L'église Saint-Pierre de Hastière-par-delà
Nous n'avons pas visité cette église.
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Selon Xavier Barral i Altet, auteur du livre Belgique
romane de la Collection Zodiaque
: « [...] Les
premières données certaines concernant l'histoire de
l'abbaye d'Hastière remontent seulement à la première
moitié du Xe siècle et sont contenues
essentiellement en deux actes : un diplôme de Charles le
Simple qui entérine en 912-915 la donation de l'abbaye à
Saint-Lambert de Liège, et un autre qui montre qu'en 945 l
'abbaye appartenait encore en réalité à l'évêché de Metz,
avant d'être rattachée, vers 969, en tant que prieuré, à
l'abbaye de Waulsort. L'histoire de l'abbaye au cours du
XIe siècle, fut jalonnée de querelles et de
réconciliations entre les deux maisons. Au cours de cette
période, sous l'abbatiat de Rodolphe, l'église d'Hastière
fut reconstruite dans les années 1033-1035. Il s'agit,
pour l'essentiel, de l'édifice que nous voyons
aujourd'hui. En 1227, Waulsort et Hastière passent de
l'évêché de Metz à celui de Liège. Au cours de ce même
siècle, l'abbé Alard de Hierges (1260-1264) entreprend la
reconstruction du chevet. [...] »
Commentaires de ce texte
Nous rappelons que cette église a été citée dans une des
pages précédentes concernant l'église Saint-Hadelin de
Celles. Comme il a été dit, il existe une forte ressemblance
entre les deux églises. Voici une copie de ce qui avait été
écrit sur l'église Saint Hadelin : «
Les principales caractéristiques de la nef sont les
suivantes : nef à trois vaisseaux charpentés. Piliers de
type R0000 avec
impostes peu épaisses, arcs simples reliant les piliers. ».
Nous pouvons décrire la nef de Saint-Pierre dans les mêmes
termes.
Il reste cependant une inconnue en ce qui concerne la
datation. On nous dit en effet que « sous
l'abbatiat de Rodolphe, l'église d'Hastière fut
reconstruite dans les années 1033-1035. ». Mais
rien ne vient confirmer cette affirmation. La précision des
noms et des dates (Rodolphe, 1033-1035) autorise à penser
que cette phrase est inspirée par la lecture d'au moins un
document ancien. Mais, en admettant que ce document existe
encore, quel est son contenu exact ? Les actes conservés
dans les archives sont en général très précis sur les dates
et les noms des personnes concernées, mais beaucoup moins
sur d'autres points. Ainsi, nous avons pu lire un acte sur
lesquels il était écrit qu'une certaine somme d'argent
devait être versée à un « opus Sancti Nagari » (œuvre de
Saint-Nazaire). De cette information, certains auteurs
avaient déduit que la somme était réservée à la construction
de l'église Saint-Nazaire et que la date de cette
construction était celle de l'acte. Or le mot « opus » peut
avoir d'autres significations que « construction » et même
lorsqu'il a cette signification, la construction en question
n'est pas forcément celle de la totalité du monument, mais
peut-être d'une partie de celui-ci.
Dans le cas présent, nous doutons que l'acte, si acte il y
a, ait utilisé le mot « reconstruite
» (conformément à ce qui a été écrit : « sous
l'abbatiat de Rodolphe, l'église d'Hastière fut
reconstruite dans les années 1033-1035. »).
Nous reprenons la datation envisagée
pour l'église Saint-Hadelin de Celles.
Datation envisagée pour
l'église Saint-Pierre de Hastière-par-delà : an 800 avec un
écart de 150 ans.