple scène de chasse ? Mais elle peut aussi
avoir une signification symbolique (chrétiens persécutés) ou
religieuse (on retrouve cette scène dans la religion des
celtes).
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Image 7
Musée archéologique de Tarragone : mosaïque des croix entrelacées.
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Image 8
Musée archéologique de Tarragone : mosaïque de la Méduse.
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Image 9
Musée archéologique de Tarragone, mosaïque de la Méduse (détail) : oiseaux affrontés.
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Image 10
Musée archéologique de Tarragone, mosaïque de la Méduse (détail) : loup poursuivant un cerf.
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Image 11
Musée archéologique de Tarragone, fresque de paon.
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Image 12
Musée archéologique de Tarragone, fresque : loup poursuivant un troupeau de cerfs.
Une autre scène apparemment païenne, mais qui pourrait
avoir un sens chrétien caché, est l’enlèvement de Proserpine
(images 13, 14 et 15
).
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Image 13
Musée archéologique de Tarragone, sarcophage de l’enlèvement de Proserpine : face avant.
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Image 14
Musée archéologique de Tarragone, sarcophage de l’enlèvement de Proserpine : côté droit.
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Image 15
Musée archéologique de Tarragone, sarcophage de l’enlèvement de Proserpine : côté gauche.
Villa
Mausolée de Centcelles
De nombreuses villas romaines occupaient les environs de
Tarragone. Centcelles est la mieux conservée. Elle daterait
du IVesiècle de notre ère. Un mausolée en
occupe la partie centrale. On ne sait quel était le
personnage à qui l’édifice devait être réservé. La coupole
centrale était décorée d’une vaste mosaïque, actuellement
très dégradée (images de
16 à 24).
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Image 16
Villa Mausolée de Centcelles : extérieur.
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Image 17
Villa Mausolée de Centcelles : plan.
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Image 18
Villa Mausolée de Centcelles : extérieur.
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Image 19
Villa Mausolée de Centcelles : intérieur de la coupole.
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Image 20
Villa Mausolée de Centcelles : plafond de la coupole.
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Image 21
Villa Mausolée de Centcelles : plafond de la coupole (détail).
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Image 22
Villa Mausolée de Centcelles : mosaïque de la coupole.
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Image 23
Villa Mausolée de Centcelles : mosaïque de la coupole.
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Image 24
Villa Mausolée de Centcelles : mosaïque de la coupole.