Le musée du couvent Sainte-Catherine à Utrecht (Province d’Utrecht/Pays-Bas) 

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Nous n'avons pas visité ce musée. Les images ci-dessous sont extraites d'Internet.

Selon la page du site Internet Wikipédia consacrée à ce musée :

« Le musée abrite une vaste collection d'œuvres historiques et artistiques, notamment la collection de l'archidiocèse d'Utrecht dont l'archevêque a résidé jusqu'en 1979 au couvent Sainte-Catherine. Il incorpore également des collections auparavant conservées en des lieux divers, provenant du musée diocésain d'Haarlem, du Oud-Katholiek Museum (OKM), et de la Fondation protestante d'art religieux. La période couverte par la collection s'étend de début du Moyen-Âge jusqu'au XXIe siècle. La collection offre une vision de l'art chrétien ainsi que de la culture et de l'histoire des Pays-Bas.

La collection comprend des manuscrits aux images richement travaillées, aux reliures ornées de pierres précieuses, et peintures, retables, des vêtements et objets ecclésiastiques en or et argent richement ornés. Entre autres, sont conservés en ce lieu trois évangéliaires :


Image 1 : Le Lebuinuscodex (IXe siècle) ou codex Lébuin nommé d'après Lébuin ; il figurait dans un inventaire de l'église Saint Lébuin de Deventer.

Image 2 : L'Ansfriedcodex (Xe siècle) ou codex d'Ansfrid, offert par Ansfrid d'Utrecht à l'Évêché d'Utrecht.

Image 3 : Le Bernulphuscodex (première moitié du XIe siècle). Ce codex de Bernulphus (ou Bernold) est un manuscrit richement décoré. Bernold d'Utrecht était évêque d'Utrecht (1027–1054).

Images 5 et 6 : Un des points forts de la collection est constitué d'œuvres en ivoire, et notamment le Lebuinuskelk (calice de saint Lébuin).  »


Il nous est difficile de confirmer ou infirmer les datations de ces divers objets de culte. Concernant les codex, remarquons d'abord que les images que nous voyons sont seulement les reliures des codex. Il est possible que la couverture et le livre qu'elle protège n'aient pas été faits à la même date. Comment a été déterminée la datation de chacun de ces codex ? Si la datation du Xe siècle de l'Ansfriedcodex est peut-être issue du fait que Ansfrid a été évêque d'Utrecht à partir de l'an 995, on ne peut en dire autant en ce qui concerne les deux autres codex. Et même pour l'Ansfriedcodex, on n'a aucune certitude car il a pu être rédigé bien avant que Ansfrid le donne à l'évêché d'Utrecht.

Nous constatons d'abord une grande ressemblance entre ces trois reliures de codex ; et, plus particulièrement, entre l'Ansfriedcodex et le Bernulphuscodex. Pour ces deux derniers, on a les mêmes médaillons aux figures des évangélistes disposés aux quatre coins. On a aussi la même forme de croix filigranée. Si on discerne un plus grand nombre de pierres semi-précieuses (avec des intailles et des camées) sur l'Ansfriedcodex, à l'inverse, les disques colorés situés dans les quadrants de la croix du Bernulphuscodex, témoignent d'une véritable prouesse artistique de minutie et de précision.

Le Lebuinuscodex est un peu différent des deux autres mais on retrouve les symboles des quatre évangélistes sur les plaques d'ivoire entourant le centre. Le travail de ces plaques est lui aussi un modèle de finesse et de précision. On remarque les traits juvéniles de l'évangéliste, Jean (ce qui n'est pas une surprise, Saint Jean étant représenté comme un jeune homme), mais surtout de Saint Marc en général représenté comme un homme barbu. Ces caractères distinctifs font envisager que ces plaques en ivoire pourraient être bien antérieures au IXe siècle.

En ce qui concerne le calice de Lublin, nous pensons que seul le gobelet en ivoire (image 5) est ancien. Les armatures en métal qui soutiennent ce gobelet seraient plus récentes (XVIIe siècle ?). Nous sommes surpris par le décor assez disparate de ce gobelet. Qu'exprime-t-il ?

Image 7 : Nous n'avons aucune information sur ce coffre, dont la face avant présente trois panneaux. Sur chacune des deux plaques extrêmes, on voit un panneau en ivoire où sont représentés deux saints tenant chacun un livre. Ces quatre personnages pourraient être les évangélistes. Cependant, on ne distingue pas les attributs. En conséquence, la représentation pourrait dater de l'Antiquité Tardive.

La plaque centrale, elle aussi en ivoire, décrit la mort d'un saint. Il est étendu sur son lit, entouré par ses disciples. Au-dessus de lui, un personnage élève une figurine auréolée : sans doute l'âme du saint élevée vers le Ciel.

Image 8 : Ce coffret reliquaire semble dater du XIIIe siècle. Il est difficilement lisible. Certaines parties nous paraissent surprenantes. Ainsi, les deux saints situés à gauche qui semblent porter un fœtus. On y voit aussi un lion dévorant un cerf (médaillon du milieu). Remarquer aussi les antéfixes situées sur le toit. On trouve le même genre d'antéfixes sur des stavkirker de Norvège.